Si on a une petite prétention chez La Face B, c’est celle de vous présenter les artistes qui vont accrocher vos oreilles pour les mois à venir. Vous offrir des petites pépites qui vont faire partie de vos vies pendant un petit moment, et pouvoir dire qu’on était là quand vous les avez découvertes. À ce titre, on est très heureux d’avoir la primeur de vous faire découvrir Elie, nouveau talent soul qui dévoile aujourd’hui son premier titre, Parasite.
Dans l’amour comme dans la musique, les coups de foudre frappent sans qu’on s’y attende. Un truc qui électrise l’air, qui rend l’instant important et qui fait s’éveiller quelques synapses au passage. La tête se relève, la nuque se dresse et les poils se hérissent. L’air semble changer, et quelque chose de particulier se déroule autour de nous.
Quand on a mis en lecture pour la première fois le titre de Elie, c’est ce qui nous est arrivé. Un truc entre le physique et le chimique, instantané et brutal, qui nous bouleverse et nous donne l’impression de découvrir quelque chose d’unique, de presque palpable. Ça ne tient sans doute à pas grand chose, peut être la basse au groove chaloupant, le timbre de voix singulier qui est autant une caresse qu’une grosse gifle, ou les arrangements classieux qui rendent hommages à la soul autant qu’ils la modernisent.
Toujours est-il qu’Elie, dès les premières secondes, nous fait un effet dingue, indescriptible et addictif. On réécoute encore et encore le morceau, amplifiant l’effet de cet amour naissant, cherchant ici et là des faiblesses qui ne semblent pas exister, remuant sans discontinuer la tête et le bassin, se levant même parfois pour exprimer ce besoin de danser et d’habiter la pièce avec le morceau.
Des premières écoutes en surface qui nous entraînent forcément sur une écoute plus profonde, car derrière cette leçon de production, Elie a des choses à dire, et Parasite porte définitivement bien son nom.
Ancrée dans la vie de son auteure, Parasite est une anecdote douce amère sur des personnes qu’on croise tous à un moment ou à un autre dans notre vie : des êtres grandiloquents, lumineux et attirants en apparence, mais qui se révèlent au final des vampires prêts à dévorer les âmes de ceux qui croisent leur chemin. En utilisant l’idée d’un Jekkyl qui se cache ( Jekyll wants to hide) , Elie démasque le Mr Hyde, le monstre derrière la belle image. Une histoire tout à la fois personnelle et universelle, qui nourrit sa musique d’un soupçon de vérité bienvenue, une sincérité désarmante qui ne fait que renforcer tout le bien que l’on pense de son Parasite sonore.
Une manière de libérer ses démons, de se séparer d’histoires douloureuses pour les figer dans la musique qui nous parle profondément. Avec ce premier titre, qui appelle un premier EP, Elie tape juste au corps comme au cœur. On attend désormais la suite avec grande impatience.