La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 56.
Julien Doré – Nous
Alors que sa tournée ne pourra pas débuter avant l’automne prochain, Julien Doré nous aide à nous consoler avec un nouveau clip issu de son dernier album, aimée. Après La Fièvre et Barracuda II, c’est autour de Nous de passer entre les mains de Brice VDH, l’habituel réalisateur des clips du chanteur sudiste. Plus énigmatique mais également plus fou, cette mise à l’image montre l’artiste en combinaison d’astronaute, prenant du bon temps avec 2 vélociraptors et rejoints progressivement par de plus en plus d’animaux. Incarnation du message de son album, ce morceau cristallise son appel à l’amour universel, tout en rejetant les valeurs matérialistes des sociétés libérales occidentales. Et puis bon, voir Julien Doré balancer un solo de guitare en botte et combinaison de pyjama en contre-plongée, ça n’a pas de prix.
FAIRE – La Gaule
Le trio infernal, initiateur de la gaule wave, revient avec un nouveau clip féroce pour leur titre La Gaule. C’est dans une voiture, roulant à toute vitesse sur un pont que l’on retrouve nos trois gaillards. Image qui nous rappellera facilement un sketch connu, ce n’est pourtant pas sur What is love que les loustiques gigotent de la tête mais sur une montée de basses distordantes. Ça va vite, ça va si vite que la voiture entre en évitation rotative. S’ensuit un tableau inattendu, dans lequel le groupe va faire exploser toute son énergie. Un paysage aux couleurs saturées et opposées, au ciel rouge surplombant un arbre et champ blanc. Le décor paraît paisible, en contraste avec le délire punk dans lequel entrent les trois furieux. Têtes de poulets version Muppet Show pour adulte, synthé crasseux de corsaire porté par deux guiboles, final sous un pylône électrique… C’est un drôle d’univers que nous propose Faire, mais qu’on accepte facilement, entraîné par ce son surexcité.
Ouai Stéphane – Drastic (Le Clip) [Global Warning]
Ouai Stéphane a réalisé quelque chose de grand, un rêve d’enfant. Qui n’a jamais rêvé d’avoir dans sa chambre une grosse machine, avec des gros boutons, des grosses manettes, un véritable tableau de bord futuriste pour lancer des sons de l’espace assis sur sa moquette ? Non pas vous ? Et bien dans tous les cas, on vous invite à découvrir le clip Drastic, où le DJ français nous présente une de ses créations : Le père Fouras 3000. Instrument improbable constitué de clés de voitures, de joysticks, de handspinners, de boutons de centrales nucléaires ou encore de l’ancien téléphone Alcatel mobile sa grand mère. Et c’est qu’elle envoie du lourd la bestiole. C’est une chouette démonstration musicale que l’artiste nous propose dans une chambre parking, où la décoration prend vie. On vous laisse écouter cette pépite, nous on va bricoler.
OBI – Slave We
La vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour OBI: ayant fui le Nigéria il y a 10 ans dans l’espoir de trouver une vie plus douce, il a longtemps erré à travers différents pays d’Europe à sa recherche. Il finira par passer 6 mois en prison en Suisse après y avoir connu la rue pendant 2 ans, et son incarcération deviendra le moteur de sa création. Sur son petit ordinateur, il compose et chante en guise d’échappatoire mais surtout pour honorer son histoire, ses colères et ses espoirs. Désormais installé à Lyon et pris sous l’aile de Cédric de la Chapelle, du producteur Horizon Musiques et du label Un Plan Simple, OBI peut enfin faire entendre sa voix si importante au plus grand nombre. Son 1er titre et clip Slave We (réalisé par Ivan Mercier, Cédric de la Chapelle et Peter The Moon) est un petit bijou dancehall traitant de la situation des personnes migrantes, et il est le premier extrait d’un album qui devrait voir le jour en 2021.
