Amusement Parks On Fire : « C’était amusant de faire ça »

Après un énorme succès aux États-Unis et en Europe et des années de tournées des deux côtés de l’océan, Amusement Parks On Fire avait disparu pendant près de 10 ans. Le groupe anglais aux soundscapes atmosphériques gorgés de guitares 90’s refait surface en ce moment, et revient avec Thankyou Violin Radio Punk, un album composé de raretés, de démos et de versions alternatives qui n’avaient jusqu’à présent jamais vu le jour. Ils nous ont accordé une interview exclusive pour la sortie de cet album avant la parution de leur quatrième opus studio plus tard cette année. On a parlé de L.A., d’Islande et de shoegaze (ou non…).

Credit : Carla Mundy

(English version below)

La Face B : Comment ça va ?

Amusement Parks On Fire : Bien merci !

LFB : Tu as composé et enregistré le premier album d’Amusement Park on Fire en 2004 quand tu étais très jeune et il est sorti sur Invada Records, le label de Geoff Barrow (Portishead, Beak>). Tu peux nous parler du groupe, de comment vous avez commencé et votre parcours jusqu’à maintenant ?

APOF : Oui, donc il est sorti en 2004, donc j’avais genre 18 ans quand je l’ai enregistré et je venais juste d’avoir 19 ans quand il est sorti. Donc oui, au départ j’étais le petit jeune pendant longtemps, mais maintenant c’est plutôt comme… tu sais… Je suis le mec vieux donc c’est bizarre d’avoir été des deux côtés…

On a enregistré le premier album (Amusement Parks On Fire, 2004) pour pas cher et j’étais surpris quand Geoff (Barrow) a voulu le sortir. C’était exactement le genre de personne avec laquelle on voulait être associé, puis on a été super surpris quand on eu pas mal de succès en Amérique, on a fait énormément de tournées là-bas. Mais c’était beaucoup, un peu trop tôt. Je pensais que je ne voulais pas enregistrer un album avec les gens de l’industrie, donc « allons au milieu de nul part pour le prochain ». Donc on est allés au studio de Sigur Rós en Islande. Après, ça a peut être été un geste un peu trop isolationniste (rire). Donc on a fait plein de tournées pour celui-là (Out of the Angeles, 2006) et pour le troisième album (Road Eyes, 2010) on parlait avec Ken Thomas qui avait enregistré les trois albums géniaux de Sigur Rós. Mais on ne savait pas vraiment comment le financer. Donc ça a été une épreuve pour le label, en Amérique c’était juste « Ok, faisons ça ». C’était juste une décision folle prise sur un coup de tête mais, oui… Donc je passais la moitié du temps à L.A. ces dernières années et Dan du groupe, y est resté et vit à L.A. maintenant. C’est la façon la moins cohérente de vous dire ça (rire).

LFB : Écouter APOF on s’imagine traçant à toute allure dans une décapotable dans le désert américain avec la musique à fond. Il y a un sens d’immensité dans vos soundscapes. Vous avez vécu en Californie qui a des déserts incroyables et vous avez donc passé du temps en Islande qui est connu pour ses paysages sauvages. Est-ce que les grands espaces naturels tiennent une place particulière dans ta vie et ta musique ?

APOF: Oui définitivement ! Tous mes albums préférés sont associés avec un lieu et à un moment. L’album est excitant en soi mais l’espace qui vous entoure a un immense impact aussi. Cela part naturellement, donc allons dans les extrêmes – enfin pas les extrêmes mais tu sais – dans ces endroits plein de caractère.

Donc quand on commençait à faire les démos de notre second album (Out of the Angeles, 2006) on a ressenti le besoin d’atteindre cette chose magique au milieu de nul part. L’Islande a fait sens. Le troisième album (Road Eyes, 2010) plonge dans tout le type de son L.A./Hollywood que je n’avais jamais imaginé faire. C’est assez amusant de se laisser emporter dans ce genre de trucs. Donc c’est oui j’imagine comme des sortes de lieux épiques qui nourrissent leurs chemins dans les albums et leur donnent une personnalité et du caractère.

LFB : Quelles sont vos influences ? Est-ce que vous vous identifiez au revival shoegaze qui se passe en ce moment ?

