Les clips de la semaine #33

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 33.

Benjamin Biolay – Comment est ta peine ? 

C’est le grand retour de Benjamin Biolay. Pour teaser la sortie de Grand Prix, prévue pour le 26 juin, le poète français a dévoilé un nouveau titre, Comment est ta peine ?, accompagné d’un clip où la nostalgie, la mélancolie et la peine sont reines
Tout en noir et blanc, on découvre Nadia Tereszkiewicz sur le bord de mer, les pieds blessés par les galets, les cheveux flottants au vent, le regard poignant. Une forme d’insouciance s’en dégage, malgré le sujet traité. Benjamin Biolay apparait sur quelques plans, un peu flous, un peu vagues. Une manière d’illustrer cette tristesse, ce spleen qui nous efface, parfois chroniquement
La production musicale est sublime : les violons caractéristiques des larmes de Biolay se marient à un rythme un peu plus électronique, avec un chant de guitares électriques en fond. 
Un condensé de superbe

Témé Tan – Hospital 

Il y a 3 ans déjà sortait Témé Tan, l’album éponyme de ce génie. Dirigé par Michel Robberecht, il a dévoilé cette semaine un clip pour donner vie à Hospital, un titre écrit pour une amie, partie en voyage aux quatre coins du monde avec qui il avait perdu contact. Lorsqu’il a appris sa maladie et son hospitalisation, Hospital vit le jour. 
Le clip se déroule à Asmara, capitale de l’Erythrée, où l’on suit un petit garçon dans son ennui, dans sa solitude, dans ses jeux. Le regard est à la fois déterminé, impertinent et un peu perdu. La photographie de cette vidéo est une pure merveille : les plans de paysages sont dignes d’un documentaire sur National Geographic, les lieux sont incroyablement retranscrits pour un dépaysement immédiat.
À regarder, encore et encore. 

Odezenne – Hardcore

Alors que Pouchkine résonne encore dans nos esprits depuis septembre, voilà qu’Odezenne vient nous apporter un peu plus de lumière en ces jours de désolation totale. Hardcore, nouveau single du trio bordelais, s’est ainsi frayé une place dans notre sélection hebdomadaire. Il y a quelques semaines, le groupe avait demandé à sa communauté de leur envoyer quelques secondes de leurs bouts de vie d’âmes confinées. Chose faite, ils ont alors associé ces extraits afin de créer ces visuels à la fois minimalistes et d’une poésie absolue. « Bon dieu ça fait du bruit l’silence, mon dieu ça prend d’la place l’absence » : la familiarité des mots d’Odezenne nous touche et nous percute depuis leurs débuts. Et c’est de cette façon que l’on se plaît à voir cette coutume perpétuer dans le temps, davantage avec ce titre bouleversant et nécessaire en ces temps incertains. Que dire quand un merci ne suffit plus ?

Woodkid – Goliath

Après sept ans d’absence, l’enfant de bois signe son retour avec le majestueux et monumental Goliath. Colossal est le qualificatif adéquat pour résumer la grandeur des visuels qui accompagnent ce morceau qui nous hérisse le poil de part ses arrangements soignés. Ici, l’artiste nous convie à plonger dans l’obscurité d’un chantier gargantuesque où chaque stature, chaque détail aussi infimes soient-ils tentent de se mesurer à l’insaisissable et l’insurmontable. Une représentation de l’envie dérisoire de l’Homme de subvenir aux besoins infinis et irrationnels d’un monde assoiffé et toujours un peu plus proche d’un déclin probable. Mais Goliath démontre également un signe d’espoir, une main tendue vers la lumière qui encourage à se dépasser et surmonter ses démons intérieurs. Et bien qu’aucune date de sortie n’ait été prononcée concernant un éventuel deuxième album, la possibilité de voir un successeur au somptueux The Golden Age est désormais plus que certaine.

Kelly Lee Owens – Night

Avec Night, deuxième single qui précède son second album, Kelly Lee Owens confirme un tournant définitivement techno. Night est un morceau nocturne où les sons éléctro, légers d’abord s’intensifient peu à peu sur une voix chuchotée, qui s’élève ensuite : “It feels so good to be alone” (“Cela fait du bien d’être seule”) qui mènera au climax du morceaux aux beats techno, avec les paroles : « with you » (« avec toi »). La musicienne/productrice britanniquedit de ce morceau [qu’il] « parle de la manière dont les sentiments et les visions nous sont plus accessibles la nuit – la façon dont les voiles sont curieusement plus fins alors et de cette manière nous sommes plus capables de nous connecter aux vrais désirs de notre cœur. » La vidéo utilise les visuels scéniques qui ne servent pas en ce moment. Night nourrit notre esprit et nous fait danser, deux choses importantes en ces temps. On attend Inner Song qui suivra son premier album Kelly Lee Owens (2017) et qui sortira le 1er mai sur Smalltown Supersound.

