Nous vous en parlions il y a quelques semaines, la Party Remise du festival niortais Nouvelle(s) Scène(s) a bel et bien vu son édition de rattrapage se dérouler au cœur de la ville du 18 au 25 septembre dernier. L’événement qui accueillait des artistes émergents, mais pas que, leur on permit de se produire sur les différentes scènes de la ville. L’occasion pour nous d’en retrouver certains. Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Don Turi, quelques heures avant le début de son set au Camji.
LFB: Comment vas-tu ?
Don Turi: Ça va super. L’année que l’on vient de passer a été complexe. Le début n’est pas fou, tout de même. Il faut se battre un tout petit mais content que ça reprenne. Content de refaire des concerts, donc ça va! C’est encore difficile de se projeter, de savoir vraiment ce qu’il se passera. Ce n’est pas simple d’être dans un tel flou mais ça va, qu’il y a déjà 4 mois.
LFB: Est-ce que c’est la première fois que tu viens à Niort ?
Don Turi: Du tout! On a créé le Both Sides de Jeanne Added au Moulin du Roc. J’y étais venu, il y a des années, il y a 25 ans, faire la création d’un spectacle avec Jean-Claude Dreyfus. On a joué souvent au Moulin du Roc, avec le Sacre du Tympan. La résidence avec Jeanne, c’était il y a deux ans, donc je connais un peu les environs.
LFB: Avais-tu des attentes particulières avant de venir à Nouvelle(s) Scène(s) ?
Don Turi: Pas spécialement. Après, je sais que c’est un festival de découverte donc je suis toujours très curieux de voir comment ça s’organise. De voir quel genre de public vient. Je sais que ce sont, généralement, des festivals qui sont organisés et portés à bout de bras par des passionnés donc c’est toujours très agréable comme ambiance. Je la découvre, je ne la connais pas encore mais j’imagine. Sur des festivals de plus grosses machines, c’est vraiment un autre mood. Je suis hyper content de jouer ici, d’être dans cette soirée.
LFB: Comment te sens-tu avant ton set de ce soir ? As-tu une routine particulière pour te mettre en jambe ?
Don Turi: Non, je n’en ai pas. En plus, je suis tout seul donc je ne vais pas me faire un gros hug. J’avoue un certain stress, toujours. Parce que c’est un set qui n’est pas fixe donc il y a toujours des choses que je découvre, en même temps que les faits. Il y a toujours une petite part d’inconnu. Je suis toujours très excité, j’ai l’impression d’avoir 14 ans quand je fais ça. C’est très motivant.
« J’ai besoin de faire sortir de la musique, même dans un monde où c’est compliqué »
LFB: D’où est née ta rencontre avec la musique ?
Don Turi: C’est très lointain car mon père est batteur et grand passionné de musique. J’ai grandi là-dedans et j’ai commencé à jouer de la batterie à l’enfance, je devais avoir 6 ans. Vers l’âge de 14 ans, je me suis vraiment dit que si je pouvais vivre de ça, ça pouvait être super. J’ai annoncé ça à mes parents qui ont complètement paniqué. Je les ai rassurés en leur disant que j’allais m’inscrire au conservatoire, que j’allais être prof de musique et que ce serait super! J’ai fais des études, et j’ai très rapidement commencé à jouer. Je suis vite parti de chez moi, donc il a vite fallu travailler.
J’ai commencé tout de suite à tourner et je tourne depuis que j’ai 20 ans maintenant. Ça a été une grande chance, j’espère que ça va durer! Ça reste un métier où l’on ne sait jamais trop comment le lendemain va fonctionner. J’ai vraiment de la chance, de pouvoir vivre de ça. En plus, j’ai fait plein de rencontres artistiques hypers fortes, qui me nourrissent encore. J’ai accompagné plein de gens, dans plein de contextes différents. D’ailleurs, c’est quelque chose d’extrêmement important. Car mine de rien, même si c’est une grande passion et qu’à un moment ça devient un métier.
C’est un métier qui a beaucoup de contraintes donc il faut toujours aller chercher cette petite flamme de lorsque tu avais 16 ans et quand tu ne les as plus, c’est de plus en plus compliqué. Monter ce projet Don Turi, pour moi ça a été un nouveau souffle. Il y a une excitation qui est très palpable et j’aime bien ça.
LFB: En novembre 2020, tu as sorti ton premier EP à une époque qui semble idéale pour sortir un EP. Comment as-tu vécu cette période ?
Don Turi: Vis-à-vis de l’EP, ça a été compliqué. Après, mon projet commence donc je sais que de toute manière il y a quelque chose qui est long. Dans le métier de la musique en France, je suis identifié à un certain endroit, quand tu changes ou que tu te déplaces, déjà la France n’aime pas trop ça donc je sais que ça va prendre du temps. J’ai besoin de faire sortir de la musique, même dans un monde où c’est compliqué. Même si c’est pour que ça arrive à l’oreille de 10 personnes, et bien ce sera toujours ça de fait. Comme je produis beaucoup, cette période m’a permis de faire beaucoup de musique. Pas de tournée donc beaucoup de créa dans un contexte complexe, quand même.
L’EP est sorti dans ces conditions-là. Il devait sortir en septembre mais je ne me voyais pas du tout attendre 1 an, 1 an et demi. Je trouve que ça cristallise trop d’attente. Mais que je sais, par ma petite expérience, que les choses se font petit à petit. Il faut y aller et advienne que pourra. Justement, il y a quelque chose qui est assez frustrant.
Dans la production musicale, c’est que l’on écrit de la musique et le métier, en tout cas, comment ça fonctionne fait que cette musique est écoutée assez longtemps après. On y est plus quoi! J’ai de la chance, j’ai créé mon label. Je fais de la musique seul donc je peux faire de la musique et la sortir 4 mois plus tard. Je reste connecté là où j’en suis, de ce que j’ai envie de faire. J’avais besoin que ça sorte pour moi aussi, passer à autre chose.
LFB: J’ai cru comprendre que tu as pu pas mal voyagé grâce à la musique et notamment grâce à la batterie. Est-ce un instrument que tu affectionne tout particulièrement ?
Don Turi: C’est mon instrument de cœur, de début et c’est celui que j’ai travaillé très longtemps. Après, j’ai toujours été plus attaché à la musique qu’à l’instrument. Ce qui m’a toujours intéressé c’était de savoir dans quel contexte j’étais plus de savoir ce que je faisais, derrière mon instrument. Ça ouvre d’autres champs, ça ouvre d’autres centres-d’intérêt.
Depuis que j’ai 20 ans, on avait des groupes, il fallait les enregistrer donc j’ai toujours eu un studio, où en tout cas un endroit où travailler. Aujourd’hui, je passe plus de temps dans mon studio assis sur une chaise avec un ordinateur, des boîtes à rythmes, des synthés, des fois une batterie. C’est sur que c’est l’instrument où je suis le plus à l’aise. Dans ce que je disais auparavant, dans ce besoin de devoir se renouveler, ça fait partie de ce processus-là. Quand comme moi, tu t’es un peu détaché de l’instrument. C’est la musique qui m’a toujours intéressé donc des fois, toi qui est batteur, tu n’as pas grand chose à faire. Et ça ne m’a jamais dérangé mais l’aspect plus large, d’ailleurs je fais un peu de direction musicale pour des lives, il y a un truc qui me passionne et m’intéresse beaucoup.
Là, j’étais en balance, il y avait une batterie derrière moi et bien je n’ai pas pu m’en empêcher!
« Pour être disponible afin de travailler avec les autres, c’est bien d’avoir un petit jardin secret. Ça évite d’être frustré quand tu es ailleurs »
LFB: Pendant le premier confinement, tu as été à l’initiative d’un clip co-réalisé avec des danseurs et danseuses. Est-ce que ça a été pour toi un moyen de rassembler les gens malgré toutes les restrictions ?
Don Turi: Carrément! J’ai sorti un single juste avant le confinement avec Silly Boy Blue, qui est là ce soir. J’avais décidé de faire un cadavre exquis de remix. J’ai contacté dix producteurs de musique électronique et je leur ai demandé de m’envoyer une minute de remix. Ensuite, j’ai fait un montage. Ça fait une version du morceau assez longue, hyper bien pour les radios, c’est parfait! J’ai adoré faire ça, c’était trop fun.
Comme nous sommes aujourd’hui dans un monde d’images, la musique se regarde plus qu’elle ne s’écoute, je me suis dit, allons-y! J’ai déplacé cette idée à inviter dix invités avec dix danseurs. Je savais que tout le monde était chez soi, en train de s’ennuyer. C’était le moment d’appeler ces gens-là, qui d’habitude travaillent beaucoup, sont en tournée.
Ça ne fait pas beaucoup de boulot pour chacun, c’est une petite danse d’une minute. On m’a envoyé les images, j’ai un peu déliré avec quelques effets, c’est vraiment home-made mais j’adore faire ça. Vu la musique que je fais, il y a un rapport au corps qui pour moi est évident. Je fais de la musique pour que les gens dansent. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Pour ce qui me concerne, il n’y a rien qui raconte plus ma musique qu’un corps qui danse. Je me rends compte que ça plait aux danseurs aussi, ils me le renvoient bien.
LFB: Est-ce que la période dans laquelle nous sommes en ce moment et depuis deux ans, t’as apporté des choses, a fait naître de nouvelles envies ?
Don Turi: Elle m’a surtout donné une super excuse pour faire ce que je voulais! J’ai créé ce projet à un moment où je ne pouvais plus jouer de batterie. J’ai eu un accident donc j’étais alité pendant 4 mois. Tu es obligé de tout annuler. Ce sont des moments où tu n’as rien à faire. Quand tu es musicien, la chose la plus simple à faire c’est faire de la musique. Ce qui a été complexe pendant le confinement, comme tu ne sais pas où ça va, il y a quelque chose d’assez étrange et à la fois vu où j’en suis du développement de mon solo, je ne m’attends pas à ce que les choses, tout d’un coup, explosent.
Ça fait partie du processus. Ça m’a vraiment permis d’avoir un temps pour moi. Il y a une petite phase d’angoisse tout de même. Je voyais tout le monde faire des live streams, tous les gens qui sortaient des EP toutes les semaines.. Je n’étais pas du tout dans ce rythme-là. J’ai beaucoup bossé mais pour moi. A chercher des idées, à travailler sur des choses, à réfléchir à ce que j’avais envie de faire.
LFB: Peux-tu nous parler de la réalisation de ton EP ? Il y a 6 titres. Il semble y avoir une histoire assez importante derrière.
Don Turi: Oui, c’est un peu l’histoire de mon accident. Il y a une phase de vie qui était complexe. Je me suis fait mal à une jambe donc je ne savais pas si je pouvais rejouer de la batterie. J’ai un super ami, au bout d’une semaine à regarder Netflix qui est venu à la maison. Il m’a installé un mini-studio portable et ça m’a sauvé la vie en fait! Rien n’arrive jamais par hasard dans la vie non plus. Je me suis tout de même fait mal d’une façon assez bête.
Forcément, ça t’oblige à te poser une question sur le pourquoi est-ce que ça t’arrive. Je trouvais ça assez marrant de produire de la grosse techno en étant avec une jambe levée, sans pouvoir bouger. Encore une fois, c’est un prétexte pour faire quelque chose dont tu as envie. J’ai du mal à m’autoriser, des fois, à faire quelque chose qui me fait envie. Visiblement, je me crée des situations qui m’obligent à le faire et je les accueille.
J’ai eu beaucoup de projets personnels pendant 10, 15 ans et là ça faisait longtemps que je n’en n’avais plus. Je ne travaillais que pour les autres. Ça fait partie d’un équilibre d’avoir les deux. Pour être disponible afin de travailler avec les autres, c’est bien d’avoir un petit jardin secret. Ça évite d’être frustré quand tu es ailleurs.
LFB: On parlait de clip, apportes-tu une importance particulière à l’image dans ton projet musical ?
Don Turi: Je ne vais pas mentir, pas forcément. C’est quelque chose que je ne connais pas. Je fais de la musique, parce-que j’aime ça et pour moi c’est la chose qui reste la plus importante. Après, je sais que c’est un vecteur pour faire voyager ce que l’on fait. J’y prête de l’attention mais parce qu’il le faut. Autant la musique je peux la faire seul, donc ça n’engage que moi. Autant l’image, même de façon très pragmatique, ça coûte très cher par exemple. Je peux avoir des envies, j’en ai d’ailleurs mais tout de suite ce n’est pas forcément possible.
Plus les choses avancent, plus j’ai des retours de gens qui font des images et qui ont envie de faire des choses. Dans la musique électronique, l’image prend une place de dingue donc je sais que ça fait partie du jeu. C’est un jeu auquel j’ai envie de jouer. Mais n’empêche que je continue à écouter la musique avant de la voir. Parfois je vois des super clips, j’écoute la musique et je me dis qu’heureusement qu’il y a un super clip! Et inversement. Je reste plus attaché à ça.
Sur scène, je travaille avec une personne qui s’occupe des lumières et ça j’adore par exemple. D’autant plus lorsque tu fais des lives de musique électronique. Pour le coup, la dimension scène, lumière, je suis à fond. J’adore ça! Quand je vois Étienne de Crécy, Vitalic, Chemical Brothers.. tu trip! Tu fais un voyage.
LFB: J’ai l’impression que tu as une identité assez graphique tout de même. Je pense à ton clip avec Silly Boy Blue.
Don Turi: Oui! Après, j’aime bien travailler avec des artistes mais ça va se passer comme ça. Je vais voir quelqu’un qui a un travail qui me plaît et je fais faire en sorte que l’on puisse le développer. J’aime bien les longues relations dans le travail. C’est bien quand tu dépasses la phase de charme du début et que tu peux te dire les choses, du bon comme du mauvais. Je trouve ça toujours intéressant de prolonger le travail avec les gens, aussi pour ce qui concerne l’image et le graphisme.
« Ça m’a donné un nouveau souffle dans mon métier »
LFB: As-tu des artistes en tête avec qui tu aimerais énormément travailler, tant sur l’aspect musical que sur l’aspect humain,?
Don Turi: J’en ai plein! J’ai l’habitude de faire des featurings avec des voix, car j’adore ça. Je ne chante pas et ça me plaît. Ça fait partie de ma culture. C’est quelque chose que je fais, que je développe. Il y a en a pour les prochaines sorties. J’ai un single qui sort aujourd’hui, c’est un morceau que j’ai fait avec La Chica. Je suis ravi, c’est quelqu’un que je connais depuis longtemps. J’ai plein d’envies, évidemment qu’il y a plein de gens avec qui j’aimerais collaborer. Je suis très curieux, j’aime bien apprendre. Dès que tu es confronté à quelqu’un tu apprends.
On parlait de Vitalic, c’est quelqu’un avec qui j’aimerais travailler, que j’estime énormément et que je respecte beaucoup. J’aimerais aussi travailler avec des danseurs. Rone vient de le faire et c’est hyper beau. Un mec comme Molécule, il y a un univers assez dingue. Yuksek aussi. Souvent, ce sont des rencontres humaines aussi. Ce sont des choses qui se passent aussi. J’aime beaucoup l’échange. J’aime travailler tout seul, être face à la page blanche et devoir sortir quelque chose. La confrontation au regard de l’autre est toujours enrichissante. Depuis toujours, je travaille avec les autres, pour les autres. Je travaille avec Jeanne depuis six ans maintenant et ce sont des relations très fortes artistiquement. On espère pouvoir les prolonger le plus longtemps possible.
Tu vas faire des choses auxquelles toi tu ne penses pas. Ou, toi tu vas faire quelque chose avec quelqu’un en face toi qui vas te faire “non, ça non!” Et c’est cool, en fait! Lorsque tu crées un cadre, c’est plutôt quelque chose de bon. Ce n’est pas une prison. C’est un espace délimité, dans lequel tu peux faire des choses. Avec internet, c’est sans limite! A un moment, il faut arrêter de scroller et faire! S’enfermer un tout petit peu et se donner un cadre. Quand tu travailles avec quelqu’un, forcément tu vis le cadre de l’autre. C’est très enrichissant.
LFB: Tu parlais de Jeanne Added, est-ce que cette expérience au cœur de son projet, t’as apporté des choses sur ton projet de Don Turi?
Don Turi: Grave! En fait, Jeanne m’a appelé à un moment où je voulais arrêter les tournées. J’en avais trop fait et je n’en pouvais plus. Ça fait 20 ans que l’on se connaît, c’est une artiste incroyable et je me suis pas vu lui dire non. Notre relation a vraiment évolué. Désormais je m’occupe de la direction musicale de ses lives. Je parlais du Both Sides, le solo qu’on a monté, elle est toute seule sur scène mais je suis juste à côté. Elle m’a demandé de faire un remix, mashup de huit titres à elle. J’étais hyper flatté qu’elle me propose ça. Elle te donne sa confiance donc tu es très touché, ça m’a vachement poussé.
Quand je me suis fait mal et 4 mois plus tard, commençaient les répétitions pour la tournée de Radiate. Je l’ai appelé en lui disant que je n’étais pas sûr de pouvoir faire de la batterie! J’ai été obligé de réfléchir à un système qui me permettait de faire un peu de batterie en étant sur scène. Et en fait, c’est le même système qu’aujourd’hui j’applique sur les lives de Don Turi. J’ai un ordinateur qui pilote des machines et moi je gère le son des machines. Avec Jeanne, c’était plus réduit car il y avait d’autres musiciens et il fallait que je fasse un peu de batterie. J’avais les mains prises.
En solo, je suis libre de mon mouvement. Ce système, ce n’est rien de vraiment révolutionnaire mais je ne m’y étais jamais concentré donc ça m’a obligé à le faire.
Et le fait qu’elle me fasse confiance là-dessus, encore une fois, la relation! Il faut y aller et bien on y va! Ça m’a donné un nouveau souffle dans mon métier et je ne m’arrêterais jamais de la remercier.
LFB: Est-ce que tu aurais des coups de cœur récents à nous partager ?
Don Turi: Il y a quelqu’un que j’adore, qu’est Fils Cara. Marc, on s’est rencontré car je faisais parti des groupes accompagné au FGO Barbara, en même temps que lui. C’est un mec génial, vraiment. J’espère que l’on pourra faire des choses ensemble. Je trouve que c’est quelqu’un qui est complètement hors de tout ce qui se fait, en ce moment. Évidement vis-à-vis de la musique qu’il fait mais de la façon par laquelle il parle, il s’adresse à toi, comment il se fringue. Pour moi, c’est vraiment un OVNI. Il me touche beaucoup. C’est quand même un garçon qui est bien plus jeune que moi, il y a un truc qui est assez marrant. Il a une énergie de folie. Une nana que j’aime bien, qui s’appelle BRÖ. Je l’ai vu en concert il n’y a pas longtemps car je connais un peu son équipe et vraiment, je trouvais ça hyper cool! Elle a une super-vibe.
LFB: Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour 2022?
Don Turi: De jouer! Vraiment, je n’espere que ça.