APOF: Non, je n’avais jamais entendu de shoegaze quand le premier album est sorti, donc ça a été vraiment une surprise quand j’ai entendu : « C’est un groupe de shoegaze ! » j’étais là « quoi ?! ». Je veux dire, je crois que j’ai entendu Loveless (album de My Bloody Valentine) quand on était en studio, donc je n’avais jamais entendu ces groupes, donc ce n’était pas vraiment une scène à laquelle j’imaginais appartenir. J’étais assez « anti-shoegaze » presque (rire). C’est un genre de je ne sais pas, qu’est-ce que c’est ? parce que c’est juste, le terme est une moquerie vraiment, donc c’est comme « oh waw, pourquoi voudrait-on identifier sa musique avec cette chose dont les gens se moquent ? ». Mais c’est juste une façon, tu sais, en vieillissant et en devenant plus raisonnable, c’est une façon pour les gens de découvrir quelque chose qu’ils pourraient aimer. Mais c’est comme, je peux bien sûr voir pourquoi tu pourrais t’intégrer à ce genre de moule presque, mais je ne me suis jamais vraiment penser vraiment d’un genre particulier. Les influences sont plutôt des trucs grungy américains je suppose. Je suppose que cela me paraissait bizarre d’être genre mis dans une scène avec laquelle je n’étais pas familier… Je ne sais pas… fin de ma divagation, réponse terrible ! (rire)

LFB: Thankyou Violin RadioPunk est sorti il y a peu et contient des raretés et quelques versions alternatives de chansons. Vous avez émis ce communiqué avec le disque qui dit : « Des profondeurs les plus sombres et les plus profondes de nos disques les plus poussiéreux, arrive un album d’enregistrements si raréfiés et qu’elles ont été a un pouce d’exister, ayant été tout au bord du gouffre de l’éternité sombre pour être miséricordieusement cueillies d’une obscurité certaine pour qu’elles puissent chanter encore une fois, pour l’argent. » Ça sonne mystérieux et intriguant. Comment avez-vous procédé à trouver et choisir les chansons ? Quand ont-elles été enregistrées ?

APOF : Elles sont de plein de périodes et d’endroits différents je suppose. C’était assez amusant de faire ça. Elles remontent à… il y a même des trucs de 2005 ! Et il y a aussi des trucs qui sont très récents, et tout entre les deux. Comme une des chansons, Lasts forever, je l’ai enregistrée avec mon ami à San Fransisco, juste pour nous amuser. Mais après certaines d’entre elles ont été enregistrées dans notre salle de répétition il y a des années. Et oui, il y en a un peu de partout vraiment ! Mais je voulais qu’il y ai cet esprit d’album. Donc j’imagine que le séquençage était important. C’est un peu l’opposé d’un best of… pas un worst of (« pire de » -ndr) (rire), il a des raisons d’exister. Et on presse si peu de vinyls, ça va être pour les gens qui s’intéressent vraiment.

LFB: Donc tu as plus ou moins répondu à ma prochaine question. Est-ce que le disque est pour toi plus un album ou une collection de morceaux ?

APOF: Au début c’était ce dernier, mais j’ai demandé à mon ami de le travailler et cela sonne comme un album maintenant, ce qui est très satisfaisant. Tous ces morceaux n’ont jamais vraiment eu de maison avant. C’était bien d’associer ces morceaux avec notre artwork personnel. Cela ressemble incroyablement à un album maintenant. Pour les albums studio je sur-obsède et genre deviens fou et ils font tous parti de cette chose épique, et c’est sympa d’avoir quelque chose qui n’a pas un concept aussi strict. C’est juste un album plus traditionnel qu’un qu’on aurait fait nous même (rire). Il y a une sorte de thème, ce sont tous ces morceaux égarés qui ont tous finalement une maison. Ça sonne un peu Disney mais (rire) mais oui, c’est ce que je mets dans le communiqué de presse je suppose.

https://www.youtube.com/watch?v=oAjS0UbtvpU

LFB : La version “rustic” de Venus in Cancer est aussi dreamy que la version électrique. De quoi parle la chanson et quelle importance/signification a-t-elle pour toi ?

APOF : Oui, c’est presque… Je n’adhère pas trop aux horoscopes, c’était presque comme me moquer de moi-même. C’est l’une des premières chansons que je me souviens écrire qui était sur moi et mes sentiments. La première chanson que j’ai écrite à la première personne. Donc c’était me moquer de moi-même pour être ce genre de Emo je suppose (rire).