Arlo Parks – Green Eyes
De Cola, son premier morceau, à sa reprise de Creep de Radiohead, chacun des titres d’Arlo Parks nous charme et nous touche. La jeune poétesse et musicienne prodige trace doucement sa route dans le paysage musical britannique. Son très anticipé premier album a été annoncé cette semaine, et est accompagné du morceau Green Eyes, que la chanteuse décrit comme « une chanson sur la découverte de soi, l’acceptation de soi et sur l’adolescence ». Elle précise : « C’est supposé encourager et réconforter ceux qui vivent des moments difficiles ». On se laisse réchauffer par les beats légères et éthérées guidées par la voix enfantine mais déterminée de la musicienne londonienne de 20 ans. Collapsed Sunbeams sortira le 29 janvier 2021. Nous avons hâte de le découvrir.
SUUNS – Fiction
On avait découvert leur mélange de post punk et d’électro il y a un petit moment déjà (7 ans pour être exact) avec leur album Images du Futur (2013) et notamment 2020, morceau génialà la guitare dissonante. Quelques années et quelques albums plus tard, SUUNS annoncent la sortie prochaine d’un EP et partagent le titre et la vidéo de FICTION, un morceau somnambulesque, aux beats chaudes et sombres sur lesquels se pose la voix douce et saccadée de Ben Shemie. Entre trip-hop et post punk, le groupe montréalais scinde instrumentation analogue et glitchs électro et nous offre une « fiction » sous forme d’ « alchimie futur/passé ». La vidéo réalisée par Dr Cool/Jordan Minkoff nous plonge dans un univers sci-fi sombre et minimaliste. On apprécie le voyage… FICTION est le troisième titre du E.P. éponyme dont la sortie est prévue pour le 30 octobre.
Cashmire – Guccie Bae
Le jeune parisien, continue d’inviter les auditeurs à plonger une oreille et un oeil plus averti à son univers avec son nouveau clip « Gucci Bae ». Pour cela, il leur donne rendez-vous dans son lieu de vie, le 18ème arrondissement parisien où zombies, et crackheads se mélangent aux citadins. Une réalité de vie mise en scène par Cherif Nocolor. Pour cela, le montage a été particulièrement travaillé donnant un côté fantastique à ce lieu pourtant loin d’être fictif. Cette ambiance particulière est renforcée par le flow atypique mais efficace du rappeur qui manie sa voix à merveille. Une ambiance particulière qu’il côtoie au quotidien. Effectivement, comme le montre le clip le quotidien de l’artiste n’est pas tout rose. Mais accompagné par sa bande et par la musique, il compte bien montrer une facette plus accueillante de ce Paris trop souvent stigmatisé.
A$H – Douce
C’est clairement inspiré par la mouvance grime qui a vu le jour en Angleterre que A$h et le producteur Astronote ont décidé de produire « Douce » et le clip qui va avec. Un visuel simple mais collant à l’atmosphère dégagée par le morceau. On retrouve l’artiste accompagné par son beatmaker au studio, le tout avec un effet rappelant les caméras VHS. Ce qui vient confirmer l’ambiance conviviale du visuel. C’est rythmé par une gestuelle maîtrisée et un montage assez dynamique que le studio se transformera petit à petit en piste de danse pour l’artiste et ses potes. Côté musique, A$h se débrouille très bien dans l’exercice difficile qu’est la grime. Il montre une polyvalence qui fera sa force dans une carrière qui en est encore qu’au début.
Fadah – Lovely
Après son EP « Furieux », Fadah a eu le temps de se radoucir et offre une chouette proposition avec « Lovely ». Un titre aux rythmiques très actuelles qui pourra peut-être surprendre le public de l’artiste. Comme toujours avec le rappeur, la plume a été soignée pour s’offrir un retour sur le devant de la scène. Le clip est lui aussi travaillé. Comme l’indique le titre, le spectateur est plongé dans une histoire d’amour avec Fadah dans le premier rôle. Le clip se déroule selon deux axes, le premier qui voit l’artiste et sa copine vivre une vie paisible et le second qui voit Fadah seul, pensif. Une manière de montrer que les relations amoureuses ne sont jamais toute rose mais peuvent également comporter des moments plus gris. Toute la maturité de l’artiste se dégage dans ce titre et ce clip. Un retour réussi pour Fadah.
