Rencontre avec The Blaze à Rock en Seine

Du 25 au 28 août, La Face B était de passage à Rock en Seine. L’occasion pour nous de partir à la rencontre de nos artistes préférés de cette dix-huitième édition. Lorsqu’on nous a proposé 5 minutes avec The Blaze, on a évidemment pas hésité avant d’accepter. L’occasion de discuter avec le groupe de leur dernier titre, Eyes, de leur retour sur scène et un peu de l’avenir

La Face B : Comment ça va ?

The Blaze : Bah ça va ouais … ça va ! Comme un jour de concert à Paris quoi. Un p’tit peu stressés, mais bien.

La Face B : Vous êtes très attendus ce soir. Est-ce qu’il y a une idée un peu de test sur vos nouveaux morceaux et votre nouveau show ?

The Blaze : Oui. Tous les nouveaux morceaux quand on les joue, forcément on regarde toujours un peu comment ils fonctionnent… Là, on en a trois nouveaux dont deux inédits qu’on met dans notre live, donc on observe un peu ,c’est des tests quoi. C’est des tests mais c’est bien, ça nous permet de voir comment le public réagit et peut-être les retravailler avant de les sortir.

La Face B : Est-ce qu’il y a une nouveauté en termes de visuels peut-être ?

The Blaze : La scénographie est complètement nouvelle par rapport à celle qu’on avait avant, ouais.

La Face B : Vous avez sorti un nouveau titre qui s’appelle Eyes. Puisqu’on parle de nouveauté, c’est la première fois vous faisiez une live session pour un titre et pas un film-court-métrage, et je me demandais d’où elle était venue cette idée de changement justement ?

The Blaze : L’idée, c’était vraiment de mettre en avant notre nouveau live justement, on voulait le filmer de manière assez cinématographique. Pour ça on a fait confiance à la Blogothèque et franchement; on est super contents du résultat.

La Face B : Ce que je trouvais hyper intéressant finalement c’est qu’on reste sur quelque chose de cinématographique, on reste dans cette idée de discrétion… Sur la vidéo, vous êtes flous en fait, limite on ne reconnaît pas qui est qui je trouve, même sur les zooms, il y a vraiment cette idée de rester un peu sur l’identité de The Blaze, caché dans l’ombre quoi…

The Blaze : Ouais. Dès qu’on a commencé les lives, on a toujours eu cette idée de se dire qu’on voulait être dans une lumière un peu tamisée, une lumière un peu à contre-jour, qu’on ne voit que nos silhouettes pour ramener les gens à plus se concentrer sur la musique et pas forcément sur nos personnes quoi.

La Face B : Justement, ce titre, il annonce quoi par rapport à l’album ? J’ai trouvé quelques différences par rapport à ce que vous aviez fait avant, mais en même temps je trouve qu’il y a une suite logique… Je me demandais si c’était vers cette direction que ça pointait pour la suite.

The Blaze : En fait, on aborde toujours un album en disant voilà, on va essayer d’être original, de ne pas s’auto-copier, donc je pense qu’il y aura toujours nos racines, notre ADN, notre électro un p’tit peu émotive. Mais on va toujours chercher des nouvelles sonorités et une nouvelle façon d’amener ces émotions, de les construire, de les développer…

La Face B : Ce que j’aime beaucoup chez The Blaze, en plus de la production, c’est les paroles. Et je trouve que ce titre-là a un côté qui est très poétique à nouveau et un côté un peu clair-obscur sur l’amour en fait. J’ai l’impression que dans les paroles, ce que raconte le titre, c’est que l’amour c’est quelque chose qui détruit et en même temps fait vivre intensément.

The Blaze : Ouais, ouais… C’est vrai, il y a de ça. Quand on l’a écrit, c’était un peu une façon de… Pendant trois – quatre ans, on a été un peu tous coupés les uns des autres, du public aussi, c’est pour ça qu’on a sorti une vidéo live. Pour dire : on peut revenir avec ça, dire que maintenant, on rouvre les yeux, on va se retrouver face à face, on va se retrouver avec du live, on va se retrouver ensemble… Puis l’amour aussi, de dire qu’y avait un manque et quelque part on est contents de le retrouver. Même si aussi, quand on était dans notre bulle, tous les deux, on était heureux aussi loin de tout. Comme tu dis, y a une espèce de clair-obscur.

La Face B : C’est un peu une lettre ouverte à votre public, ce morceau-là, pour faire des retrouvailles quoi…

The Blaze : Ouais, grave, complet.

La Face B : Pareil, je trouve que la production, j’trouvais le morceau plus lumineux et limite un peu plus organique que c’que vous aviez fait avant. Je trouve qu’il y a quelque chose d’encore plus humain que ce que vous aviez pu faire…

The Blaze : Je pense qu’on va un peu chercher des nouveaux sons de claviers, comme tu dis des trucs un peu plus organiques…

On essaie de pas s’enfermer… Dans l’électro, c’est facile de sortir des sons d’ordinateur on va dire… On essaie toujours d’aller voir un peu ailleurs, de voir au moins ce qu’on peut mélanger… Et même de pas trop être catalogués que électro, électro, électro… C’est pour ça qu’effectivement, tu l’as bien senti, on essaie dès qu’on peut, d’effectivement, d’ajouter un peu d’organique à tout ça.

La Face B : Puisque de toute façon, au-delà des sonorités électroniques je trouve qu’il y a quand même un côté très pop… La chanson est très codifiée sur l’espèce de format couplet/refrain, ce qui permet de sortir un peu du carcan classique de la musique électronique…

The Blaze : Aussi, grave, ouais.

La Face B : Et ce que vous faites aussi en live. Je vous ai vus beaucoup et je trouve justement que l’émotion, elle vient aussi de l’utilisation des voix et là, sur le titre c’est pareil, on sent qu’il y a les deux voix qui sont bien distinctes et qui en même temps se mélangent.

The Blaze : Ouais, on a aussi utilisé pas mal de doublages de voix, des chœurs derrière ou même finalement nos deux voix, tu peux pas les différencier, comme on a un effet en plus dedans, elles se fondent dedans, on met des chœurs en aigu, on fait une espèce de canon de voix qui englobe le tout…

La Face B : Est-ce que vous avez hâte de retrouver les gens sur scène ?

The Blaze : Y a toujours une toute petite part de stress avant le concert, forcément, parce qu’on ressentira toujours ça toute notre vie, mais après, je pense qu’au bout de 5 secondes, peut-être de 2/3 minutes, une fois qu’on se sent dedans et qu’on est en communion avec le public, après on est super contents quoi…

La Face B : Et le futur c’est quoi là ? Un nouvel album qui arrive ? Un court-métrage ?

The Blaze : Ouais ouais, il y a la suite qui arrive, on peut pas en dire plus (rires). Mais on travaille sur la suite, ça va venir ouais…

La Face B : Toujours sur ces thématiques de l’amour, de la jeunesse ?

The Blaze : On verra (rires). Sur ce qui nous inspire quoi, mais ces thématiques-là nous inspirent beaucoup, oui.