LFB : Et elle vous suit dans le temps. Elle était sur votre premier album et elle sort maintenant en une nouvelle version…

APOF : Oui, elle a été enregistrée pas si longtemps après l’originale. Elle date de genre 2005. Oui c’est sympa d’avoir cette version aussi. C’est ça aussi avec moi avec les genres, shoegaze ou autres, ça n’a jamais d’importance pour moi. C’est plus sur la façon dont la chanson est écrite. Les chansons peuvent exister en dehors d’un genre. Tu sais qu’il peut y avoir plein de versions…

LFB: Tape a Grip, le dernier morceau de Thankyou Violin RadioPunk supperpose différents bruits expérimentaux avec un piano. Comment ce morceau a-t-il vu le jour ?

APOF: Donc celui-ci est en fait très récent. La raison, c’est une sorte de parenthèse, c’est comme l’opposé d’une reprise. C’est ridicule, probablement une personne, juste moi, réalise, mais c’est comme un avant goût du prochain album. J’aime bien faire des trucs comme ça, je ne sais pas si des gens remarquent mais… J’adorais les albums de prog (musique progressive – ndr) qui avaient ces grandes reprises. J’aime mettre ces versions. Donc tu écoutes un album et un autre sort des années après et il référence le dernier. C’est une façon d’expérimenter pour le mettre sur le véritable album. C’est comme un sampler, ça a les même accords que le premier morceau du prochain album.

LFB: Peux-tu nous parler de votre prochain album Archae ?

APOF: Pendant longtemps j’écrivais sans que ce soit ce projet en particulier. Mais il y a deux ans j’ai pensé que ce serait très amusant. On a commencé à jouer des concerts live d’abord et on a fini avec un ou deux nouveaux morceaux pour ces shows. Donc on s’est dit « On doit faire un nouvel album maintenant », donc on l’a écrit. C’est notre premier album en 10 ans, mais je l’ai écrit récemment donc il a cette énergie. Cela leur donne un contexte aussi. Le dernier album j’avais 25/26 ans quand il est sorti. Maintenant j’ai 35/36 ans et c’est comme se ré-enregistrer (« checking back in »). C’est beaucoup de temps, c’est comme faire un album d’un point de vue complètement différent. Donc c’est beaucoup plus… adulte. On est genre meilleur à faire les choses, je sais pas. Je suis excité de le sortir maintenant. Il est presque fini mais il y a eu quelques catastrophes internationales et des trucs comme ça…

LFB: Avez-vous une date de sortie ?

APOF: Pas encore parce que c’est difficile de savoir quand on pourra faire des concerts… Je dirais avant la fin de l’année. J’aimerais que ce soit cette année.

LFB: Est-ce que tu as découvert des choses que tu as aimés ces dernier temps que tu voudrais partager avec nous ? (pas forcément de la musique)

Il y a ce réalisateur qui est incroyable. Il a fait deux films. Il s’appelle Shane Caruth et a fait son premier film au début de sa vingtaine Upstream Colours. J’étais obsédé par ce film. Il en avait aussi un qu’il ne pouvait pas financer qui s’appelait A Topiary.

Il y a Ringo Deathstarr, leur nouvel album est très bon. Je les recommande hautement. Ils auraient été qualifié de shoegaze à ce moment là aussi…

The Lighthouse avec Robert Pattinson est le meilleur film que j’ai vu récemment. Il est vraiment très bon.

LFB : Merci !

Thankyou Violin Radiopunk est disponible en écoute sur toutes les plateformes.

After years of success in the States and in Europe, and of touring on both sides of the pound, Amusement Parks On Fire disappeared for the best part of a decade. The British band with L.A. inspired atmospheric grungy 90’s guitar soundscapes resurfaces these days, with the release of Thankyou Violin Radio Punk, an album composed of rarities and previously unpublished songs. Michael Feerick talks to us exclusively for the release of this LP, before their fourth studio album comes out later this year. We spoke of L.A., Iceland, and of shoegaze (or not…).

LFB: How are you?

Amusement Parks On Fire: Good thanks!

LFB: You’ve composed and recorded Amusement Parks on Fire’s first album in 2004 when you were really young and it came out on Geoff Barrow’s (Portishead, Beak) record company Invada Records. Can you tell us a bit about the band, how it started and the journey up to now?

