Les clips de la semaine #157 – Partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Sans attendre, voici la première partie de la 157ème sélection des clips de la semaine.

Polycool – Spiral

Parfois, l’amour est parfait, parfois il ne tourne pas rond. Comme chez Hitchcock, on tombe donc dans une boucle sans fin, une chute étrange, une spirale qui ne veut jamais s’arrêter et nous bouleverse à jamais.

Cette Spiral, Polycool nous la ranconte dans un morceau au groove contagieux, à la sensualité débordante et aux émotions aussi étranges que dangereuses. Comme dans un songe qui oscille entre le rêve et le cauchemar, les français nous racontent une histoire, remplie d’images et de sentiments qui varient.

C’est aussi évident que métaphorique par moments, offrant un rendu qui semble à la fois vouloir soigner les cœurs et les briser. Une ambivalence bienvenue, qui colle parfaitement à cette idée de spirale.

Pour le clip, Tino Gelli, chanteur de Polycool, s’arme de sa plus belle caméra 16mm et nous entraîne dans un monde parallèle. hautement cinématographique et filmé dans les belles contrées nord-américaines. La vidéo joue de cette idée de simplicité et de contemplation pour nous offrir des images qui collent aux morceaux et à son étrangeté bienvenue. Une évasion comme on les aime, et qui annonce le meilleur pour le nouvel album de Polycool.

Shame – Six-Pack

Quoi de plus revigorant qu’une bonne séance de sport avec Napoléon Bonaparte sur un visuel graphique d’un jeu vidéo old school digne de la PlayStation 1 ? Nous reconnaissons, bien entendu, avec cette entrée en matière, le groupe Shame, qui sort son nouveau titre : Six-Pack, paru le 10 janvier.

Avant d’avoir annoncé la sortie de leur troisième album il y a de cela quelques mois, prévu pour le 24 février prochain, les artistes de Brixton nous ont déjà proposé, en novembre 2022, un premier extrait de la version studio de Fingers of Steel. Ce titre fut interprété en live par le groupe durant la saison des festivals de 2022. Cette fois-ci, c’est Six-Pack qui continue d’augmenter notre impatience et notre excitation d’écouter l’album complet : un titre bien plus énergique que celui cité précédemment. Le morceau complète bien ce que Shame a réussi à composer jusqu’à aujourd’hui, tout en y ajoutant une variation de sonorités à la guitare jusqu’à lors jamais explorée par le groupe, c’est-à-dire un son à pédale d’effet Wah-Wah.

Le clip illustrant le morceau est parfaitement à l’image du groupe, et nait lui aussi d’un concept décomplexé et complètement barré. Nous devons cette mise en image à Gilbert Bannerman, Cyrus Hayley et Leah Hennessey, qui ont réalisé un formidable travail. L’histoire du clip est assez originale, comme affirmé dans l’introduction. Il semblerait que notre Napoléon Bonaparte national soit assez complexé par son manque de muscles et d’expérience, comparé à d’autres chefs de guerre.
Il est donc l’heure pour lui de pousser des kilos à la salle et de se shooter aux protéines, afin d’être le meilleur. Nous vous laissons découvrir les autres événements se déroulant par la suite, qui vont vers le n’importe quoi le plus total.
Dorénavant, il nous tarde fortement de pouvoir écouter Six-Pack sans limite, jusqu’à enfin pouvoir l’apprécier sur scène.

Johnny Jane – Deux

Quoi de mieux qu’une vidéo animée pour un titre qui met en place des pensées et des rêves ? Deux de Johnny Jane est une plongée dans les sentiments et les émotions du musicien, un des morceaux les plus calmes de JTM.

Une sorte de transition, un passage dans les émotions, entre la tristesse d’une relation qui se termine et l’acceptation d’un futur qui existera fatalement sans l’autre, où l’on passe de deux à un.

Tout ce qu’on aime chez Johnny Jane se joue là, une sorte de mélancolie douce couplée à de la bravade. Un être qui voit son monde s’écrouler mais qui s’y refuse, qui ne laisse jamais échapper l’espoir.

La vidéo de Julia Mucuta, Iris Tubert et Solal Bouché nous entraîne dans un univers hyper coloré, un peu étrange, qui peut se permettre toutes les folies et toutes les échappées propres à un univers pictural. C’est intense, onirique et attachant.

Pour le reste, on vous donne rendez vous mardi pour découvrir notre long entretien avec Johnny Jane autour de JTM.

Daughter – Be On Your Way

Qu’il est bon de retrouver Daughter ! Depuis le titre Poke, sorti en 2019, les Londoniens sont resté assez discrets au sein de la scène musicale. Cependant, ce début d’année marque leur retour avec le single : Be On Your Way. Un morceau comme le groupe sait si bien le faire, s’illustrant dans une indie folk mélangée à de la dream pop, aux harmonies planantes et mélodieuses.

