La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Tout de suite, l’épisode quatre vingt-quatorze des clips de la semaine.
SERPENT – LOVE/HATE
Si il y a bien une chose qu’on a oublié ces derniers temps, c’est que le monde n’est pas tout noir ni tout blanc. Si l’actualité et les médias ont tendance à vouloir créer un monde binaire, nous on a plutôt envie de vivre dans une grosse zone grise ou les oppositions et les couleurs peuvent encore ce mélanger.
Avec LOVE/HATE, Serpent s’amuse et ironise fortement sur le côté binaire de l’existence moderne, enchainant certains ponsifs comme un combatsans fin entre l’amour et la haine, le tout sur une rythmique assez dingue et forcément entrainante. Le morceau devient ainsi une petite dénonciation de l’état des choses sans jamais se perdre dans l’idée de juger qui que ce soit.
La vidéo de Thibault Della Gaspera joue aussi sur cette propension à la dualité, la ramenant de manière logique à la vie d’un groupe de rock. On suit ainsi les membres du groupe faisant face à cette étrange expérience de la célébrité, amenant avec elle autant d’amour que de haine. Le montage et frénétique, la caméra toujours en mouvement pour un rendu énergie et puissant.
En attendant, le groupe, qui se définit lui même comme taillé pour la scène, sera à retrouver sur la scène de La Boule Noire ce mercredi 1er septembre.
Malik Djoudi – 2080 (Live à Chaillot – Théâtre National de la Danse)
À moins d’un mois de la sortie de son très attendu Troi(e)sième album, Malik Djoudi continue d’opérer une mue musicale absolument parfaite.
Tout ce qu’on avait entrevu dans Point Sensible se confirme avec cette superbe 2080.
Loin des ambiances minimalistes auxquelles il nous avait habitué, l’artiste développe désormais une musique plus organique et orchestrale, toujours guidée par cette voix si caractéristiques et ces textes à la fois énigmatiques et poétiques. 2080 avance en douceur, titre accueillant porté par des arrangement superbes entre rythmique discrète et saxophone imparable.
Visuellement aussi, l’artiste marque le pas. La teinte colorimétrique bleue et les éléments nocturnes laissent désormais place à une lumière plus affirmées et des couleurs en adéquation, comme pour marquer encore plus cette évolution et ce changement assez affirmé.
Pour présenter le titre, Djoudi a donc opté pour une session live afin de présenter l’autre grand bouleversement de son aventure : c’est désormais avec une formation scénique complète qu’il se produira et il n’a pas fait les choses à moitié puisqu’il s’offre les services de Arnaud Biscay, Thibault Chevaillier, Maxime Daoud Saxophone et Adrien Soleiman le tout ayant les allures des Avengers de la scène indé française.
À travers la caméra de Xavier Reim, ils nous offrent donc une session assez folle de maitrise et de beauté, sublimé par le magnifique hall du Théâtre National de la Danse.
Le tout nous donne forcément envie de le retrouver sur scène et cela tombe bien, on a déjà noté deux dates dans notre agenda : en octobre au Métaphone de Oignies et en novembre à La Cigale.
Django Django – Under Fire
Au début de l’année, les londoniens Django Django avaient dévoilé leur nouvel album Glowing In The Dark qui avait plutôt soulevé l’enthousiasme dans nos pages comme vous pouvez le voir ici .
Alors que le groupe s’apprête , enfin à retrouver la scène, avec des passages à Tourcoing le 2 novembre et à Paris le 4, ils offrent un second souffle à ce quatrième album en lui offrant une réédition incluant cinq nouveau titre dont cet excellent Under Fire. Le moins que l’on puisse dire c’est que le monde aura eu un impact sur la musique des anglais tout du moins dans sa thématique, le morceau parlant autant de solitude, de perte de repère que du besoin nécessaire de reforger notre façon de penser et de vivre.
Musicalement le morceau vibre lui aussi d’une certaine noirceur, presque inquiétante par moments, dans laquelle on retrouve malgré tout la science musicale de ces quatre garçons qu’on aime beaucoup.
Visuellement, Drew Tyndell nous offre une vidéo entre prise de vue réelle et animation pour une promenade de nuit solitaire et évocatrice. On plonge avec Vincent Neff dans cette nuit nuit sans fin ou le monde semble presque déserté, le flou qui l’entoure alors que le jour se lève renforçant aussi bien l’onirisme que la métaphore d’un monde qui semble avoir pris feu.
