Voyage au coeur de la vie panaméenne de Mathieu des Longchamps

En ce début d’année 2021, Mathieu des Longchamps livre son tout premier album : Vivo en Panama. Un premier album symbolique tant dans le fait de se lancer dans un tel projet, que dans la construction de l’opus en elle-même. 

Mathieu Des Longchamps, photographie par Ines Ziouane

En dévoilant cet album, Mathieu dévoile en fait l’histoire de sa vie. Vivo en Panama revient sur les expériences qui ont construit l’homme que le chanteur est aujourd’hui. Un album dans lequel on perçoit la dimension multiculturelle qui fait partie intégrante de la personnalité de Mathieu des Longchamps

Né au Québec, il vit au Panama dans une cabane sur pilotis, pendant une grande partie de son enfance. Mathieu grandit ensuite à Paris et se lance dans la musique. C’est tout naturellement qu’il se prédestinait à cette carrière, puisqu’il a été élevé par une maman chanteuse de folk et un père guitariste et harpiste de flamenco. A 16 ans, il décide de quitter le lycée pour intégrer à 17 ans l’American School of Moderne Music de Paris pendant deux ans. Sa formation musicale, il la continuera à Buenos Aires dans la même école.

A parcours de vie atypique, style musical atypique.

Vivo en Panama est comme un recueil, un recueil de textes aussi vieux que neufs, aussi nostalgique que biographique. Mathieu des Longchamps a choisi pour ce premier album de ne dévoiler que des textes qui représentent des moments importants de sa vie, mélangeant d’anciens textes mis en musique récemment, et de tous nouveaux textes qui reviennent sur des expériences plus récentes, ou sur lesquelles il a plus de recul maintenant. 

La Guaira est le premier titre présent sur l’album, mais pas que ! La Guaira est le nom du village panaméen dans lequel Mathieu a passé une partie de son enfance. Pour réaliser cet album, le chanteur est d’ailleurs retourné dans ce lieu qui l’a vu grandir et qui l’a aidé à construire une grande partie de son identité. Une instru simple, les bruits de la ville comme une mélodie et de nombreux clins d’œil à la culture panaméenne, Mathieu des Longchamps pouvait-il rendre meilleur hommage à ce village de La Guaira ?

Vivo En Panama

Récemment, on vous parlait du morceau Là-bas dont le chanteur a dévoilé deux clips. Une chanson aux percussions entraînantes et dont les guitares nous font voyager et sur laquelle Mathieu pose sa voix et son texte, tel un poète des temps modernes. On retrouve dans ce morceau les inspirations du chanteur, entre sonorités caribéennes et poésie de Brassens, un mélange étonnant et qui sonne pourtant tout à fait naturel dans la bouche de Mathieu des Longchamps

De morceaux entraînants et remplis d’optimisme comme Ca s’éclaircit devant, Mathieu passe de registres en registres, en s’essaie même à des sonorités un peu plus RnB comme dans Tenemos Todo. Un morceau à l’authenticité poétique, qui renvoie une énergie pétillante et dont les crépitements du vinyle font non seulement voyager au Panama, mais aussi dans le temps. 

S’il faut retenir quelque chose de tous ces jolis textes que nous présente Mathieu des Longchamps, c’est qu’il ne regarde en arrière que pour tirer le positif de chaque expérience. Un amour impossible (Mademoiselle Tomovic), devient un souvenir impérissable et une leçon de vie, car tout ce qui semble impossible ne l’est pas toujours. Dans Comme un éclair et Ni les nuages, ni le vent, le chanteur insiste sur le fait qu’il faut avancer, sans rien regretter : “On aura rêvé tous les hivers”.

Vivo en Panama est un album que Mathieu laisse dans son sillage, comme un héritage. Un héritage qu’il exprime dans Héros anonyme, en s’adressant à son fils : “Jte dédie chacune de mes prières”. 

Le “love trotter” (Ca s’éclaircit devant), transmet dans cet album l’héritage que la vie lui a laissé et celui qu’il souhaite laisser derrière lui. L’héritage d’une vie de liberté, bien remplie et sans regrets. Vivo en Panama est un album aussi inspiré qu’inspirant. 

Retrouver notre interview de Mathieu des Longchamps ici et son ADN par là.