(EXCLU) Plongée dans le rêve f(l)ou de TH Da Freak

On le sait, chaque sortie de TH Da Freak a une saveur particulière, comme quelque chose qui marque une étape, une époque. Coyote, son dernier album, n’a pas fait exception à la règle. Alors que se profile sa release party à La Maroquinerie le 16 décembre prochain, TH vient nous rappeler à quel point sa musique nous accompagne en dévoilant un super clip pour Killing Bleach, à découvrir en exclusivité ce soir sur La Face B.

Killing Bleach est le morceau qui ouvre Coyote, peut-être celui qui lui donne aussi sa saveur. Une épopée mélancolique de 5 minutes, à la douceur aussi étonnante que réconfortante, portée par des cordes dissonantes, une batterie qui obsède, et la voix de TH, qui nous trouble et nous émeut.

Un rêve f(l)ou, une promenade mentale dans laquelle les mots frappent forts, autant par leur poésie que par leur puissance et ce qu’ils racontent. Ici, on y voit du désespoir, de l’angoisse et certaine folie, mais le tout chanté avec un certain détachement, signe que les choses sont inéluctables, ou alors déjà passées.

En trois parties, Thoineau nous raconte cette histoire, nous embrouillant volontairement dans différentes temporalités, passant de l’incompréhension au choc, jusqu’à la libération. Alors que la rythmique et l’interprétation se font dans une certaine langueur, tout se passe dans le texte, qui raconte, évolue et conclue.

Forcément, cette rupture et cette séparation nourrissent la vidéo, qu’a réalisée lui-même le bordelais, avec le concours de son camarade Animalmore. Au cœur d’une forêt, on le suit dans cette solitude, on passe du paradis à l’enfer, de l’éclatant à l’angoisse, de l’été à l’automne. La vidéo se fait forcément floue, multipliant les effets de superposition, les jeux sur les lumières. La forêt, elle aussi, se transforme, devenant plus angoissante et oppressante, moins hospitalière, collant parfaitement à la seconde partie du morceau avant que n’arrive le dernier tiers.

Comme une libération au cœur de la nuit, Thoineau se laisse aller avec sa guitare, répétant infiniment «  had a dream in which I make it all stop, killing bleach, playing the rock’n’roll songs « .

Finalement, tout n’était qu’un rêve et le ciel peut retrouver sa couleur bleue, signe du réveil et du retour à la réalité. Avec ce clip, TH Da Freak offre un parfait écrin à son morceau, en attendant de le retrouver vendredi prochain à La Maroquinerie. (toutes les informations ici)