Gustaf – Best Behavior
Le groupe de Brooklyn Gustaf va bien, et a décidé d’attiser à nouveau notre curiosité avec le deuxième single de leur premier album Audio Drag For Ego Slobs. On retrouve ainsi la chanteuse du groupe enchainée à une table et observée tel un animal de laboratoire. Sujet d’expérimentation ? Patiente en convalescence ? Féministe en thérapie de conversion ? Le regard fou, une attitude nonchalante qui cache un corps tendu, prêt à se jeter sur sa proie, tout retranscrit la violence contenue.
Non sans une grosse dose d’humour et d’autodérision. Elle martèle inlassablement ses « best behaviors » et à quel point elle a été « good, very very good ». Enfin, autant qu’elle ait pu, après tout elle a seulement été vilaine avec d’autres. Ligne de basse légèrement groovy, clavier rétro, batterie minimaliste, la partie instrumentale est réduite à l’essentielle presque tel un sample de rap afin de mettre en avant la verve post punk de la voix. Les chœurs la rejoignent sur les refrains, clairement appelant à la foule des concerts à faire de même. Les Gustaf sont de vilaines filles, qu’on ne s’y trompe pas.
Geese – Low Era
Il y a des gens touchés par la grâce. Ovnis de Brooklyn, Geese c’est une bande de potes qui commencent par transformer leur sous-sol en studio pour composer un album lors de leurs dernières années de lycée, avant de se faire repérer et mixer par Dan Carey (Squid, Black Midi, Fontaines DC). On leur promet un destin similaire tellement leur son est différent dans le paysage actuel. Sur des images psychédéliques et retro évoquant les films de série B, une ligne de guitare dissonante vient perturber l’atmosphère. Sur un rythme entre le funk, le disco, dans un pur minimalisme instrumentale, une voix cristalline vient se poser. A la fois dansant, mélancolique, étrange, de petits twists viennent régulièrement perturber les ondes positives du morceau. Le come back de la guitare dissonante sur les refrains, la voix qui se fond tel un échos, le final qui tourne au bad trip… Comme s’il était au final impossible de maitriser ses démons.
Tam Lamdan & Nikolas Lokatin – Gaagua
Un eden queer tout droit venu d’Israël. Tout de miel, de lait (et de hummus), le nouveau titre de Tam Lamdean et Nikolas Lokatin nous emporte en douceur dans une nostalgie rétro. Guitares lo fi, voix susurrée qui s’accorde quelques moments d’envolées, une évocation de psychédélique pour un son qui sonne telle une caresse lascive. Liberté des corps qui se meuvent avec grâce et sensualité, liberté des esprits qui vivent pour le moment présent, le clip réalisé par Maor Avgay expose des images de pure beauté qui viennent se coller durablement sur la rétine. Un trio à la beauté céleste vient profiter des derniers rayons du soleil sur une plage aux reflets dorés. Entre moments d’insouciances, jouissance des corps qui dansent, tableaux picturaux, ils se font tour à tour dieu et déesses. La caméra se fait parfois voyeuse, nous plaçant dans le rôle du quatrième individu assistant médusé à tant de beauté. Une apparition sous le signe de l’éphémère qui s’inscrit pourtant dans l’idée que l’on peut se faire du paradis.
F⋓ck D⋲ad – Salaucratie
Attention, choc à venir. Plonger dans Salaucratie de Fuck Dead, c’est un peu regarder la noirceur de l’âme humaine sur le dancefloor. Plonger dans un abysse désespérant mais pourtant dansant et se retrouver face à cette ambiguïté immense : comment faire quand l’esprit et le corps se dissocient ? Quand l’un et l’autre nous offre des réponses opposées et violentes. C’est sans doute la plus grande réussite de Fuck Dead avec ce morceau : nous forcer à ne pas savoir sur quel pied danser et nous entrainant dans un bug personnel particulièrement déviant.
Vous vous en rendrez compte par vous même, Salaucratie est portée par un beat imparable, un mur du son électronique dans lequel on a envie de se vautrer. Mais il y a le texte et la bascule, cette histoire de meurtre sordie, ce double discours sans filtre, entre cet homme qui laisse exploser ces plus bas instincts et cette mystérieuse voix féminine qui se veut une sorte de réponse raisonnable à une folie qui grandit. Car contrairement à ce que ce personnage dit, il n’a pas « tué pour elle » et on se retrouve bien face à une « histoire d’homme, par un homme pour les hommes«
Une expérience totale amplifiée par cette vidéo étrange, en forme de négatif de l’existence réalisée par Pierre Sévila dans laquelle il interroge à sa façon la transmission et la question du devenir.
On n’en dira pas plus, on vous laisse vous faire votre propre idée en attendant la sortie de leur premier EP prévue pour le 3 septembre.