APOF: Yeah, so that was in 2004 that it came out, so I was like 18 when we recorded it and then I think I just turned 19 when it was released. So yeah, I was initially the young guy for ages but now I feel like… you know… I’m the old guy so it’s weird to have been on both sides….

I’m trying to think cause there’s been so much crazy history there!

We recorded the first album really cheaply and I was very surprised when Geoff (Barrow) wanted to release it. That was like exactly the kind of person we wanted to be involved with and then we were really surprised when it did alright in America, we did quite a lot of tours there. But it was all a bit of a lot too soon. My thinking was that I don’t want to record an album with industry people around, so let’s just go to the middle of nowhere to do the next one. So we kind of, yeah we went to Sigur Rós’ studio in Iceland, which is in the middle of nowhere. But then it might have been too much of an isolationist move (laugh) so we kind of did a lot of touring for that one (Out of the Angeles, 2006)  and then for the third one (Road Eyes, 2010) we were actually talking to Ken Thomas who recorded the three really awesome Sigur Rós albums. And he was gonna do the third album. But we just couldn’t figure out how to get it like funded basically. So it took like this kind of label management double whammy, in America it was just, “right let’s just do that”. It was just kind of a spur of the moment crazy decisions but… yeah. So I spent half my time in L.A. the last few years and Dan from the band, just stayed there he lives in L.A. now. So it’s for the least coherent way I could have told you that (laugh).

LFB: Listening to APOF one can imagine speeding in a convertible car in the desert with your music turn up loud. There’s a sense of immensity in your soundscapes. You’ve lived in California, which has incredible deserts and spent time in Iceland which is also known for its wild landscapes. Does the great outdoor has a particular place in your life and in your music?

APOF: Yeah, definitely! All my favourite albums were like so associated with a place and time. The album is exciting in itself but then the kind of surroundings you’re in have a huge impact as well. It kind of naturally do, so let’s go to these extreme – well not extreme but you know – go to these kind of really characterful, – if that’s even a word! – places.

So when we were kind of starting to demo the second record (Out of the Angeles, 2006) it just feels like it needs to be kind of this magical thing in the middle of nowhere almost. It’s got to exist in this kind of world so Iceland kind of made sense. The third record (Road Eyes, 2010) just tips on that whole L.A./Hollywood kind of sound which I never imagined doing. It’s kind of fun to get carried away with that kind of stuff as well. So it’s like yeah I guess like this epic kind of places kind of feed their way into the records and it gives it like a kind of personality and a character.

LFB: What are your influences? Do you identify with the shoegaze revival that is happening now?

APOF: No, I think I basically, I had never heard of shoegaze when the first album came out, so I was really surprised when I heard “it’s like a shoegaze band!” I was like “what?!”. I mean I think I’d heard Loveless (My Bloody Valentine album) when we were actually in the studio so, and I had never heard of those bands, so it was kind of not really a scene I imagined being a part of. I used to be very kind of like, just “anti-shoegaze” almost (laugh). It’s a kind of I don’t know “what is this?” ‘cause it’s just, the term is a piss-take really so it’s like “oh waw, why would you self-identify your music with this thing people are making fun of?” But it’s, you know, just like a way, I mean getting older and more sensible, it’s a way for people to discover something what they might like. But it’s kind of, yeah, I don’t know, it’s kind of, I can see why obviously, you’d fit into that kind of, that mould almost, but I never really thought about it being that much of a genre. The influences were more like American grungy stuff I suppose. I suppose it just felt odd to be kind of put into a scene that you are not familiar with…

I don’t know… end of the rambling, terrible answer (laugh)

LFB: Thankyou Violin RadioPunk came out last month, it contains rarities and a couple of alternative versions of previously released songs. You’ve released a statement with the record that reads: ‘From the deepest, darkest depths of the dustiest discs and drives arrives an album of recordings so rarefied as to have come within an inch of their already remote existence, having peered over the very edge of black eternity only to be mercifully plucked from sure obscurity so that they might sing once more, for money’ This sounds mysterious and intriguing. How did you process in finding and choosing the songs? When were they recorded?