Le titre peut nous inspirer quelques choses de nostalgique et de rassurant, avec son lead à la guitare électrique, accompagné de violon et surtout, de cette imposante sonorité de basse, qui domine en maître dans l’instrumental du titre. La délicate voix d’Elena Tonra est toujours aussi captivante à écouter et continue de nous faire ressentir cette émotion de béatitude.

Le clip est à la hauteur de ce que l’on peut voir depuis quelques années au sein de la scène indie rock et même ailleurs. Tiff Pritchett met en scène une esthétique rétro, avec des images saturées et un assemblage de plans où la chanteuse et guitariste du groupe est en train de parcourir un tunnel, tout ça entrecoupé de plans aux couleurs froides, sur des lieux en espace urbain, et également de plans légèrement plus colorés, portant sur la beauté que peut nous offrir la nature.

C’est comme si Elena Tonra empruntait ce tunnel afin d’accéder à cet environnement plus fleuri et respirable. Nous espérons que ce nouveau titre signe le retour de Daughter. Dans tous les cas, profitons de ce morceau et espérons que 2023 sera fleuri de nouvelles créations du groupe.

Voyou – L’hiver

Thibaud Vanhooland, aka Voyou, est de retour pour nous annoncer la sortie d’un nouvel album qui va nous amener dans ses Royaumes Minuscules. Avant de pouvoir arpenter avec curiosité les chemins qui les parcourent (l’album sort le 24 février), pour nous faire attendre, Voyou nous livre un premier titre à nous faire frissonner.

Dans L’hiver, on retrouve les ingrédients qui procurent aux chansons de Voyou leurs saveurs si singulières. Une douce nostalgie nous emmitouflant dans une sensibilité profonde, mais dont finissent par s’échapper des envolées empreintes d’optimisme. Car les frimas qui accompagnent l’hiver ne sont que passagers. Le printemps qui lui succédera fera renaître l’espoir et l’enthousiasme.

Dans le clip réalisé par Valentin Pitarch, qui accompagne le morceau, les images se font la métaphore des sentiments portés par la chanson. Perdu dans l’évocation des souvenirs passés, notre cœur se contracte comme se resserrent les murs du refuge qui est, pourtant, censé nous protéger. Mais il suffit qu’une fleur perce le manteau neigeux pour que réapparaisse la promesse de moments heureux. Alors, dans un second souffle, les cuivres chaleureux et les chœurs radieux prennent d’assaut la ligne musicale menée jusque-là par les notes d’un piano, et ponctuent joyeusement la chanson.

GEMEN – I THINK I’M LOST

Fin de trilogie en grande pompe pour Gemen, avec la sortie de l’EP Stele 3. Un condensé de ce qu’il sait faire de mieux et une évolution remarquée, le tout dans une ambiance glaciale et de saison. C’est dans ce cadre tout aussi froid qu’il évolue dans son dernier clip, issu de ce même EP : I THINK I’M LOST. 

A la réalisation, c’est Simon Stewart et sa patte singulière, faite de grands espaces naturels et d’une colorimétrie onirique, se mariant à merveille avec le sentiment de solitude exprimé par le jeune rappeur et avec la production de Dofla et Meto

En pleine ascension, les doutes apparaissent chez Gemen et parfois, la meilleure solution dans ces moments, c’est de s’élever, prendre de la hauteur et du recul pour trouver les réponses. C’est dans une forêt enneigée que le rappeur cherche les siennes. Un chemin fatiguant, mais qui est sublimé par la caméra du réalisateur. Seul, il arpente cette montagne, et même plus…

Clément Froissart x Concorde – Anne solo

Avec son titre Anne solo, épaulé par son ancien groupe Concorde, Clément Froissart nous fait découvrir le deuxième extrait de son futur album, Nuits agitées, à paraître prochainement. Tournée dans le désert des Bardenas dans la région de Navarre en Espagne, la vidéo réalisée par Franz Vulder Allain illustre le sentiment de liberté que l’on peut éprouver au moment où prend fin une relation passionnelle et difficile, sujet de la chanson.

Grisé par les grands espaces qui nous entourent, il devient essentiel de se recentrer et de ne faire plus qu’un avec soi-même. Avec son timbre proche de celui de Jean Louis Murat époque Dolorès, Clément Froissart nous embarque dans son processus d’émancipation. La ligne musicale prenante accompagne avec efficacité la montée en puissance de la structure narrative de la chanson. « Oh je t’oublie – Je ne rêverai plus de toi ». Rendez-vous début mars pour découvrir le reste de son futur album. 