James Blake – You’re Too Precious

James Blake sort You’re Too Precious et c’est une pure bulle de bonheur lo-fi et poétique accompagnée d’une vidéo composée de séquences filmées et de dessins animés réalisée par l’artiste anglais Orféo T. Une étoile y monte dans le ciel avant d’y faire un jogging et de se laisser tomber avant de se transformer en parapente, effacé par un oiseau qui devient une feuille, puis une fleur… Une suite (il)logique d’images douces et apaisantes, des beats et instruments analogues savamment agencés, une ligne de piano atmosphérique, et la voix réconfortante du musicien londonien qui chantonne ces mots doux « You’re too precious » (« Tu es trop précieu.x.se »). On se laisse porter… Il s’agit du premier morceau sorti depuis le dernier album Assume Form paru en 2019. Et pour ceux qui en veulent plus, le producteur est très actif sur Instagram pendant le confinement où il enchaîne les live et livre en plus de ses compositions des reprises de morceaux de Billie Eilish ou de Radiohead entre autres. 

Dana Gavanski – Good Instead of Bad

La vidéo de Good Instead of Bad de Dana Gavanski, nous plonge dans une chaude journée d’été sur une île de Croatie. Shootée sur film en septembre dernier par Ralitsa Doncheva, on y retrouve la musicienne canadienne aux origines serbes entourée de sa maman et d’une autre femme nommée Baka, deux personnes importantes dans la vie de la chanteuse qui dit se tourner souvent vers ces deux figures pour demander conseil : « Je me trouve régulièrement avec mille questions assise autour de la table de la cuisine avec les deux, suppliant pour une résolution, mais apprenant lentement l’art de la patience et du lâcher prise. » Une relation forte qu’elle a voulu convier dans la vidéo de Good Instead of Bad : « Dans cette vidéo je voulais représenter ce côté magique mais vraiment urgent de notre relation. » La chaleur, la brise légère et le soleil couchant illustrent parfaitement ce morceau doux et triste à la guitare folk et au clavier dreamy. On se laisse porter.
Dana Gavanski sera le 2 septembre au Pop-Up du Label à Paris et le 13 septembre au Lexington à Londres.

Aloïse Sauvage – Mega Down

https://www.youtube.com/watch?v=IZbtrBOq00E

En plein confinement, Aloïse Sauvage nous révèle une belle pépite, le clip de Mega Down, tourné sur un toit, par drone ! Évidemment, elle n’allait pas nous balancer un clip fait maison, ou un clip illustré, pour pallier à l’impossibilité de se réunir et d’organiser le moindre tournage… C’est d’Aloïse Sauvage dont on parle, celle qui a inventé un tout nouveau dispositif scénique encore jamais vu auparavant : un micro suspendu, avec lequel elle chante et s’envole dans les airs sur scène ! Mega Down est donc un clip surprise, qu’elle a sorti jeudi en fin d’après-midi, et pour lequel elle a demandé à un ami, Adrien Roux, de la filmer avec son drone, tandis qu’elle… montait sans la moindre peur sur le toit de la maison où elle est confinée. Il faut dire qu’Aloïse Sauvage vient du cirque, elle n’a certainement pas peur de vide, mais tout de même… En tous cas le clip est très bien réalisé, avec des plans très larges et des plans beaucoup plus serrés où on peut la voir danser littéralement sur les tuiles ! Un titre empreint de sonorités afro-trap, mélangées à du hip-hop, et sur lequel elle raconte son besoin étrange et si intime, de chanter haut et fort ses souffrances, d’exposer au grand monde ce qui la rend « mega down d-d-down », ou lieu de les dire à l’intéressé ! Mega Down est le 4ème titre du tout 1er album d’Aloïse, Dévorantes, sorti en en février.

