Le dimanche 18 septembre dernier, le Trianon accueillait l’auteur-compositeur-interprète britannique Tom Odell, ainsi que les deux jeunes artistes Cartwright et OSKA. Retour sur cette soirée.
Dès 19h, on se pressait pour rentrer dans le théâtre de la rue de Rochechouart. Tous étaient venus pour lui, et, le sourire aux lèvres, s’installèrent dans la salle dans l’impatience que débute cette soirée attendue par beaucoup depuis longtemps, près de 4 ans après le dernier passage de l’artiste dans la capitale.
La salle était déjà bien remplie quand Cartwright, le premier artiste à ouvrir le bal, se présenta sur les planches du Trianon, seul avec sa guitare. Délivrant une à une ses compositions, dont Devil in Me, son premier single sorti il y a quelques jours, l’écossais semblait aux anges sur cette scène mythique, se prenant même en selfie avec le public, à la fois attentif et enthousiaste devant ce jeune artiste.
Puis ce fut au tour d’OSKA de fouler la scène, elle aussi seule avec sa guitare. L’artiste autrichienne, dont le bien nommé premier album My world, My love, Paris est sorti en debut d’année, offrit au public ses compositions pop-folk, sa voix enfantine racontant des thèmes tels que le chagrin amoureux, l’isolement et la nostalgie. La singer-songwriter, visiblement émue, s’essaya également avec brio à la reprise du morceau Both Sides Now de Joni Mitchell.
Après cette première partie intimiste et un court entracte, le tant attendu Tom Odell fit enfin son apparition sur la scène du Trianon. Sans plus d’introduction qu’un un bref salut au public, il s’installa sans tarder derrière son grand piano.
Considéré par beaucoup comme l’un des plus grands pianistes britanniques, Tom Odell n’a pas failli ce soir-là à sa réputation.
Il débuta son show par son titre Numb, joué en acoustique tout en douceur, sous l’attention la plus totale du public silencieux. Puis, sur les dernières mesures du morceau, les autres musiciens apparurent soudainement dans un jaillissement de lumière, et le groupe enchaîna directement avec Can’t pretend, issu du précédent album de Tom, Long Way Down, sorti en 2013, passant à des sonorités beaucoup plus rock. L’auditoire se mit alors à danser et à chanter avec l’artiste, au rythme du piano que Tom ne quitta que pour de courts instants à la rencontre de ses musiciens. Les morceaux s’enchaînaient sans pause, entre explosions rock et douce ballades, faisant la part belle aux textes ciselés du songwriter et aux choeurs des musiciens, réalisés avec une grande justesse. On nota également la reprise de Video games de Lana del Rey, à la plus grande joie du public.
Pour Half as good as you, Tom Odell rappelle Cartwright et OSKA sur scène pour une interprétation en trio. S’en suivit Hold Me, sur laquelle le chanteur se rapprocha du public et invita la foule à chanter avec lui. Puis soudain, alors que le rythme s’accélérait, il se leva et, alors qu’il venait d’envoyer valser son tabouret, les lumières s’éteignirent. L’artiste reparu sur l’endiablée Fire, puis continua de jouer debout sur Concrete.
Tom Odell ne manqua pas de jouer également quelques titres de son dernier EP, parmi lesquels Smiling all the way back home, Flying, et bien sûr Best day of my life sortir en mars dernier et devenue l’une des chansons préférées de ses fans.
Ce fut ensuite au tour du morceau le plus attendu de la soirée : Another Love. Dès les premières notes, la foule était en transe, et se mit à chanter avec le musicien jusqu’à la fin du morceau.
C’est ainsi que le concert s’acheva, et que chacun repartit de son côté, après 2h d’euphorie collective que seuls ces moments sont capables d’offrir.