Malty 2BZ x Kerchak – TN

Malty 2BZ a visé haut pour son dernier single : une collaboration de choix avec l’un des hommes du moment dans le rap francophone, Kerchak, et un titre rendant hommage à l’emblématique paire de Nike : la TN. Un mélange détonnant qui fait honneur à la production de SHK et Rayane Beats

Ultra frénétique, le morceau s’accompagne d’un clip qui suit la cadence et qui est signé par Sponge Productions

L’entrée énergique et sombre de Kerchak donne le ton. Le flow est précis et les mots imagés, de quoi leur donner vie à la caméra grâce à de l’animation. Les plans s’enchaînent avec fluidité et des effets toujours bien pensés, variant les points de vues et les idées. De la rétine aux oreilles, tous nos sens sont en ébullition devant ce qui pourrait déjà s’apparenter comme un des bangers de ce début d’année. 

Tim Dup  – Les larmes du monde 

L’amour, la liberté et désormais l’avenir incertain du monde… le prochain album de Tim Dup, « Les immortelles » s’annonce riche et introspectif, sensible, en échos avec les fragilités de notre époque. 

Ses clips, et les deux précédents l’ont prouvé, y répondent par le prisme d’un esthétisme absolu, fruit d’un regard artistique pur, d’un sens de la beauté auquel il nous a habitués, inhérents à sa profonde nature de poète. Les mots sont aussi importants pour lui que ne l’est l’image, incarnation même de cette poésie. Et la poésie consiste à dire le monde, dans son ensemble, à en traduire sa beauté, à admettre ses failles aussi..  car il n’est pas toujours rose. Il pleure parfois. 

Ce sont «les larmes du monde » . Ce sont ces notes de piano qui raisonnent avant de projeter la brutalité climatique à l’écran, cette neige qui fond en larmes glissantes sur la banquise, cette eau polluée, ces larmes de pluie éteintes par le feu des incendies, ces tempêtes dévastatrices dévorées par lui aussi, et tous les yeux mouillés des innocents, condamnés à vivre ce supplice. Tout ce qui n’est pas Homme. 

Ici les protagonistes dorment pour ne pas voir la réalité en face. 

Les images de l’agonie du monde défilent sur leurs visages éteints. Ils se voilent la face. N’agissent plus. L’humain est impuissant. Se ment. 

Dès lors qu’ils ouvrent les yeux la vérité s’avère insoutenable. 

Alors ils contemplent le passé comme un rêve, derrière un casque :  « Pourtant ce que le monde était beau » quand le présent s’alarme, que l’avenir se noircit. 

Sommes-nous condamnés à voir le monde à travers ce biais ? Tim Dup livre un message de désespoir à nos terres fébriles. 

eugene ft 13 – Garçon Glaçon

Quoi de mieux avant d’ouvrir le chapitre d’un nouvel EP que de fermer le précédent en beauté ? Franchement, pas grand chose ! Si on s’en réfère à la description de ce clip, on peut donc en déduire que celui-ci vient clôturer le chapitre Paradise Kiss, et qu’un nouvel EP risque d’arriver du côté de chez eugene

Par conséquent, c’est sous la caméra de Light Striking et accompagné par 13 que le bruxellois ferme le livre à travers un clip une nouvelle fois très cinématographique, de par sa réalisation et son scénario. Rappelant une esthétique américaine faite de néons et de salles de jeux vidéos, le visuel suit eugene en protagoniste principal de ce court récit. Après avoir fermé le diner dans lequel il travaille, il retrouve ses amis dans une salle d’arcade qui finira par avoir raison de lui. 

Floutant la barrière entre réalité et fiction, le clip nous emmène dans une sorte de Scott Pilgrim à l’ambiance obscure, faisant corps avec la musique proposée par le jeune artiste. 

Chargé en néons, cela ancre bien le côté festif apporté par les sonorités électroniques catchy. 

13, de sa voix modulée, apporte une énergie plus onirique au morceau et interprète ici le rôle du grand méchant. 

En somme, c’est un petit bijou visuel qui vient mettre en images les mots du jeune Belge. Le livre est à peine refermé qu’on a déjà hâte du prochain tome. 

Pierre de Maere – Enfant de 

En amont de son imminent album Regarde-moi et des Victoires de la musique 2023, qui le placent déjà parmi les artistes favoris du moment, Pierre de Maere met notre patience à rude épreuve. Et pour cause : les surprises se succèdent, sous la forme d’une suite de clips toujours plus aboutis, audacieusement teintés de burlesque et d’une sorte de fantaisie belge, subtile et décomplexée, relevée jusqu’à présent dans la pop de Stromae ou d’Angèle, voisins du « plat pays ». 

Précédemment, sa création « Les oiseaux » et sa mise en scène cinématographique inspirée d’un poème de Rimbaud n’a laissé personne indifférent. 

