Dans ce cinquième épisode, Kids Return, aka Adrien et Clément, viennent nous raconter l’histoire de « Make You Stay », paru sur leur premier album, Forever Melodies. Ils reviennent ensemble sur leur façon de travailler à deux, entre studio parisien et grands espaces, sur leur rapport au passage du temps, et sur leur volonté de faire de ce premier opus un album ambitieux, refusant les limites auparavant imposées à leur composition.
Ecoutez Make You Stay de Kids Return. Pour suivre leur actualité musicale, c’est par ici !
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INTERVIEW
CRAFT : Salut Kids Return, bienvenue dans CRAFT ! Vous êtes venus me parler de Make You Stay, sur votre album qui sort très prochainement. Pour l’instant, il est pas encore sorti, vous vous sentez comment ?
Adrien : On est hyper excités : pour nous, c’est toujours kiffant le moment juste avant la sortie d’un morceau ! Et là c’est notre album, donc c’est encore plus fort. On a l’impression qu’on est encore les seuls propriétaires de ce petit trésor (rires).
CRAFT : Vous vous rappelez de quand il a commencé à émerger dans vos têtes, ce morceau ? Qui a eu l’idée en premier ?
Clément : C’est moi qui ai eu l’idée, c’était dans la cave de mes parents, au tout début… Et c’est marrant, j’avais fait un truc qui n’a rien à voir. J’avais juste trouvé les accords et le riff, qui est rejoué au clavecin, mais c’était un truc un peu rapide, et c’est Adrien qui a eu la vision, qui a calmé le truc, et on en a fait un morceau plus calme.
Adrien : Ouais, plus slow. Clément avait trouvé ce thème très italien, que j’ai tout de suite apprécié, mais avec un tempo plus rapide. Moi je suis arrivé, et je lui ai dit « attends mais écoute ce morceau de Vladimir Cosma, avec cette guitare électrique, lente, et la voix qui rentre sur un truc un peu doux ». Et en fait on est partis dans cette démarche-là… C’était il y a un moment déjà !
CRAFT : Il y avait une « idée » à la base, un propos, ou t’as juste trouvé un riff, et tu t’es dit « vas-y, c’est une chanson » ?
Clément : C’était au tout début, donc on était ultra productifs, on testait plein de trucs tout le temps… Pour te dire, je me rappelle, ce jour-là, on a fait deux morceaux qui sont sur le disque. Après Make You Stay, Adrien est arrivé avec un morceau qui s’appelle My Life et on l’a produit direct. Je me disais rien de spécial, je faisais juste des accords, et c’est venu comme ça.
CRAFT : C’était purement musical quoi.
Clément : Ouais, vraiment.
CRAFT : Les paroles, ensuite, vous les trouvez ensemble ?
Clément : Parfois, c’est Adrien qui veut parler de tel truc, parfois c’est moi… Il y en a un qui donne l’impulsion, mais après on les fait ensemble en respectant ce que l’autre veut dire. Et pour d’autres encore, on écrit à deux. Celui-là, c’est plus toi je crois… ?
Adrien : C’est un des derniers textes qu’on a écrits bizarrement… Comme c’est moi qui chante en fait, avec les mélodies de voix et tout, le texte vient un peu en écriture automatique. Parfois, il y a des trucs qui émergent, tu vois par exemple le « Make you stay », c’est venu naturellement. Il y a des mots assez cools, assez forts, qui sont agréables à l’écoute et qui viennent naturellement par rapport à la mélodie. Ensuite, on écrit un texte, et en fonction de ce dont on a envie de parler, et des mots qu’il y a déjà, on mixe un peu tout ça. Là, le texte est venu assez tard, bien plus tard que la composition.
CRAFT : Vous êtes parfois surpris par ce que vous dites, par ce que vous voyez émerger sous vos yeux dans le texte ?
Clément : Je dirais pas « surpris » non, mais c’est vrai que c’est fou de voir à quel point un yaourt peut en fait t’influencer sur l’écriture d’un texte. Make You Stay, c’est un morceau qui parle d’amour, et de cette question : qu’est-ce qu’on doit faire si on s’aime mais qu’on doit vivre d’autres choses… Est-ce que tu restes, est-ce que tu pars, est-ce que je dois te laisser vivre ta vie ou te faire rester… Et en fait, on savait pas qu’on allait parler de ça, mais « Make You Stay », ça nous a inspiré l’histoire.
