Le passage de Kevin Morby au Bataclan pour présenter son nouvel album This Is A Photograph a une fois de plus enchanté le public parisien , le rock mélodieux et racé du jeune américain gagnant en profondeur d’année en année. Par Laetitia Mavrel
Kevin Morby est un peu chez lui en France. Depuis ses débuts en solo dès 2013, le jeune songwritter n’a jamais oublié l’Hexagone et s’y est créé une fanbase des plus fidèle. Preuve en est du nombre de dates de plus en plus nombreuses lors de ses passages dans notre belle contrée. Avec la sortie du très réussi This Is A Photograph le 13 mai dernier, ce n’est pas moins de dix concerts prévus entre ce mois de mai et août que l’américain offre à un public de plus en plus nombreux.
Avec une telle générosité, on ne pouvait douter une seconde de la qualité de la prestation offerte au Bataclan de Paris ce mardi 24 mai. Et en effet, nos prédictions se sont révélées justes. Dans une salle quasi comble, accompagné de sept musiciens (seule la fidèle Meg Duffy manquera à l’appel sur cette tournée), Kevin Morby offre un set qui résonne avec l’ambiance majestueuse de son dernier disque. Il ne faudra pas moins de 5 guitares, deux basses, une pédale steel, une batterie, un saxophone, une flute traversière et une plantureuse choriste pour s’aventurer dans le riche univers de l’américain, fait de country, de blues, de rock plus indé et de longues et mélodieuses balades folk.
Avec une telle générosité, on ne pouvait douter une seconde de la qualité de la prestation offerte au Bataclan de Paris ce mardi 24 mai. Et en effet, nos prédictions se sont révélées justes. Dans une salle quasi comble, accompagné de sept musiciens (seule la fidèle Meg Duffy manquera à l’appel sur cette tournée), Kevin Morby offre un set qui résonne avec l’ambiance majestueuse de son dernier disque. Il ne faudra pas moins de 5 guitares, deux basses, une pédale steel, une batterie, un saxophone, une flute traversière et une plantureuse choriste pour s’aventurer dans le riche univers de l’américain, fait de country, de blues, de rock plus indé et de longues et mélodieuses balades folk.
Avec des pieds de micro chaussés de roses rouges et blanches, un grand rideau sombre orné du titre du dernier album en lettres capitales blanches, la sobriété ne constitue en aucun cas un obstacle à l’efficacité. Au contraire, c’est dans un registre très perfectionné mais toujours avec une humilité folle que Kevin Morby nous offre depuis maintenant dix années des disques qui sont en phase totale avec sa personnalité discrète et son profil de surdoué de la musique. L’environnement très americana de This Is A Photograph est ainsi très bien rendu et les titres de l’album joués ce soir prennent encore plus de corps en live.
Kevin Morby, avec son look à l’opposé de tout ce que peu proposer la hype urbaine, cache bien son jeu. Son visage toujours un peu austère, souriant rarement sur scène, est en fait le résultat d’une extrême concentration et d’une immersion totale dans son jeu de scène, qui le fait s’emporter fougueusement lors de l’interprétation de ses titres les plus rythmés. En contrepartie, les morceaux les plus mélancoliques créent automatiquement une ambiance à la limite du recueillement, et le public entre alors dans un silence quasi religieux, tant le chant profond et les harmonies magnifiquement orchestrées ce soir grâce, notamment, au doux jeu de la flute traversière, le touchent.
Kevin Morby, avec son look à l’opposé de tout ce que peu proposer la hype urbaine, cache bien son jeu. Son visage toujours un peu austère, souriant rarement sur scène, est en fait le résultat d’une extrême concentration et d’une immersion totale dans son jeu de scène, qui le fait s’emporter fougueusement lors de l’interprétation de ses titres les plus rythmés. En contrepartie, les morceaux les plus mélancoliques créent automatiquement une ambiance à la limite du recueillement, et le public entre alors dans un silence quasi religieux, tant le chant profond et les harmonies magnifiquement orchestrées ce soir grâce, notamment, au doux jeu de la flute traversière, le touchent.
Le choix de la setlist est équilibré, offrant une petite balade dans à peu près toute la discographie de Kevin Morby, incroyablement riche depuis 2013 (sept albums en dix années, l’inspiration ne manque pas). C’est d’ailleurs lors du rappel que Kevin Morby prend un peu de temps pour expliquer au public sa grande émotion de revenir à Paris au Bataclan, et de nous livrer l’état d’esprit dans lequel il a écrit il y a de cela déjà sept ans le titre Beautiful Strangers, à l’époque où ce dernier pensait réellement que le monde partait en vrille, entre les attentats parisiens et l’élection de Donal Trump.
Le concert se clôture sur le magnifique Harlem River, titre éponyme du premier album solo de l’artiste qui nous avait alors révélé un très jeune auteur compositeur américain, en provenance de son Kansas d’origine et exilé dans la faune New Yorkaise. Nous ne nous y sommes pas trompés, et dès le départ les oreilles les plus avisées ont su que cet énième folkeux ne se contenterait pas d’un simple essai.
Le concert se clôture sur le magnifique Harlem River, titre éponyme du premier album solo de l’artiste qui nous avait alors révélé un très jeune auteur compositeur américain, en provenance de son Kansas d’origine et exilé dans la faune New Yorkaise. Nous ne nous y sommes pas trompés, et dès le départ les oreilles les plus avisées ont su que cet énième folkeux ne se contenterait pas d’un simple essai.
L’évolution de Kevin Morby, et ce malgré une incroyable productivité dont on peut toujours craindre les effets d’essoufflement, s’est faite sans obstacles et toujours en mode ascensionnel.
Et cela ne semble pas être sur le point de s’arrêter, pour notre plus grand plaisir.
Setlist :
This Is a Photograph
A Random Act of Kindness
Bittersweet, Tn
Five Easy Pieces
Rock Bottom
Stop Before I Cry
Campfire
Wander
No Halo
Piss River
City Music
I Have Been to the Mountain
Dorothy
A Coat of Butterflies
Parade
Goodbye to Good Times
Beautiful Strangers
Harlem River
This Is a Photograph
A Random Act of Kindness
Bittersweet, Tn
Five Easy Pieces
Rock Bottom
Stop Before I Cry
Campfire
Wander
No Halo
Piss River
City Music
I Have Been to the Mountain
Dorothy
A Coat of Butterflies
Parade
Goodbye to Good Times
Beautiful Strangers
Harlem River