Cannelle – Pour elle
Cannelle fait partie de cette nouvelle vague d’artiste qui essaye de faire son trou avec ses moyens. Elle fait aussi de cette vague, qui sait jouer avec les sonorités actuelles pour proposer leurs visions de la musique. Avec « Pour elle », elle installe une ambiance feutrée dans un clip tourné à huit-clos. Une ambiance relevée par une instrumentale aux sonorités dansantes, comme le clip se déroulant dans un bar. Les gens y font la fête sur la mélodie plus que maîtrisées de cette artiste. Elle commence à prendre plus du recul sur l’euphorie ambiante en commençant son premier couplet, plus rappé. S’en suit un jeu de séduction avec une jeune femme lors d’un deuxième couplet caliente. La soirée n’aura pas été de tout repos pour l’artiste. Et ce qui est sur c’est qu’une nouvelle fête ne serait pas de refus.
HOORSEES – Overdry
La nostalgie de l’indie rock des années 2000 fait briller le nouveau clip de HOORSEES ! Un an après leur premier EP, Major League of Pain, le groupe parisien réussit à mettre au gout du jour la période rock post-adolescente qui nous faisait rêvasser grâce notamment à la guitare qui est mis en vitrine dans leur son. Leur nouvelle vidéo, filmée façon camescope VHS avec ces tonalités de couleurs rétros, dévoile Overdry, annonciateur du futur LP prévu le 19 février 2021. On y voit le quatuor jouer une représentation dans le restaurant antillais du 14ème arrondissement, le Soleil Club, vidé de spectateurs. Ou comment rendre un lieu hype. L’allure du groupe sent bon cette période, notamment Alex le chanteur qui prend l’allure d’un Julian Casablanca blasé avec la tête plongée vers le micro. Le nouvel album comportera huit autres titres tout aussi pop rock. Prometteur.
Beach SCVM – Pool Friends
L’instant solaire de la semaine. Alors que les mauvaises nouvelles s’enchaînent et que le monde ne semble pas avoir envie de Beach Scvm nous offre un bon remède à la mélancolie, une petite pastille surf pop de moins de trois minutes portant le doux nom de Pool Friends.
Ecrit en partie pendant le confinement, le morceau traite de l’ennuie et de l’attente, de la solitude qui amène une bonne dose de nostalgie à l’idée de retrouver des amis aussi éparpillés et esseulés que nous. Mais loin de vouloir nous tirer les larmes, le trio a plutôt l’intention de nous foutre des fourmis dans les pieds et de nous rendre impatient à l’idée de retrouver la liberté et les salles de concert, retrouvant la communion nécessaire entre un groupe et son public à travers la sueur et le pogo.
La vidéo de Paolo Firriolo fête les retrouvailles amicales tant attendues dans le titre et nous offre la aussi une bonne dose de soleil et de bonne humeur. Alors on va laisser passer l’hiver et espère que l’été prochain ,on pourra nous aussi faire la fête avec Beach Scvm.
B77 – The Rainbow
Ah La suisse … si certains y voient uniquement le chocolat, les montagnes et les comptes bancaires secrets, la suisse nous révèle depuis quelques années des jolies pépites musicales à l’image de l’excellent.e Oh Mu ou du doux rêveur mélancolique Muddy Monk. Le second a eu la brillante idée de présenter à son label Half Awake un duo d’amis : B77. Après avoir dévoilé l’an passé un EP intitulé Fleur, Luca et Leopold reviennent aujourd’hui avec The Rainbow, premier extrait de leur album au nom qui a tout d’un manifeste : The Wonderful Labyrinth of The Mind
Et autant le dire, le duo impressionne une fois de plus, virant avec bonheur dans une pop psychédélique et orchestrale qui nous emmène ailleurs et nous fait complètement vibrer. Pour que l’expérience soit totale, ils s’associent à Danny Perez pour une vidéo assez folle et hypnotique qui fait exploser les couleurs et la folie douce qui s’échappe de cette musique hors du temps.
Pour explorer complètement le labyrinthe de l’esprit, on se donne rendez vous le 20 novembre avec la sortie de l’album.
bumby – FEU
Et quitte à rester dans l’exploration de l’esprit, pourquoi ne pas retrouver bumby. Depuis le début de sa carrière, le garçon porte aussi le psychédélisme au cœur et une influence assez assumée pour les beach boys. Pourtant avec laniakea (l’état sauvage), c’est du côté de la transe électronique que l’artiste s’envole, pour des morceaux qui mettent la danse et l’esprit sur un même fil tendu, nous offrant une sorte d’élévation sonore qui se diffuse de l’âme au corps. La preuve avec FEU qui se dévoile en image pour célébrer la sortie de ces nouveaux titres. La vidéo de Roxanne Gaucherand nous ramène vers la nature , centre de tout, élément central des flux d’énergies dans lesquels on retrouve bumby, entre transe et voyage, qui nous entraîne avec lui dans ses aventures, le regard bienveillant de celui qui sait mais qui veut avant tout que l’on découvre par nous même.