Laylow Ft Foushée & Nekfeu – Spécial
Après le succès de son premier album-concept, Trinity, le toulousain Laylow livre une nouvelle aventure dans son second album, celle de son histoire. Plus qu’inspiré par ce qu’il a vécu et par sa vision, L’étrange histoire de M. Anderson plonge l’auditeur dans une narration omniprésente durant les 50 minutes du projet. Également aidé par un visuel sorti avant le projet, il revient à nouveau avec son ami Osman Mercan pour ancrer un peu plus cette histoire avec le clip de Spécial, une collaboration avec la popstar Foushée et le rappeur parisien Nekfeu, tous deux présents dans le visuel.Le toulousain n’a jamais caché son sentiment de différence par rapport au système dans lequel il évolue, allant même jusqu’à jouer avec les codes de la transhumanité.
Pourtant ici, c’est un sentiment bien humain qu’il traite au travers d’un clip sombre, esthétique et parfaitement scénarisé, brouillant presque les frontières entre clip et cinéma.L’artiste et le réalisateur ont décidé d’ancrer l’histoire du clip dans un monde où les gens spéciaux, différents seraient regroupés dans une sorte d’hôpital psychiatrique fondé par des investisseurs aux méthodes peu orthodoxes. Pendant que ces derniers trinquent à table, jouissant de leur privilège, Laylow, la cigarette fumante au bout des doigts, plonge petit à petit dans une sorte de folie matérialisant sa rébellion face à un système qui ne semble pas vouloir de lui et de ses rêves. Il s’arme d’une hache provoquant le chaos entre les smokings et les coupes de champagnes. Le tout dans une lumière rappelant la technique du clair-obscur développée à la Renaissance, montrant que lui seul est mis en lumière et non plus le reste de la scène. Le décor change pour l’entrée de Foushée qui elle aussi prendra l’arme pour se rebeller contre un homme qui lui veut du mal.
Entre les changements de décor, la caméra se focalise sur une jeune femme qui depuis le début du visuel, court, essayant de s’échapper de cette établissement qui ressemble plus à une prison qu’à un hopital. C’est au tour de Nekfeu de faire son entrée dans le clip. Forcé, il rejoint Laylow dans un camion les ramenant dans cet établissement, comme s’ils étaient condamnés à évoluer dans ce système malgré leurs différences et leurs rêves. Avec sa musique, Laylow construit sa propre réalité, celle en laquelle il a toujours eu espoir et qu’il prolonge maintenant dans des visuels de plus en plus soignés, appuyant toujours plus son propos et sa vision.
Matthew E White – Nested
Matthew E White a annoncé la sortie d’un nouvel album cet été, et nous présente petit à petit les titres qui le composent. Après Genuine Hesitation et Electric, le musicien américain sort Nested, un morceau chaleureux et envoûtant, enregistré dans son home studio de Kensington Avenue, K Bay, dont l’album porte le nom. Le clip montre l’enregistrement du morceau sous la direction du musicien perfectionniste. Celui-ci explique que chaque titre de l’album est construit à partir de deux enregistrements superposés ou emboîtés, l’un traditionnel, l’autre instrumental avec des parties improvisées. Le résultat sont des morceaux originaux et envoûtants, et nous avons hâte de découvrir l’opus entier. Plus que quelques jours d’attente puisque K Bay sortira le 10 septembre. Il fera suite à Gentlewoman, Ruby Man, l’album enregistré en collaboration avec Flo Morissey en 2017.
Cashmire – Samuel Eto’o
Cashmire a déjà pu dévoiler toute son énergie et sa science des bangers et des mélodies dans ses précédents morceaux. Des qualités non négligeables pour le jeune rappeur au potentiel plus qu’intéressant. Il arrive à les condenser dans son dernier clip, l’ambiançant Samuel Eto’o, mis en image par Théo Couturier et Simon Roksowicz. Bien évidemment en nommant son morceau par le nom de la légende camerounaise du football, Samuel Eto’o, il était obligé d’en placer une pour ce sport. Chose faite puisque la direction artistique du clip tourne autour du ballon rond. Comme souvent dans le rap, ce n’est qu’une manière de parler d’une autre forme de terrain, celui lié à la vente de drogue. Sans non plus glorifier cette activité, le jeune rappeur arrive à insuffler une dose d’ironie se retrouvant dans son texte mais aussi dans le visuel.
« Isabel Marrant, ça lui revend du gaz hilarant »
Rempli d’énergie et jouant entre les frontières de la dérision et de l’authenticité, Cashmire impose son univers à travers un nouveau banger servi tout chaud.
