ADN #209 : Pure Carrière

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. De retour cette semaine avec Boléro, en attendant l’arrivée de leur album, le duo québecois Pure Carrière passe sur La Face B pour nous raconter leur ADN musical.

Alabaster DeplumeNot my ask

Jean-Michel : La pièce que j’écoute tous les jours depuis un moment. J’ai l’impression que les musiciens ont réussi à mettre en musique une émotion ou quelque chose de plus complexe que je ressens, mais que la parole ne peut exprimer. C’est sûrement mieux ainsi.

Pendercki – Quatuor à corde 1 

Jean-Michel : J’ai décidé un jour d’aller plus loin que la Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima et d’écouter d’autres choses chez Pendercki. J’aime cette œuvre parce que c’est la première pièce qui m’a fait prendre conscience que la musique ce n’est pas juste des notes et du rythme, mais aussi un mouvement, un élan créatif.

La partition sert ici à garder le groupe ensemble et créer une œuvre qui permet à ce mouvement artistique d’être mis de l’avant au profit de la tonalité et de la concision. Cette pièce possède ces points de repère à elle et lorsqu’on l’apprivoise on peut aussi bien l’apprécier que plusieurs musiques.  

Chad VanGaalen – Peace On The Rise

Laurence : Fort album, mais surtout trop forte chanson. A écouter en reprise. C’est de la musique de changement de saison qui donne le goût d’aller s’isoler en forêt et de jamais en sortir. Chad C’est le Neil Young de notre époque. 

parquet court – performance

Laurence : Quand cette toune la est sortie en 2016, je l’ai écouté sur repeat avec la larme à l’œil à chaque fois. Oui parquet court c’est émouvant comme musique. Les lyrics de cette chanson-là sont pas mal un modèle à viser quand l’inspiration manque.

Dead Prez – Be healty

Jean-Michel : Le hip-hop a été une influence pour nous, pas dans l’aspect esthétique à proprement dit, mais dans plusieurs micros paramètres qui on jouer un rôle considérable sur le son du groupe. Certains beats ou manières d’échantillonneur  viennent de cet univers propre à Mf Doom  et tous ces beatmakers qui ont défini ce style.

On est nés à une époque où le gangsta rap avait pris beaucoup de place dans la sphère musicale. Je trouve que cette pièce est vraiment nice parce qu’un band qui avait la possibilité de rejoindre un large public a décidé de ne pas glorifier des sujets qui gardaient sa communauté dans la pauvreté (alcool, drogue, gangster), mais plutôt d’éduquer leur public et de donner un exemple positif. Ça me donne l’impression qu’ils font de la musique pour autres choses que la gloire. Je trouve que c’est un bel exemple à suivre et je trouve ça super punk comme attitude.

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