Napkey – Land
Si on parle des clips de la semaine, c’est pour parler de musique, mais aussi vidéo. Et on peut le dire clairement : le clip qui accompagne Land de Napkey est sans doute le plus fort et le plus saisissant de la semaine. Alors que le duo dévoilait cette semaine son nouvel EP Nectar, il accompagne la planante Land d’une vidéo ahurissante. Derrière la caméra Aurélien Grellier-Beker nous offre une véritable dystopie, un monde contemporain parallèle ou l’on découvre une armée sans visages vouées à la destruction d’enfants. Avec ce clip, qui ne détourne pas les yeux face à la violence qu’il amène forcément, on pourrait voir un certain nombre de clin d’œil à l’actualité récente. On pourrait y voir aussi une métaphore résistante sur le fait de refuser de perdre notre âme d’enfant face aux obligations du monde adulte… En tout cas, Napkey frappe fort et marque durablement avec ce clip qui a tout d’un véritable court métrage. La fin ouverte laisse beaucoup de portes ouvertes, alors on se plait à espérer la suite au prochain épisode.
SEIN feat. SIRIUS TREMA – FIN DE SEMAINE
Décidément, cette semaine semble être vouée à une grosse forme de nostalgie. Et oui, on en devient même nostalgique de la gueule de bois… Alors que le couvre feu frappe à 21h, que l’idée de rentrer dans un bar est de plus en plus illusoire et qu’on ne peut plus se réunir à plus de six, les gars de Sein nous rappellent à ce bon vieux souvenirs qu’on attendait tous dès le lundi matin : la fin de semaine.
Fin de semaine, donc, morceau qui profite d’une production aérienne et d’une grosse dose d’humour pour célébrer ce qu’on aime tous clairement : la culture de la déglingue, trouver le K.O dans le chaos. Devant la caméra de Edie Blanchard , le duo se multiplie comme les verres qu’on s’enfile en soirée, jusqu’à l’explosion, bien accompagné dans cette entreprise de destruction du foie par leur pote Sirius Trema.
Alors bien sûr, on n’oubliera jamais de le dire : consommer avec modération. Mais si jamais vous ne la trouvez pas, vous pouvez toujours consommer avec Sein, ça a l’air bien plus fun.
Ela Minus – Dominique
C’est le dernier extrait que nous a dévoilé la productrice colombienne avant la sortie de son album Acts of Rebellion ce vendredi. Un morceau et un clip qui illustrent le processus de création de l’artiste et ce huis clos dans lequel elle s’est installée pour se concentrer et faire ressortir sa créativité. Comme on peut le voir sur les images, elle est seule et travaille de nuit, on la voit réfléchir longuement, se questionner, puis actionner ses nombreux synthés pour créer. Les paroles du morceau s’affichent sur notre écran, des paroles simples, qui relèvent de la description d’un quotidien spécial qui ne laisse pas de place pour le contact aux autres mais surtout qui habitue Ela Minus à la nuit et au silence, un vide utile pour stimuler son esprit créatif. « No quiero dormir hasta que salga el sol »
MorMor – Don’t Cry
C’est avec un clip bien sombre, aux teintes de noir et de gris exacerbées que nous retrouvons l’excellent MorMor. Avec ce nouveau morceau Don’t Cry, l’artiste nous emmène aux confins de son esprit, on plonge avec lui dans des pensées difficiles et dans le tourbillon du vide. Lorsque plus rien n’a aucune saveur, ni les aliments, ni la vie elle même, on se retrouve entouré de cette noirceur omniprésente. La basse qui accompagne le morceau représente bien ce bruit sourd qui ne nous quitte pas, et à l’image du clip, c’est un sprint sans fin qui s’amorce, ce sprint ne peut s’arrêter que d’une manière, une chute, une de plus, vers nos propres ténèbres, et un renoncement, pour finalement verser ces quelques larmes « don’t you cry… ».
