Les Capsules saison 5 épisode 2 : Blackbird Hill

Les Capsules, c’est le rendez-vous vidéo de la scène française en devenir. Des live sessions intimistes pour des artistes qui font aujourd’hui et sans doute demain. Et à y regarder de plus prêt, une évidence nous frappe : Les Capsules et La Face B étaient faites pour se rencontrer. Le même combat, la même envie de mettre en avant des artistes émergents de la plus belle manière possible. Après nous avoir redonné le pied marin, les capsules sont déjà de retour et nous donne rendez-vous dans un endroit qu’on aime tant : un disquaire. C’est donc chez Supersonic Records que cette nouvelle fournée d’épisodes très rock a lieu. Deuxième rendez-vous avec les Bordelais de Blackbird Hill.

Crédit : Aurore Dubois De Marolle

Quelques secondes de calme pour démarrer, comme un vieux western qui sent le sable et la poudre. Des apparences trompeuses, bien aidées par la voix douce et reposante de Maxime, au chant et à la guitare qui elle aussi démarre avec un son clair et limpide. On se prend alors à imaginer que l’on va vers huit minutes paisibles, aériennes et sans accroc. Le genre qu’on écoute avant d’aller dormir, après une grosse journée qui finit avec des courbatures qui commencent à se faire sentir. Mais très vite, les choses tournent mal. Ou plutôt, elles tournent à l’orage. Le calme et le son clair laissent place à la fureur et à la distorsion, la batterie se réveille telle une bête de somme qu’il vaut mieux ne pas énerver. Quelques notes qui rappellent certains des duos guitare / batterie de ces dernières années, des White Stripes au Black Box Revelation. Surtout avec ce côté très Américain qui les caractérise. Mais Théo joue mieux de la batterie que Meg White et Maxime n’a pas la voix éraillée de Jan Paternoster, et c’est tant mieux. Les deux Bordelais, qu’on a découverts grâce aux capsules et dont on n’aurait eu aucun mal à croire qu’ils se prénomment Seymour et Duncan, et qu’ils se soient évadés directement des années 70 tant tout dans leur musique, leur look et leur attitude transpire le blues et le heavy rock de l’époque (et ce jusqu’au moindre détail, on ne chante pas dans un micro à pied droit en 2020 sans chercher un look vintage et on ne joue pas de la batterie en étant assis aussi bas sans avoir été inspiré par John Bonham).

C’est en tout cas tout une époque qui est revisitée par le duo le temps de deux titres qui passent bien trop vite, et qui nous invitent à aller en découvrir plus sur ce duo comme par exemple leur premier album Razzle Dazzle sorti cette année et qu’on va s’empresser d’aller goûter juste après. Pour retrouver également ce côté cinématographique, qu’on imagine très bien accompagner un film des frères Cohen, mêlant suspens, action et envie d’en découdre. Vous tenez là la bande son parfaite si vous allez casser la gueule de quelqu’un dans votre Chevrolet Corvair de 1969 à la périphérie de Minneapolis. Ou pour accompagner votre ménage, si vos intentions sont moins belliqueuses ou que vous n’avez de compte à régler à personne.

Le décor façon disquaire rétro leur convient également à merveille. On ne peut que se féliciter que les couleurs des instruments soient accordées avec le reste de la boutique et même des câbles utilisés. Une belle preuve de l’expertise des Capsules dans le cadre de la production de vidéos musicales. On attend déjà la suite avec impatience !