CRAFT : Donc le propos vient en fait d’une phrase qui sonnait bien – c’est la musique qui influence ce que vous dites du coup ? C’est toujours dans ce sens-là, ou vous avez parfois des messages que vous voulez vraiment aborder ?
Adrien : Non, c’est très souvent la musique qui influence ce qu’on a envie de dire. L’émotion du morceau, l’émotion de la vibe… Là, par exemple, l’envolée lyrique du refrain collait aussi à ce qu’on voulait aborder. Après, oui, à plein de moments, on voulait parler de telle ou telle chose, mais décorréler complètement le texte d’un morceau c’est moins notre truc.
Clément : Jamais on n’est arrivés par exemple après avoir écrit un texte à 2 heures du mat, et moi qui dis à Adrien « regarde ce que j’ai fait, faut qu’on en fasse un morceau… » Peut-être plus tard, on est peut-être pas encore assez à l’aise avec la langue pour ça.
Adrien : Ouais, pour l’instant c’est vraiment : la musique, et ensuite « qu’est-ce que ce morceau va raconter, quelle forme il va prendre à travers le langage ? ».
CRAFT : Vous chantez en anglais – c’était un choix ? Vous appréciez la mise à distance ?
Adrien : C’était pas vraiment un choix… Au tout début, on a commencé en se disant qu’on voulait faire de la musique, de faire des thèmes, des mélodies, de les produire et de les sortir. Il y avait pas encore de chant. Et au bout de deux mois, au tout début, Clément m’a dit « mais chante, prends le micro, on va mettre des effets sur ta voix, ça peut être cool ! » Et naturellement, moi, c’est du yaourt anglais qui est sorti. Et c’est comme ça qu’on a senti qu’on avait envie d’avancer. Et puis on adore la musique anglo-saxonne ; c’est toutes nos références. C’était plus naturel en fait.
Clément : Et puis, c’est assez dur d’écrire en français. On pourrait croire, comme on est français… Mais je trouve ça très très dur. Et on chante en anglais comme des Français, on s’assume quoi. Parfois, il y a des tournures françaises, ou un accent qui ressort, mais c’est notre sincérité à nous. On va pas se prendre pour des Américains ou des Anglais.
CRAFT : Vous reprenez pas non plus des grands thèmes : le Grand Ouest, L.A…
Clément : Non, et on a pas d’expressions américaines non plus quoi.
CRAFT : C’est marrant, les influences qu’on consomme et qu’on digère ressortent naturellement. On a l’impression que c’est jamais un choix, mais c’est le résultat d’une vie passée à écouter la musique qu’on aime.
Clément : C’est ça. Et ç’aurait été plus un choix d’écrire en français en fait.
CRAFT : Et vous le ferez pas ?
Clément : On est fermés à rien ! Après, bosser avec des artistes, les aider à composer, les produire, ça c’est quelque chose qui peut nous intéresser – on est quand même Français, et fiers de l’être ! Mais Adrien par exemple, je l’imagine pas trop chanter en français pour le moment.
CRAFT : En terme d’arrangements, Make You Stay est très riche : il y a beaucoup d’instruments, une belle montée de cordes au moment du refrain, c’est très cool – vous aviez envie de faire un album ambitieux, grandiose ?
Clément : Moi je dirais oui, mais je peux te passer le micro !
Adrien : En fait, on a composé cet album en se disant « on va faire un album ». C’était la période du confinement, on était deux – d’ailleurs on est toujours deux – mais on s’est pas dit qu’on allait devoir faire des concerts, tout ça. On était sans limite, on s’est dit qu’on allait enregistrer des cordes, parce qu’on adore la musique comme ça, avec les B.O de films qu’on écoute depuis des années… Et les arrangements avec du violon, du clavecin… no limit quoi. On s’est dit qu’on allait se débrouiller pour trouver des studios où enregistrer tout ça, une vraie batterie, une basse, etc. On avait envie de faire un truc avec une approche d’enfant presque, naïve. On voulait faire un album qu’on aimerait vraiment écouter.
