Et voilà, nous sommes confinés. On a beau faire nos malins, on flippe un peu malgré tout. Alors pour essayer de désamorcer un peu ce stress, on a décidé de lancer Dernier Morceau Avant Fermeture, la playlist de la fin du monde vue par les artistes qu’on aime. On leur a donc demandé à chacun de choisir une chanson à écouter avant la fin du monde. Aujourd’hui ce sont Penelope Antena, Supamoon, Marie-Pierre Arthur, Matt Holubowski et Corps qui nous offrent leurs derniers morceaux avant fermeture.
Le choix de Penelope Antena : Aretha Franklin – Natural Woman
J’ai choisi la version live de Natural Woman par Aretha Franklin au Kennedy Center Honors 2015. Trois ans avant sa mort, devant Carol King, l’auteur du morceau et Barack Obama en larmes. Je trouve pas de plus belles prestations à voir et écouter avant la fin.
Le choix de Marie-Pierre Arthur : Stevie Wonder – Visions
Sur le disque Innervisions.
Ça aurait pu être tout le disque.
Mais particulièrement cette pièce.
On dirait la naissance et et la mort en même temps.
La beauté, la légèreté, la connaissance, l’empathie, les débuts, la fin, la contemplation
Comme si en l’écoutant, on s’apercevait qu’on connaît déjà tous les mystères de l’existence. Pas d’égo. Juste le vrai amour.
Le choix de Supamoon : Vincent Peirani & Emile Parisien – Hysm
C’est un peu la chanson ultime, celle qu’on emporterait sur une île déserte. Celle que l’on pourrait écouter en boucle toute une vie et qui arriverait encore à nous surprendre. Cette chanson peut aussi être une métaphore auditive de ce que peut représenter l’apocalypse ; un thème unique qui évolue progressivement, s’étoffe, devient de plus en plus lourd et chargé pour aboutir à une explosion lyrique, agonisante, qui laisse place à un silence nouveau. La fin du monde emporterait avec elle une touche de surréalisme mais aussi de simplicité, le tout enrobé de mélancolie et de puissance
Le choix de Matt Holubowski : Leonard Cohen – The Goal
Parmi les dernières pensées d’un homme mourant. Un regard nostalgique sur sa vie, ses accomplissements, son expiration imminente, et son état actuel, qui démontre par la détérioration de son être qu’il a beaucoup plus derrière lui que devant lui.
Le choix de CORPS : Mansfield.TYA – La fin des temps
La fin du monde, on l’attend tous(tes) avec impatience. Mais combien de temps encore ? Ça serait con de mourir avant. Ça serait bête que même la fin n’ait pas voulu nous attendre. En attendant, j’ai choisi d’écouter ce morceau de Mansfield TYA en boucle le temps que ça vienne, il sera également diffusé dans toutes les salles d’attente et dans les queues des supermarchés. Peut être que les enceintes lâcheront avant, peut être pas. C’est ça la fin du monde, on attend.