KT Gorique – Çi Ça

Originaire de Suisse, on a affaire là à une rappeuse multifonctions. En plus de la musique, KT Gorique est active dans le monde du cinéma et de la danse. Gagnante de la complétion End Of The Weak, sa plume n’est plus à tester. Çi Ça, est extrait d’un futur projet qui sera disponible le 15 mai. Morceau aux influences reggae, l’artiste y débite son rap engagé avec plus ou moins d’aisance. On la retrouve sur ce qui semble être un trône comme pour affirmer que sa musique n’est pas à prendre à la légère. Elle porte une tenue rappelant des peuplades africaine. Sans bouger de son trône, l’artiste dynamise le clip avec des pas de danses bien maitrisés. Seule dans son clip elle est accompagnée par un feu comme celui qu’elle crache avec son rap tranchant. Ce clip annonce un projet à l’image de l’artiste énergétique et haut en couleur. 

Nicolas Michaux – Harvesters

En ce moment, on a besoin de douceur et de tendresse, d’une musique qui nous fasse voyager et nous offre un instant à la fois contemplatif et réconfortant. Cette semaine, cette mission est assurée par Nicolas Michaux et son titre Harvesters, premier extrait de son Amour Colère prévu pour septembre. L’artiste nous invite à regarder s’écouler le temps, à explorer la nature et les saisons qui défilent souvent face à nous sans qu’on prenne le temps de les regarder correctement. D’une voix cajolante, il développe des mélopées romantique à l’extrême qui nous emmènent vers des territoires plus tendre, bercés par le chant des oiseaux et réchauffés par les rayons du soleil qui frôlent nos joues. La vidéo qu’il co-réalise avec Alessandro Bertoncini nous entraine dans des contrées chères à son cœur, au Danemark, au milieu de la nature et d’un univers qui semble avoir suspendu la course du temps pour 3 minutes. On en demandait pas plus.

SHEPARD Jr. – Hiver

Quitter les chants des oiseaux pour mieux les retrouver dans la vidéo suivante, la proposition est alléchante en ce moment. Cette semaine SHEPARD Jr. est revenu nous susurrer sa peine à l’oreille. Presque un an jour pour jour après nous avoir emmené sur La Plage, c’est dans un Hiver ensoleillé qu’on le retrouve. Autant bercé par Ratatat que par Bon Iver, le garçon nous emmène dans un univers sonore mouvant, passant en moins de deux minutes de la chaleur d’un banjo à un solo de guitare épique pour finir sur des nappes électroniques atmosphérique le tout transpercé ça et la par une unique pensée aussi poétique que cryptique. Visuellement, c’est sous le ciel bleu du printemps qu’il nous embarque pour une virée solitaire en vélo, dans des rues vides sur lesquelles se reflètent aussi facilement son ombre que son spleen. Hiver est un titre beau et humain qui nous donne envie d’une chose simple : que SHEPARD Jr. sorte plus qu’un titre par an.

Primevere – Yeah

C’est pas parce qu’on est en confinement que la musique s’arrête. L’hyperactif Romain Benard nous présente son projet personnel Primevere, en marge de ses déjà nombreuses contributions (Namdose, Ropoporose et son nouvel album, Paradoxant…) avec un premier clip: YEAH. On y découvre une sensibilité florale, habitée par une voix suave et rassurante et imagée à l’aide de fresques peintes qui permettent au chanteur de voyager sans bouger de sa baignoire. Une belle illustration pour ce titre rêveur et qui annonce un premier album qui nous parviendra à la rentrée, en Septembre. D’ici là, on aura sans doute le temps de découvrir deux ou trois nouveaux projets de Romain, qui sait ?

Samba De La Muerte – Lockdown Groove

Le confinement n’avait pas encore son groove, c’est désormais chose faite et il nous est offert par Samba De La Muerte. Le caennais nous a offert cette semaine Lockdown Groove, un titre solaire et contagieux dans la lignée de ce qu’il construit avec ce projet : une musique sans frontières de genre et d’inspiration, libre, inspirée et inspirante. Impossible de résister à ce titre qui redonnerait le sourire au plus renfrogné des confinés. Enfermement oblige, Adrien est aussi passé derrière la caméra pour ce clip maison plus blanc que blanc, ou il multiplie les rôles et les pas de danse endiablés, le tout nous offrant aussi un mode karaoké absolument parfait pour reprendre le titre en cœur.
Dernière information, et non des moindres, tous les profits générés par la chanson iront à la Fondation de France, alors on n’hésite plus et on met le mode repeat.

Iñigo Montoya – .E.S

Un titre en dit souvent plus qu’on ne pense. En reprenant l’écriture inclusive du féminin pluriel pour nommer son dernier titre, Iñigo Montoya nous offre la clé de son nouveau morceau. Et il faut le dire .E.S est une véritable bombe, bien plus brutale et clinique que ce que le duo nous avait offert jusqu’à présent. L’humanité passe dans les propos de du chant du collectif LASTESIS samplé ici et qui font froid dans le dos. Direct, puissant, intense, les paroles sont une charge contre le patriarcat et l’image toujours aussi désolé de la femme dans notre société actuelle. Si la musique se veut tout de même toujours aussi dansante, un malaise se créé tout de même à l’écoute de ces propos guerriers et nécessaires. Comme toujours, les parisiens se sont associés à Zeugl pour un clip coloré qui met en image ce qui semble être des spermatozoïdes différents et étranges et on imagine que le visuel rejoint le propos de la chanson : la femme est libre de son propre destin et ne doit plus être éduquée selon les dictats d’une société clairement archaïque.
La aussi, l’intégralité des revenus de ce morceau seront donnés à la Maison des femmes de Saint-Denis.

Dasein Foshan – Hilton

Un deuxième morceau dévoilé par Dasein Foshan après Lavande, il nous présente aujourd’hui Hilton avec un clip réalisé par Layo Mussi.Un premier plan flou ou l’on suit l’artiste courir dans un champ à la poursuite d’un troupeau de moutons, c’est l’imagerie de l’agneau qui vient résonner dans nos têtes, être pur et fragile en proie à la dureté du monde. Une symbolique qui fait contraste à la noirceur du morceau et écho à des questionnements existentialistes, on retrouve ainsi l’artiste étendu sur un lit en proie à ses songes »depuis l’origine je suis dans le mal de l’être » sur des tons d’un gris prégnant, des images qui viennent habiller avec perfection la prod de Nitro251 emplie d’angoisses et à la mélodie stridente. Le projet de Dasein Foshan , Miel ou Mort, sortira le 15 Mai prochain sur Pelican Fly.

Monitors – Bloody Mary

Nommer son titre Bloody Mary pourrait paraître insignifiant mais fait sens pour le trio Monitors. Tout comme le cocktail à base de vodka et de piment, le groupe est tant cosmopolitain qu’épicé. On retrouve chacun des membres tantôt en Bosnie, tantôt à Liverpool, tantôt à Paris. Séparés mais ensemble, partageant le même air grave pour nous parler d’une autre Bloody Mary. L’alter ego sulfureux et féminin du Bad Lieutenant d’Abel Ferrera : “Oh Bloody Mary’s in the house, it ain’t gonna be pretty”, “With the smackhead interpol, convicted, infamy”.  Quant à la musique, les rythmes courent à en prendre haleine. Si bien, qu’on pourrait imaginer une scène de course poursuite tirée du film d’Abel Ferrera. Monitors partage bien plus qu’un aspect cinématographique avec ce film. Puisque l’esthétique du groupe se rapproche et s’entremêle à celle de Bad Lieutenant. Puis, le film tout comme le titre ont en commun cet aspect punk, en dehors des normes et de conventions. En bref, un clip, un titre, un groupe et un film à l’esprit libre !

San V – Incinéré

San V est un tout jeune nouveau groupe sur la scène rock, en provenance de Hyères. Le duo vient de sortir leur premier clip résumant déjà parfaitement leur univers. Dans un appartement parisien truffé de références populaires (CGT, ligne 12 de la RATP, affiche Nirvana, etc.), on voit défiler en accélérer la vie de quatre jeunes colocs à la sauce québlo durant cette période de confinement. Si la situation peut prêter à sourire, surtout au regard de l’habit d’un des membres du groupe qui ne se prend pas au sérieux, la musique reste néanmoins aussi sombre et incertaine que la nuit en extérieur. Les paroles défilent et exposent l’anxiété des instants Le style du duo est assez authentique et se réfère aux années 90 avec l’ambiance shoegaze et brumeuses de Jesus and the Mary Chain et les guitares graves à la Sonic Youth dont la voix navigue dans les aspérités de JUL par l’utilisation d’un synthétiseur de chants. Ce mélange est audacieux et demande d’en connaître la suite…

Mata Hari – Concrete Masses

Le trio originaire d’Alès et de Béziers dévoile un nouveau clip de leur premier EP Building Site. Jouant sur la période du confinement, le clip se résume au visionnement d’une cassette VHS qui porte sur un entrainement de gymnastique, clin d’œil évident de l’entretien physique quotidien de nombreuses personnes actuellement. Il peut s’assimiler surtout à la danse officielle de leur titre Concrete Masses, brut, court et qui donne furieusement l’envie de pogoter. Après une entame mystérieusement cold wave, leur folie punk prend les devants dans la lignée des Stooges ou de Cathédrale pour une référence plus récente. Ils ne se prennent surtout pas au sérieux en jouant simple et puissamment à l’image de la réalisation de ce clip amusant et rétro. MATA HARI refuse d’installer une morosité ambiante et délivre ici un souffle jubilatoire et déjanté.

Bananagun – People Talk Too Much

Le groupe originaire de Melbourne a dévoilé son nouveau titre le 21 avril dernier. En plus de nous révéler leur titre, Bananagun nous gratifie également du clip associé.
People Talk Too Much traverse les âges et les cultures. Leurs inspirations ? Un mélange de percussions tropicales brésiliennes et africaines de l’Est, le tout rendu follement Motown. People Talk Too Much, c’est aussi quatre minutes de musique, sur lesquelles le refrain n’est répété que deux fois, et n’est accompagné d’aucune autre parole.
Une rythmique étonnante et dissonante en guise de teaser à un album qui devrait sortir en juin, cette année.

Dream Wife – Hasta La Vista

Dream Wife est de retour !!! En effet, le trio vient de dévoiler le titre inédit Hasta La Vista dont la création est survenir après avoir terminé leur tournée pour leur premier album soit environ 200 concerts en 10 mois. Rien que ça. À leur retour à Londres, elles ont pu constater que les choses avaient changé et elles aussi. Pour la vidéo, elles ont compilé de nombreux petits films de leur tendre enfance, c’est trop mignon. Et si c’était aussi un moyen d’être thankful de son enfance et dire au revoir à cette période aussi ? En attendant la réponse, on hâte de découvrir leur nouvel album « So When You Gonna… » le 3 juillet prochain.

Deradoorian – Monk’s Robes

En ces temps de confinement, qui ne rêve pas d’évasion, de nature et de calme sérénité ? Angel, alias Deradoorian, nous apporte ce brin de douceur et de nature dans Monk’s Robes, dont le titre figurera sur son prochain album, Find The Sun, disponible le 18 septembre 2020. Sa voix envoûtante résonne contre les montagnes ensoleillées de la Californie, et monte au ciel, à la recherche d’une nouvelle forme de spiritualité. Très contemplatif, Monk’s Robes se veut chimérique, organique et électronique. Entre les torrents et les herbes folles, vêtue d’une robe monastique lui donnant une allure de druidesse, Deradoorian appelle le ciel, en quête de sens et de liberté. Et à en croire les paroles et les images, cette dernière se trouve au cœur de notre âme, et non dans le monde physique. L’artiste californienne va à l’essentiel, de manière minimaliste et invite à méditer perdue dans la nature. A défaut d’avoir la nature, nous pouvons méditer encore et encore, chaque jour, sur les paroles assez philosophiques de Deradoorian. Et s’évader, un peu, grâce aux images de Monk’s Robes.

Bast – Cocktail

BAST a lui aussi révélé un tout nouveau titre cette semaine : Cocktail ! Un mélange des scènes du chanteur, en noir en blanc, dans la rue, avec des incrustations de textes colorés, retraçant toutes les paroles de la chanson. Des textes bleu klein, jaune poussin, rouge vif… qui couvrent alternativement tout l’écran, et utilisant tout un panel de typographies différentes. Un dynamique de clip bien trouvée, réalisée par Antoinette de Maintenant et Philippine Jaugey, pour une chanson énumère quantité de mots : « nirvana », « saxo », « geisha », « dolce vita », « boléro », « kung-fu », « opéra »… un véritable cocktail lexical, pour reprendre le titre de la chanson. Filmé dans ses déambulations, BAST se retrouve jusque dans une laverie, et cette chanson c’est un peu comme s’il avait jeté dans une machine à laver tous les mots qu’il affectionne, qu’il trouve joliment écrits, dont il aime la sonorité, qui l’inspirent… et qu’ils tournaient ensemble dans le tambour pour en faire une chanson ! Quand on y regarde de plus près, ces mots font tous références à des cultures différentes, et à des endroits dispersés aux quatre coins de la planète, un peu comme si BAST rêvait d’un véritable brassage des cultures, ou peut-être se remémore-t-il ses voyages passés, à moins qu’il ne fantasme sur ceux qu’il rêverait de faire… Il y a un an BAST avait sorti son tout 1er EP Vertiges, et la sortie de ce nouveau titre Cocktail annonce la sortie prochaine de son 2nd EP !