Clément : On avait une vraie frustration je crois. Ca fait très longtemps qu’on fait de la musique, et on n’a jamais vraiment pu faire ce qu’on voulait. A chaque fois qu’on voulait essayer un truc, souvent les gens nous disaient « ah nan, ça ça va être trop compliqué, ah ça demande trop d’argent… » et là on a eu un truc de « mais vas-y on va y aller et on va vous prouver que ça marche ! » Un truc de rébellion, en mode si tu veux faire ce disque, en fait t’y vas, et tu te débrouilles. Bon, c’est pas toujours aussi simple, mais en plus on a eu de la chance, et on a fait de belles rencontres qui ont rendu ça possible. Et l’idée, c’était de faire le disque de ta vie dès le premier album quoi.
CRAFT : Trop bien. Vous saviez dès le début que vous vouliez collaborer avec d’autres musicien.nes ?
Clément : Ouais, parce que pour le coup on sait aussi qu’on n’est pas forcément des musiciens techniquement hors pair : moi j’ai appris le piano en montant le groupe, Adrien a appris à chanter au même moment. J’étais batteur avant, lui faisait du synthé. Donc les batteries, je les ai écrites, mais je savais que c’était un autre mec qui allait les jouer dix fois mieux que moi ! Je me rappelle encore du moment où on a appelé les musiciens, qu’ils nous on dit « oui » après avoir écouté les démos… On était trop contents quoi.
CRAFT : Vous avez contacté qui ?
Clément : A la batterie c’est un mec qui s’appelle Cyprien Jacquet, aka Wendy Kill, un batteur de ouf qu’on adore. A la basse, c’est Jérôme Goldet, un mec plus âgé qui m’a mis dans la musique, qui m’a fait rencontrer plein de monde, et que j’adore. Il a un projet super qui s’appelle GoldStone. Adrien a fait beaucoup de guitares et de synthés, moi j’ai fait du synthé et du vocoder… Lui a chanté évidemment. Ensuite on a demandé à des potes de faire les chœurs, Adrien en a fait aussi. Les cordes, c’est un mec qui s’appelle Jérémie Arcache qui nous a aidés à faire l’arrangement, et qui a un collectif qui s’appelle c o d e, qui est super. Et après un mec qu’on adore, Adrian Adeline qu’est un super guitariste, qui est passé faire de la guitare et de la basse. On a un pote, Dylan, qui a un groupe qui s’appelle Please, qui est passé faire des chœurs de ouf sur un morceau…
CRAFT : Trop bien – et une séance de travail entre vous deux, ça ressemble à quoi ?
Adrien : C’est pas vraiment des séances de travail le terme… En fait si, complètement, mais on n’est pas dans ce truc-là parce qu’on est tellement tout le temps ensemble – on part ensemble l’été en vacances avec nos potes, là depuis un an on a fait plein de concerts, donc on bouge beaucoup, et puis on part s’isoler à la campagne… Donc on est dans une production continuelle de musique. C’est assez fluide : Clément est plus les mains dans les machines, à produire, à enregistrer et à driver. Moi, je suis plus avec les instruments, et ma voix, à proposer des idées qu’il met en forme, en gros.
CRAFT : Vous avez pas besoin d’être dans un lieu spécifique pour écrire, comme c’est parfois les cas pour des artistes, qui doivent booker un studio.
Clément : Je pense que c’est pas fait pour moi, c’est beaucoup de pression. On aime bien les grands espaces dans la nature par contre – c’est comme ça qu’on compose le mieux et le plus. Après, Make You Stay je l’ai vraiment trouvé dans une cave sans lumière à Paris… Mais le studio arrive après en fait !
CRAFT : Vous écoutez quoi qui vous inspire consciemment ?
