ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Alors qu’elle sera demain en concert aux 3 baudets, Lonny nous raconte les morceaux d’importance qui constituent son ADN musical.
Mythological Beauty – Big Thief
Sûrement le groupe qui m’a le plus obsédée de ces dernières années. Ce disque, Capacity ne quitte jamais ma platine plus de quelques jours, j’y reviens sans arrêt.
Le texte de Mythological Beauty est hyper fort, c’est un portrait de famille. Il évoque de manière assez cru la grossesse, le chagrin familial, l’adoption…et ça ne perd pas un grain de poésie. Je crois que c’est précisément ce qui me passionne avec ce groupe et son immense song-writeuse Adrianne Lenker : cet espèce d’équilibre entre quelque chose de très brute, très cru, et en même temps qui flirte toujours avec une forme de fragilité. C’est quelque chose que je chez moi même je cherche constamment dans ma musique, ce fil.
La Ballade de Jim – Alain Souchon
C’était chez mes parents et c’était presque tous les jours. Souchon, sa voix c’est comme un doudou. J’ai dansé à peu près à tous les âges de ma vie sur cette chanson que je trouve géniale et pleine de malice, comme souvent dans les textes de Souchon. Je n’ai pas beaucoup de références de chanson française, mais sa voix sera toujours comme un retour au pays natal! J’ai l’impression qu’il traverse les époques, et qu’il nous met tous un peu d’accords.
Seventeen – Sharon Van Etten
Ça ressemble du Springsteen et en même temps c’est chanté avec une grâce étrange qui appartient seulement à Sharon Van Etten. J’aime vraiment beaucoup cette chanson aussi pour ce qu’elle dit, ce qu’elle raconte du temps qui passe, de l’insouciance qui s’en va au fil des âges, du regard qu’on peut avoir sur la personne qu’on était plus jeune, sur les générations en dessous de nous…Je l’ai écoutée énormément depuis sa sortie. Pour moi c’est un vrai tube, un « instant classic ».
Out on the Week end– Neil Young
Il y avait un disque Rock chez mes parents et c’était Harvest bien sur. Cette chanson c’est l’ouverture du disque et c’est une fenêtre grande ouverte sur les plaines d’Amérique, les rêves de liberté et le cœur brisé de Neil Young. Je trouve sa voix bouleversante et ses chansons ont été (et sont toujours) source d’inspirations pour moi. Ses chansons ne vieillissent pas parce qu’elles transportent toute la modernité de la sincérité avec elles.
Twin Peaks Theme (Instrumental album version)
Je ne remettrai probablement jamais de cette bande originale . (Ni de la série qu’elle illustre, Twin Peaks de David Lynch).
Elle m’a accompagnée dans énormément de moments de vie, tristes ou joyeux, mais toujours inspirants. Ces deux petites notes de basses suffisent à instantanément me plonger dans de la profondeur, je ferme les yeux et je vois des forêts mystérieuses. Elle a quelque chose dans son hyper-mélancolie d’ultra kitsch et c’est la tout son génie parce qu’en fait c’est un kitsch qui fonctionne à merveille. D’ailleurs il y a une très belle vidéo sur youtube où Angelo Badalamenti explique comment il l’a composée avec David Lynch à côté de lui et c’est drôle et émouvant. En tous cas, j’ai choisi de parler de ce morceau car il est pour moi la définition du mot « ambiance ».