OJOS – Le volcan qui dort
La veille de sa release party de son EP Volcan au Pop-Up du Label, Ojos a publié le dernier clip de son mini album, celui qui le clôt. Comme une fin qui marquerait un début, Le volcan qui dort est la synthèse et la mise en abyme de tous les sentiments qui nous ont parcouru tout au long des autres morceaux.
Comme en sculpture ou en architecture où le plein et le vide doivent se répondre pour faire vibrer une œuvre. Le calme et la fragilité du Le Volcan qui dort se compose et communie avec la fougue et la force d’un Mystère (Misterio) ou d’un Seule (Sola).
Cette fragilité tient du domaine de l’intime, nous devenons le temps de la chanson les confidents d’Elodie et d’Adrien, les deux âmes complémentaires du duo Ojos. Mais cette fragilité ne signifie pas pour autant faiblesse. Une force intériorisée que l’on devine inaltérable naît de ces paroles doucement chantées. Le regard intense d’Elodie s’associe au grain si particulier et organique de sa voix et nous bouleverse.
La vidéo réalisée par Nicolas Garrier appuie cette impression nostalgique au travers d’images texturée comme tournées en VHS et d’un lieu au fort potentiel mémoriel. Edifice culturel et sportif imaginé par l’architecte Rudy Ricciotti 20 ans avant le Mucem de Marseille – La force d’un cube noir posé au milieu des tons ocres d’une ancienne décharge de bauxite. Le monolithe est endormi depuis longtemps, presque oublié. Comme un volcan en sommeil.
Baby Keem Ft Kendrick Lamar – Family Ties
Entre le report continuel de Donda par Kanye West, l’annonce que le public n’attendait plus de Certified Lover Boy de Drake et le retour familial de Kendrick Lamar avec Family Ties accompagné par son cousin et futur grand nom de la scène rap US, Baby Keem, la rentrée s’annonce florissante de l’autre côté de l’Atlantique. Il y a peu, Kendrick donnait de ses nouvelles via ses réseaux avec un mystérieux lien renvoyant à une sorte de lettre dans laquelle le rappeur annonce son dernier album chez le mythique label TDE. Une annonce en discrétion comme à son habitude qui a réveillé les fans du californien. Lui-même prolonge ce réveil et en musique cette fois avec l’invitation de Baby Keem sur Family Ties et son clip réalisé par Dave Free.Les deux hommes échangent des flows d’une technicité déroutante dans un enchaînement de plan aussi rythmée que l’instrumentale. Un bonheur de revoir Kendrick dans l’attente de son projet, quatre ans après Damn.
Marie Davidson & L’œil Nu – Persona
Marie Davidson & L’œil Nu reviennent cette semaine avec Persona, un titre aérien jouant avec le concept du même nom élaboré par Carl Jung : « le masque que l’on porte pour créer une impression sur les autres et dissimuler la véritable nature de l’individu ». Sur un soundscape de guitares, les paroles en français veulent en finir avec cet imposant ‘double’: « Persona me fait rivaliser avec une autre qui pourtant n’existe pas », puis « Et les conseils qu’elle m’adresse / me laissent toujours en désaccord / Persona, Dis-moi quand me laisseras-tu dormir ».
La vidéo filmée pour la plupart au téléphone portable par les membres du groupe, bien loin du double ego-maniaque, sans paillettes ni artifice, montre les musiciens dans leur vie de tous les jours ou sur scène. La recherche de vérité sans compromis a toujours été un point de mire dans la musique expérimentale la musicienne canadienne et continue de l’être avec cette formation.
Et si vous n’êtes pas très rock, le titre est sorti en trois versions, celle-ci, orientée entièrement sur les guitares, mais aussi une version électro, et une autre « qui peut être jouée en boucle, pour se laisser porter » sont aussi disponibles !
Persona est sorti sur Ninja Tune. C’est le premier morceau du groupe depuis leur premier album Renegade Breakdown (2020). On adore !
Someone – I’m not leaving
Someone s’associe à nouveau avec le réalisateur David Spearing pour son dernier clip : I’m not leaving.
Tessa Rose Jackson, musicienne, productrice et artiste visuelle psychopop néerlandaise et britannique, connue sous le nom de Someone, prépare la sortie de son premier album pour le 10 septembre prochain.
La vidéo se déroule dans un monde parallèle et décrit une cérémonie de passage à l’âge adulte au cours de laquelle une personne transmet une pierre magique à son homologue plus jeune, qui s’aventure alors seul dans la nature.
Un clip qui semble s’inspirer du genre folk-horreur renaissant, avec ses décors bucoliques et ses masques païens. Mais avant tout, la vidéo reflète les différents thèmes des paroles de I’m Not Leaving, à savoir l’empathie, le soutien et l’espoir.