Clément : Beaucoup de musique 60s et 70s, et puis on saute les années 80, et plus 90s, 2000. Donc ça va des Beatles aux Mamas & Papas, les Zombies, Beach Boys, tout ça… Des groupes qui ont fait des pures chansons, j’adore comment c’est produit. Et après, plus les 90s : Blur, Oasis… La French Touch aussi, avec Phoenix, Daft Punk. Et forcément, nous quand on était jeunes, y avait le retour du rock, les Strokes, les Arctic Monkeys, MGMT, tout ça. Donc c’est un peu tout ça.
Adrien : … je précise qu’on est encore très jeunes hein. Donc quand on était enfants même ! (rires) On écoutait beaucoup tout ça ouais.
CRAFT : Et il y a des artistes qui vous inspirent plus que d’autres dans leur façon de créer ?
Adrien : Vraiment ouais – dans les années 60/70, c’est aussi ça qui nous inspire beaucoup. Au-delà de la musique et des morceaux, c’est la manière dont c’est fait, les instruments utilisés… C’est vraiment un truc que nous, dans cet album, on a beaucoup réutilisé aussi : on n’utilise pas notre ordinateur pour faire la musique.
Clément : Enfin on l’utilise pour faire des maquettes !
Adrien : Oui, mais on crée pas la musique dessus.
Clément : Non ! Je voulais juste rebondir là-dessus, parce les artistes à l’époque enregistraient sur bande, jouaient live et tout, mais ensuite les artistes qu’on aime aussi, comme Air, ont pu se servir d’un home studio qu’ils pouvaient déplacer, pour faire de la musique tout seuls, sans plein de musiciens comme c’était le cas avant. Et ce disque du coup est vraiment un mix de deux époques : Adrien a quand même pu faire plein de guitares, plein de synthés… C’est pas que les 60s ni que aujourd’hui.
Adrien : Clairement – à l’époque ils allaient en studio et enregistraient tout d’un coup ! Nous, on a pas du tout fait comme ça. On a vraiment pris le temps, dans un studio, en live, ici au studio, chez mes grands-parents, dans la maison du père de Clément… L’itinéraire de l’enregistrement est assez moderne en fait. Mais on utilise que du vieux matos : on trimballe des claviers d’époque à l’autre bout de la France (en en prenant soin bien sûr). On n’a pas utilisé des plug-ins, des synthés MIDI, où tu cliques et dès que t’as un son qui te plaît tu te dis « ah c’est cool ». Nous, on aime pas du tout faire ça. C’est aussi en ce sens que les années 60 étaient une source d’inspiration pour nous, pour ce truc plus organique.
CRAFT : C’est vrai que ça impose pas mal de contraintes. Et les contraintes aident à créer !
Adrien : C’est ça ! Nous on a pas mal de matos, mais on se limite à ça. On n’a pas d’ordinateur qui nous permet d’aller à l’infini.
Clément : Ce qu’on dit souvent c’est que quand tu prends un synthé devant toi, ou même une guitare avec des pédales ; t’as un son en tête, et le chemin que tu vas prendre pour y arriver va être plus intéressant. Si ça se trouve, tu vas pas y arriver, si ça se trouve tu vas t’y perdre, et trouver un autre son au passage, qui va faire le son de ton morceau. Et il y a une marge d’erreur qui est là, donc un truc plus magique, moins maîtrisé, que si t’avais tel et tel pre-set.
CRAFT : Et ça vous permet de rester surpris tout au long du processus créatif.
Clément : Carrément, et c’est amusant ! Et c’est hyper important de s’éclater pendant que tu composes, parce que ça se ressent immédiatement.
CRAFT : Et votre album s’appelle « Forever Melodies » : vous avez un rapport à l’intemporalité de la musique ?
Clément : C’est exactement ça. Il y a un double-sens : on avait une phobie du temps qui passe, plus avant le groupe que maintenant. C’est toujours présent mais avant ça m’empêchait de dormir, genre « qu’est-ce que je fous, j’ai trop envie de faire des trucs, je les fais pas, et le temps passe… » Du coup le titre c’était l’idée de : même si tu meurs, la mélodie reste. Que ce soit Mozart ou les Beatles, ils sont encore là. Et en même temps, toute notre vie, notre but ce sera de faire des mélodies parce que c’est ça qui nous fait vivre. Typiquement, quand je disais qu’on est des Français qui parlent anglais, il y a une tournure française là-dedans. On a trouvé ce double-sens à la montagne… Et j’aime bien les noms d’album qui sont pas le titre d’un morceau… Et là, ça a le nom de deux morceaux du coup.