Rejjie Snow, Snoh Aalegra & Cam O’Bi – Mirrors
L’irlandais le plus stylé du monde est de retour, même devant Connor McGregor oui oui. C’est accompagné de Snoh Aalegra et de Cam O’Bi que Rejjie Snow fait son retour avec le morceau Mirrors, pour l’occasion les trois larrons nous offrent un clip magistral qui se passe dans un train. Nous sommes là spectateur du mouvement de gauche à droite, petit à petit les fenêtres de chaque wagons se dévoilent et nous assistons au ballet sans queue ni têtes de personnages en tout genre et de décors farfelus. On suit les différents protagonistes dans leur progression au fil de la voix chaleureuse de Cam O’Bi et du flow bien chaloupé de notre cher Reginald Snow, un voyage bien trop stylé, aussi bien pour les yeux que les oreilles. Un vrai plaisir.
Felixita – Belle
Deuxième morceau et deuxième clip pour Felixita, après la production incroyable du clip de Nunuages, on la retrouve aujourd’hui pour son nouveau titre Belle. On suit une femme dans une vidéo en noir et blanc, son pantalon blanc est le décor privilégié pour la performance de l’artiste qui apparait sur un smartphone placé dans la poche arrière du pantalon, de face, elle nous chante les paroles si enjouées de ce morceau.
La force de ce clip réside dans la démarche de la personne que nous suivons, qui sautille, danse, s’éclate, c’est au son de la voix de Felixita que l’on se voit accompagner cette chère personne et profiter avec elle de ce son si doux et entrainant en dévoilant nos pas les plus aboutis. Un lâcher prise dans la ville bien libérateur…
Midnight Cassette – Playing with the devil
Le pop-art s’invite dans le nouveau clip des lyonnais du groupe Midnight Cassette. Un clip animé, tout fait de collages, coloré et enjoué dans une pop pétillante. Une telle esthétique rappelle les premiers clips des années 2000, les premiers à paraître sur YouTube, les plus marquants en soit. Les Lyonnais arrivent à redorer cette vieille tendance du stop motion sur un fond musical éclatant. C’est rétro, vintage, Warholien, une vraie prouesse signée Amy Winter et Peter The Moon.
Niteroy – Amores Nostalgia
Il y a un presque un an, Niteroy nous avait agréablement surpris avec son solaire et très addictif Coragem, sorti chez le collectif Afterschool. Ce qui fait que depuis, nous restons aux aguets pour chacune de ses sorties. Cette semaine, son nouveau single intitulé Amores Nostalgia nous a d’ailleurs rappelé pourquoi son univers nous fascinait à ce point. Dans ce clip, lettre d’amour ouverte à sa famille qui vit au Brésil, on y voit des images tirées du caméscope de ses parents, tournées il y a près de 22 ans et assemblées pour l’occasion par Lucas Martin. Un clip qui nous dévoile des moments précieux où la complicité et l’amour sont au premier plan. Des souvenirs aujourd’hui chéris dans ce morceau nostalgique teinté d’un groove familier et particulièrement attendrissant que le disciple de Rodrigo Amarante et de Gilberto Gil nous présente aujourd’hui comme l’un des meilleurs morceaux de cette (presque) fin d’année mouvementée.
Tame Impala – Why Won’t They Talk To Me?
On s’est toujours dit qu’un seul Kevin Parker ne suffisait pas, que le monde serait plus agréable s’il n’était fait que de ses clones. Et nos prières ont été entendues avec cette session live enregistrée pour son iconique morceau Why Won’t They Talk To Me?, issu de son second album Lonerism sorti il y a huit ans déjà. Réalisé par son ami Alex Haygarth, le clip montre un assemblage de prises où l’on y voit l’australien l’air décontracté, presque toujours pieds nus, tantôt derrière sa batterie, son synthé ou accompagné de sa fidèle guitare acoustique. L’écho de sa voix résonne, semble progressivement se sublimer tout en accordant à ce morceau déjà mélancolique, une teinte presque dramatique. Un clip qui aura illuminé notre semaine toute grise, sans nul doute.