Retour réussi d’Eiffel à Paris qui viennent enfin clôturer leur tournée vaillamment entamée il y a deux années.
Ayant dû interrompre leur tournée lors du début du confinement en 2020, Eiffel ont réussi à maintenir le cap en tentant de braver la pandémie au prix de nombreux reports (pas moins de quatre depuis le 13 mars 2020). Malgré ces aléas calendaires comme sanitaires, la détermination de Romain Humeau et sa bande à ne pas lâcher leur public a payé : les ahuris ont pu enfin se retrouver dans la magnifique salle du Trianon à Paris.
A l’origine pour promouvoir la sortie en 2019 du dernier album Stupor Machine, le concert vient apporter une touche festive supplémentaire car nous atteignons enfin les 20 ans depuis la sortie d’Abricotine, premier opus qui dévoila en ce début de nouveau millénaire ceux qui se présentaient comme la parfaite relève de Noir Désir. Au-delà de partager les mêmes origines bordelaises avec leurs ainés, c’est bien la haute teneur des textes et la fougue des guitares qui ont hissé Eiffel en nouvel étendard du rock indé français.
Setlist :
01. Place de mon cœur
02. Sombre
03. Cascade
04. Inverse-moi
05. Il pleut des cordes
06. Miragine
07. Chasse Spleen
08. Milliardaire
09. Hotel Borgne
10. Oui
11. Tu vois loin
12. Cho Cho
13. Disperses
14. N’aie rien à craindre
15. OFF
16. Saoul
17. Sous ton aile
18. À tout moment
19. Le même train
20. Big data
21. Hype
22. Je voudrais pas crever
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Malgré une carrière qui a cumulé déboires avec maisons de disques et longues pauses, le public d’Eiffel a toujours répondu présent et la soirée au Trianon vient confirmer que ni le Covid-19, ni la morosité ambiante liée à l’actualité politique n’a atteint la motivation des «ahuris», nom de code donnés aux fans d’Eiffel depuis le ¼ d’heure des ahuris, second album qui a entériné le groupe dans le paysage rock français.
Sous les moulures du plafond et entouré des tentures en velours rouge du théâtre Belle Époque du 18e arrondissement, le public s’avère moins nombreux que prévu du fait des nombreuses annulations. Ainsi, l’espace alors libéré dans la fosse profite aux présents qui durant deux heures de concert peuvent se mouvoir et pratiquer bonds et autres po-gos (certes timides mais néanmoins authentiques) qu’entrainent les titres le plus populaires de la setlist.
Se baladant dans l‘intégralité de sa discographie, tout en valorisant particulièrement le dernier album, Romain Humeau offre comme une rétrospective de la carrière d’Eiffel. On passe des morceaux les plus intenses comme Inverse-moi, Sombre ou Il pleut des cordes, époque charnière des deux premiers albums, aux plus récent issus de Stupor Machine, plus dans la modération, ces derniers étant dans leur majorité plus posés mais gagnant en richesse dans les textes que Romain Humeau, de sa plume toujours très habile, s’amuse à manipuler tant au travers de l’image que dans le jeu d’écriture.
Se baladant dans l‘intégralité de sa discographie, tout en valorisant particulièrement le dernier album, Romain Humeau offre comme une rétrospective de la carrière d’Eiffel. On passe des morceaux les plus intenses comme Inverse-moi, Sombre ou Il pleut des cordes, époque charnière des deux premiers albums, aux plus récent issus de Stupor Machine, plus dans la modération, ces derniers étant dans leur majorité plus posés mais gagnant en richesse dans les textes que Romain Humeau, de sa plume toujours très habile, s’amuse à manipuler tant au travers de l’image que dans le jeu d’écriture.
La poésie de Miragine, Cascade, N’aie rien à craindre ou l’émouvant Cho Cho rappellent qu’Eiffel ont muri mais n’ont jamais pour autant abandonné leur valeurs militantes et ouvertement humanistes. Romain Humeau continue depuis ces 20 dernières années de mener la formation tant dans le songwriting que sur scène, son charisme d’éternel jeune loubard ne s’étiolant pas d’un fil, et on apprécie toujours autant son attitude passionnée à grand renfort de riffs de guitare puissants et grâce à son d’interprétation vocale comme corporelle envoutée.
Le contraste d’avec la grande réserve d’Estelle Humeau, plongée dans la semi-pénombre soit à la basse, soit au clavier, rend le groupe de la fratrie bordelaise toujours aussi impressionnant sur scène. Les deux heures passent en un claquement de doigt, les morceaux sont quasi tous repris en chœur par le public et la fin du set voit se succéder les titres rageurs Le même train et Big Data, confirmant qu’Eiffel, malgré la cinquantaine affirmée pour chacun des membres, ne perdent toujours pas leur énergie. Enfin, attendu par tous, le rituel venant clôturer tous les concerts depuis les toutes premières années voit s’enchainer l’hymne des «ahuris» Hype et le toujours aussi envoutant Je voudrais pas crever, texte de Boris Vian déclamé à la façon d’un acteur de théâtre classique par Roman Humeau.
Remerciant chaleureusement le public en précisant que c’est bien grâce à lui que la formation n’a jamais cessé d’exister depuis lors, Eiffel finalisent enfin cette tournée qui a débuté maintenant il y a plus de deux ans, avec l’impression de s’être seulement quittés la veille.
Setlist :
01. Place de mon cœur
02. Sombre
03. Cascade
04. Inverse-moi
05. Il pleut des cordes
06. Miragine
07. Chasse Spleen
08. Milliardaire
09. Hotel Borgne
10. Oui
11. Tu vois loin
12. Cho Cho
13. Disperses
14. N’aie rien à craindre
15. OFF
16. Saoul
17. Sous ton aile
18. À tout moment
19. Le même train
20. Big data
21. Hype
22. Je voudrais pas crever
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