C’est sur son projet solo Roseland qu’Emeline Marceau nous dévoilera le 4 Décembre prochain un EP constitué de cinq remixes tirés de sa discographie pour notre plus grand plaisir, elle nous délivre aujourd’hui en exclusivité pour La Face B le premier remix de cet EP avec Tu n’arrêtes pas et un nouveau clip qui fait écho à celui du titre originel sorti fin septembre.
Derrière un remix se cache un effort énorme pour changer la perspective que l’artiste peut avoir sur un de ses morceaux, il n’est pas chose aisée de restructurer, réinterpréter le produit fini de son esprit.
C’est avec l’aide de Daniel Burkhart producteur et ingénieur du son que Roseland s’est essayée à ce travail, il réalise cet EP de remixes et explique notamment que l’objectif de ce travail : » était d’aller chercher le contre-pied du travail réalisé par Benjamin Mandeau, qui avait mixé les titres originaux, à savoir une pop indé, sombre, dense, plutôt rock, avec pas mal de guitares, un vrai batteur ».
Il décrit notamment son approche comme le moyen de mettre en valeur les parties vocales des morceaux : « comme si Emeline nous chuchotait la chanson au creux de l’oreille » et c’est exactement ce que l’on retrouve avec ce morceau, un huis clos avec Roseland qui nous susurre avec une grâce sans pareil les paroles du titre.
Cette proximité qui est créée accentue les tourments que provoque au premier abord ce morceau, comme si la musique et les paroles finissaient par tourner en boucle dans notre esprit sans aucun échappatoire, c’est d’ailleurs là toute la force du morceau, Roseland nous capture, nous enivre et nous laisse hébétés face à cette boucle sombre et addictive, avec toujours, ce goût de reviens-y.
Dans ce nouveau clip on retrouve ainsi Roseland face à nous, casque vissé sur les oreilles, micro à portée de voix, elle nous accapare par son regard, l’artiste nous avait déjà gratifié d’un clip aux teintes noires et grises pour le morceau initial, c’est d’ailleurs pour souligner tout ce travail de réappropriation que le clip coïncide avec les images et les plans du morceau originel, un clip sombre, majestueux et hypnotique dans sa noirceur.
Dans la vidéo du remix, c’est une superposition d’images, de plans, un relief grisonnant qui habille les bruits d’aiguilles qu’on entend dans le titre, on retrouve cette notion de boucle temporelle dont on n’échappe pas avec ce métronome qui dicte son rythme et ne s’arrête qu’une fois le morceau terminé.
A l’image de son nom, ce morceau ne s’arrête pas, il évolue, profitons donc en une seconde fois, différemment bien sûr en attendant avec impatience les quatre autres morceaux qui sortiront le 4 Décembre prochain sur ce nouvel EP, Remixes.
Le premier album de Roseland To Save What Is Left est toujours disponible :