APOF: They are from all kind of different periods and places I suppose. So it was kind of fun to do that. But they go all the way back to this kind of, there’s stuff from 2005 even! And then there’s stuff that are very recent, and everything in between. Like one of the songs, Lasts forever, I recorded that with my friend in Chicago, just for fun. But then some of them are just recorded in our rehearsal room years ago and yeah, it’s kind of all over the place really! But I wanted it to still feel like a record. So I guess the sequencing was important. It’s kind of the opposite of a best of… not a worst of (laugh), it has some kind of point of existing. And we’re doing such a small run of vinyl, it’s really gonna be people who really care.

LFB: So my next question is kind of answered. Is the record more an album to you or like a gathering of songs?

APOF: Initially it was the latter, but I got my friend to master it and it kind of feels like an album now, which is really satisfying. All these songs never really had much of a home before. It was nice to have an artwork with it and associate the songs with the typical kind of artwork we do. It feels surprisingly like an album now. It feels like, the proper studio albums I always obsess over loads and kind of go crazy and they’re all part of this epic thing, and it’s kind of nice to have something that isn’t as much of a strict kind of concept. It’s just more of a traditional album that we would have actually made ourselves (laugh). It’s also kind of has a theme, it’s all this random kind of misplaced songs that kind of finally have a home. It sounds a bit Disney but (laugh) but yes, it’s what I put on the press release I suppose.

https://www.youtube.com/watch?v=oAjS0UbtvpU

LFB: The “rustic” version of Venus in Cancer is as dreamy as the electric one. What is the song about and what importance/signification does it have for you?

MF: Yes, it’s almost… I don’t really subscribe to like the horoscope or whatever, so it was almost like making fun of myself for writing. It’s one of the first songs I can remember writing that was about me and my feelings, you know what I mean? The first song I’d written in the first person. So it was kind of a piss-take of myself for being so kind of emo I suppose (laugh).

LFB: and it follows you in time. It was in your first record and it’s coming out now in a new version…

APOF: Yeah, I mean it was recorded not long after the original. That’s like from 2005 or something. Yes it’s kind of nice to have that version as well. This is the thing with me about the kind of genre shoegaze or others, it never matters to me. It’s more about the actual songwriting. The songs can exist outside of a genre. You know there could be loads of versions…

LFB: Tape a Grip, the last song of Thankyou Violin RadioPunk is an experimental layering of different noises with a piano. What is that all about? How did this song came to life? How did it end up ending the LP?

APOF: So that one is actually a very recent one. The reason it’s kind of a bracket, it’s like kind of the opposite of a reprise. This is so goofy, probably only one person, just me, realises, but that’s like teasing the next album. I like doing stuff like this, I don’t know if anybody notices but… ‘cause I used to love prog records that had those big reprises like kind of orchestral style reprises. I like putting over releases. So you’ve been listening to one album and then another album comes out years later and it kind of references the last one. It’s a way to experiment to get it on the actual album. It’s like a sampler, it’s got the same chords of the first song of the next album.

LFB: Can you tell us a bit about your next album Archae?

APOF: For ages I was writing without necessarily being this project. But a couple of years ago I thought it would be really fun. We started playing live shows first and we ended with one or two new songs together for these live shows. So we were like “we kind of have to do a new record now” so we’ve written it. It’s our first records in 10 years but I’ve written it all recently so it’s got kind of this energy to it. I feel it gives them some context as well. The last record I was 25/26 when it was released. Now I’m 35/36, it’s kind of like checking back in. It’s like a big chunk of time, it’s like making an album from a completely different perspective. So it’s way more… adult. We’re kind of better at doing stuff or something, I don’t know.

I’m excited to get out there now. It’s very close to being finished but there’s been various international catastrophes and stuff like that…

LFB: Do you have a release date?

APOF: Not yet cause it’s hard to know when we’ll be able to play shows… I’d say definitely by the end of the year. I’d like it to be this year.

LFB: Have you discovered something that you really like lately and that you would like to share with us?

APOF: There’s this filmmaker who’s amazing. He made two films. He’s called Shane Caruth and he primer in his early twenties with Upstream Colours. And I was obsessed with it. He had this film he couldn’t get finance called A Topiary.

There’s Ringo Deathstarr, their new album is very good. I would recommend that highly. They would have been called shoegaze at the time…

I thought The Lighthouse was the best film I’ve seen recently. It’s ever so good.

LFB: Thank you so much!

Listen to Thankyou Violin Radiopunk: