Stay Hungry c’est la web-série dont on vous présentait les deux premiers épisodes il y a peu. Celle dans laquelle des musiciens émergeants investissent le sous-sol d’une ancienne usine de Pantin digne des dessins d’Escher pour des sessions musicales intimes où chacun réalise un de leur morceau à partir d’instruments peu conventionnels, amateurs, low fi, expérimentaux, et parfois même inventés par des luthiers…
Après Ottis Cœur, et Pays P., cette semaine c’est Axel Rigaud qui se prête au jeu. De percussion à base de bouteille plastique, de flûtes faites à partir de tuyaux, le musicien parisien improvise et élabore des sons, qu’il sample et combine en un soundscape sophistiqué planant et luxurieux.
Axel Rigaud a d’abord fait du jazz avant de s’intéresser aux musiques électroniques. Il nous présente ici un petit exemple de son univers hybride dans une improvisation profonde et entêtante, tissée à partir de multiples textures…
On vous laisse le découvrir sans plus attendre dans ce troisième épisode :
La Face B : Salut ! Comment ça va ?
Axel Rigaud : Salut ! ça va 🙂
LFB : Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, qui es-tu Axel Rigaud ?
AR : Je suis musicien, improvisateur, je joue des instruments à vent et du synthétiseur modulaire principalement.
LFB : Est-ce que tu peux nous parler un peu de l’improvisation que tu as réalisée dans l’épisode ?
AR : C’est une improvisation où j’ai utilisé les percussions qu’on a mis à ma disposition, en leur appliquant beaucoup de delay afin de leur faire jouer des rythmes inhabituels. J’ai ensuite loopé le tout, puis ralenti cette loop de moitié afin de créer un temps suspendu pendant lequel je suis passé sur l’instrument à vent qu’on m’avait confié. Puis je suis reparti au tempo initial.
LFB : Les instruments proposés sont amateurs, low fi, expérimentaux, et parfois même inventés par des luthiers et le lieu (le sous-sol d’une ancienne usine à Pantin) sont inhabituels. En quoi est-ce que cela a impacté ta façon de jouer ?
AR : Cela m’a restreint dans mes possibilités (ce qui est une bonne chose), et m’a poussé à rechercher des textures de son originales plutôt que des mélodies précises et des harmonies sophistiquées.
LFB : Somme toute, comment as-tu vécu l’expérience Stay Hungry ?
AR : C’était une expérience très inspirante ! L’équipe était très investie dans son projet, et les conversations du dîner furent passionnantes. Mention spéciale pour le gâteau au chocolat.
LFB : Comment décrirais-tu ta session Stay Hungry en trois mots ?
AR : Spontanée, bricolée, excitante