Jules Jaconelli – Toi qui m’appelais (Hotline Bling cover)
Jules Jaconelli peut être décrit comme un Baxter Dury 2.0. Le chanteur français dont le style musical varie entre celui de Benjamin Biolay et celui de l’Impératrice amène un vent de fraîcheur sur la pop française.
Il révèle son premier clip cette semaine, une cover du fameux summer hit Hotline Bling de Drake. Parfaitement adaptée à la poésie de la langue française, Toi qui m’appelais est un titre qui nous rappelle au farniente de l’été que nous quittons tout doucement.
Comme une façon d’annoncer le style de son album à naître, Jules Jaconelli fait sensation avec une reprise qui ne passe pas inaperçue, doublée d’un clip aux vibes Italo-retro qui nous font voyager.
Ada Lea – partner
À quelques semaines de la sortie de son nouvel album one hand on the sterling wheee the other sewing a garden le 24 septembre prochain sur Saddle Creek, l’artiste montréalaise vient de nous en dévoiler un extrait pour rendre l’attente plus douce. Il s’agit du titre partner qui est « une chanson sur le mouvement à travers un souvenir… un souvenir involontaire qui vous vole la nuit après une colère (qui se déroule le lendemain de la chanson damn – précédent single) » nous confie Ada Lea. Pour mettre en oeuvre se sentiment, Alexandra a eu recours à Erica Orofino pour réaliser le clip où on peut l’observer se décaler à travers les souvenirs et la ville. Une beauté son rock qui nous donne très envie de découvrir son album…
Miles Kane – Don’t Let It Get You Down
Il y a des retours inattendu mais à la fois très attendu par les fans, c’est le cas de Miles Kane qui fait son grand retour !!! En effet, il a annoncé son nouvel album Change The Show pour le 21 janvier 2022 sur BMG, et on est impatient ! En attendant, on écoute en boucle son titre inédit Don’t Let It Get You Down, qui nous rappelle le dernier les vibes cornage du dernier album de The Last Shadow Puppets. Ici on saute partout en attendant de découvrir son nouvel album, d’ailleurs à propos de ce dernier Miles nous confie : « Cet album est né d’une période intense d’auto-réflexion ; avoir tout ce temps inattendu sur mes mains. J’ai écrit des chansons sur les hauts et les bas, les rêves éveillés, les vrais amis et les sentiments profonds. J’ai appris à laisser l’avenir se dérouler de lui-même, tout en restant fidèle à moi-même, et cela a abouti à ce qui me semble être un album vraiment édifiant ! ». Hâte de le découvrir…
Pierre Daven-Keller feat. Barbara Carlotti – Dakota Jim 3
Pierre Daven-Keller et Barbara Carlotti nous plongent dans un western moderne avec leur titre Dakota Jim 3. Il s’agit du remake de Dakota Jim, étant moins langoureux, plus frappant. D’ailleurs, l’appellation de la chanson pourrait être celle d’un film de cow-boy. Dans lequel on fait la connaissance d’un vieux loup « de la Banlieue de LA », à « la démarche souple néanmoins assurée, bandana au cou, bracelets au poignet. » En parlant de démarche assurée, le rythme de la musique est groove. Vibrant et semblant marcher d’un pas lent. De cette nonchalance, on retiendra les airs sensuels des années 1970, en pensant tout de suite à Serge Gainsbourg. Loin du biopic gainsbourien, c’est bien une atmosphère de western dont il est question. Ne serait-ce qu’à travers le clip réalisé par Igor Keltchewsky et Jimmy Seng. Les codes cinématographiques sont remis, avec un format de cinémascope, des grands espaces, des déserts américains…
Janie – Piano coccinelle
La rentrée et la grisaille commencent à pointer le bout de leur nez, mais Janie est là pour nous faire profiter du soleil encore un instant. Réalisé par Elisa Baudoin, le clip de Piano Coccinelle est à l’image de l’artiste comme de sa chanson : pleins de bonne ondes, de gaieté et de légèreté. On y aperçoit la chanteuse au bord de la piscine du Molitor, puisque ce titre fait partie d’un album sorti par Molitor. Elle est entourée d’amies, de coccinelle et d’amour. Au loin, hors champs, on pourrait deviner l’amoureux qu’évoque le titre. Avec ses airs de Vanessa Paradis, et sur une musique inspirée par celle de Juliette Armanet, on peut entendre Janie murmurer : “J’ai compris que c’était toi. Mon partenaire particulier, Tout vêtu de velours violet, Le cendrier sur le côté.” De quoi faire des jalouses et des jaloux !