CRAFT : C’est un peu une déclaration de ce que le projet veut être ?
Adrien : Ouais, il y a tout dans le titre. Quand tu vois le nom du groupe et le nom de l’album : Kids Return et « Forever Melodies », t’as quatre mots qui veulent dire tout ce qu’on est.
CRAFT : Quand on écoute Make You Stay, vous avez envie qu’on ressente quoi ?
Adrien : On n’a pas envie que les gens ressentent une émotion spécifique, c’est aussi à chacun de s’approprier le morceau. Et c’est ce que je trouve génial : quand les gens nous disent qu’ils ont écouté Melody, qu’on a sorti il y a un an et demi, qu’ils nous disent « ah j’adore, j’ai envie de pleurer », ou d’autres, « on s’est embrassés… », c’est génial. Pour certains ça ressemble à la fin des vacances, pour d’autres, c’est un truc à écouter chez toi quand il fait froid l’hiver. Et c’est ça qui est génial dans la musique : en fonction de ce qu’on est, on interprète différemment. Mais il y a quand même un élément de nostalgie qui se voit dans notre album. Dans Make You Stay, il y a ça, mais c’est aussi léger. Un peu comme un slow dans un film français des années 70. C’est un hommage à Cosma assez assumé : un truc enfantin, doux et naïf, qu’on aime bien.
Clément : Ce qui est marrant c’est que c’est un slow, mais qui parle d’un doute entre ce que tu dois faire dans une histoire d’amour quand tu doutes… C’est aussi rendre ces questionnements de la vie plus doux. Parce que parfois, même moi, on a l’impression de faire un choix de l’enfer, que tout le monde va souffrir. Là, ça t’accompagne en douceur, avec les arrangements un peu chauds, dans ces choix-là. C’est comme si tu faisais un slow avec ton questionnement.
Adrien : Par exemple, notre morceau You are the Chorus of my Song, c’est un morceau assez doux, mais là pour le coup le texte est un amour idyllique, immortel, doux, entre deux personnes qui s’aiment. On recherche pas systématiquement le paradoxe pour créer une émotion. Mais dans Make You Stay, comme le dit Clément, complètement.
CRAFT : Vous disiez que vous aviez prévu l’album sans vous soucier des contraintes – en live, ça ressemble à quoi ?
Clément : En live, c’est différent, tu vas pas arriver un orchestre et des clavecins, un piano à queue… Donc on essaie de le réinventer. Le disque est assez doux. En live, il est plus rock, un peu plus jazz, ça joue et ça bouge plus. C’est hyper agréable à faire, de pouvoir les réinterpréter : les accélérer, ajouter des parties… on s’amuse avec notre disque. On joue beaucoup à deux, ça c’est plus fidèle à l’album, et depuis un petit moment on joue à cinq avec notre band et c’est génial.
CRAFT : Vous repensez les morceaux à chaque nouveau live ou vous les avez adaptés une bonne fois pour toutes ?
Clément : On se pose souvent des questions, mais le but d’être bon en live c’est aussi de s’amuser à les refaire plusieurs fois. A chaque fois, en fonction du public, il y a une énergie différente. Make You Stay, c’est pas celui qu’on a le plus fait en live, mais j’adore le faire.
CRAFT : Pourquoi vous avez choisi de nous parler de ce morceau aujourd’hui ?
Clément : Parce que c’est la première fois qu’on en parle vraiment et qu’il est hyper important à nos yeux. Il représente bien ce disque : on a voulu le sortir en single, au final on en a choisi un autre, mais ce morceau est très spécial pour nous. Pendant longtemps, Adrien disait que c’était son morceau préféré… même si on en change tout le temps ! Mais j’en suis très fier quoi, à la fois de la composition, de l’arrangement et de ce qu’il veut dire.
CRAFT : Génial, merci d’être venu répondre à mes questions !
Clément : Merci à toi, c’était cool !
Interview & Illustration originale : Claire Le Gouriellec
Jingle : Dela Savelli