Avec Enfant de, réalisé par Edie Blanchard, Pierre de Maere continue de marquer des points, cette fois depuis un terrain de rugby où le chanteur « fait tourner le monde à l’envers ». Assis entre ses parents, il se fait spectateur de leur passion irrationnelle. Leurs rêves fusionnent sous son regard amusé, en une mixture au goût unique, aussi unique que les tressaillements du coeur. 

À travers cette ironie, il questionne alors l’amour et l’ambivalence des sentiments : « Je voudrais bien savoir la loi des sentiments », mais probablement qu’il n’y en a pas, comme c’est le cas au rugby ; probablement que tout est possible en amour, et il trouve cela fascinant. 

Hamza – Introduction

Après une année 2022 plutôt calme, le (vrai) roi de Belgique est de retour. Cela dit, ça se sentait : un Bercy et un Palais 12 d’annoncés pour la fin d’année laissaient présager une année 2023 rythmée. Et ça n’aura pas tardé : il a cette semaine fait l’annonce que beaucoup de ses fans attendaient depuis longtemps dans le clip d’Introduction : un nouvel album est prêt et sortira le 17 février. 

Une annonce en grande pompe, qui se fait sous la houlette du réalisateur Théo Asciak. Pour magnifier le piano de Ponko et la voix mielleuse d’Hamza, il fallait quelque chose qui respire l’élégance, et le manoir dans lequel le clip se déroule remplit à merveille cette mission. 

Le Belge y semble chez lui, descendant les marches et serrant des mains comme un politique en plein meeting, sauf qu’ici, le public est déjà conquis. Malgré tout, la mélancolie n’est jamais très loin et avec elle, la solitude qui l’accompagne. 

En peu de mots et d’images, l’atmosphère semble posée ; il n’y a plus qu’à être là pour le 17/02…

Benjamin Biolay & Stéphanie Blanchoud – Le passé 

Un passé qui alourdit le présent ; ce même passé finira-t-il par s’allonger avec les années ? Il s’agit d’une réflexion universelle, traduite par des images douces amères, où l’on sent les brisures, l’éclatement du coeur, les yeux rouges ou plissés, les cris, les larmes, l’air abattu, mais non sans qu’une certaine tendresse, un certain respect intemporels ne transparaissent. 

Chanteur et acteur, pourquoi choisir ? Benjamin Biolay affiche fièrement sa double casquette dans un clip cinématographique où se mêlent archives du film « La ligne », sorti récemment et qui révèle cette chanson,  « Le passé » composée par ses soins, ainsi qe des images de studio tournées indépendamment. La présence du noir et blanc révèle les couleurs d’une liaison. La couleur témoigne de quelque regain d’espoir. 

En outre, la chanson se remémore une histoire d’amour aboutie entre les deux protagonistes, dont la femme est incarnée par l’actrice Stéphanie Blanchoud. 

Une histoire douloureuse, un passé sans doute trop présent, trop lucide, trop insistant, sans cesse rappelé.

Une histoire aboutie sans l’être. 

Une mèche encore allumée, faite de remords et de vestiges de sanglots.

Un poids au coeur. 

Pourtant, ils se vouent l’un l’autre un respect immortel, unis par un même lien, fruit de souvenirs vécus ensemble, d’un passé qu’ils savent tous deux indélébile. 

Ricky Bishop x Implaccable – 2 Hard

Ricky Bishop et toute sa clique sont très sûrement les nouveaux rappeurs les plus américains de la francophonie. Ce n’est pas pour rien qu’on peut les entendre aussi bien en français qu’en anglais. Gravitant autour de cet écosystème, Implaccable est venu partager le micro avec l’artiste pour une nouvelle prestation riche en intensité, sur un titre qui porte bien son nom : 2 Hard.

Connus pour leurs scènes cataclysmiques, on peut voir en haut rejaillir une ambiance punk à la sauce rap, un mélange détonant parfaitement retransmis dans ce clip réalisé par QVXN99. Proposant deux angles de vues s’alternant mutuellement, on suit les deux artistes lors d’une de leurs scènes à l’ambiance bouillonnante. 

Un visuel qui porte à merveille la production électronique propice à la fête d’Ody et le mumble entraînant de Ricky Bishop. De son côté, Implaccable apporte une énergie plus rock, portée par son grain de voix singulier. TRACS !!!

Vanessa Wagner – Solitude [Ryuishi Sakamoto]

La pianiste française Vanessa Wagner a sorti en fin d’année dernière Mirrored, complétant ainsi une trilogie rassemblant ses interprétations du répertoire minimaliste, après Inland (2019) et The study of invisible (2022). Solitude estun morceau du compositeur japonais Ryuishi Sakamoto, composé en 2005 pour le film Tony Takitani, tiré d’une nouvelle de l’auteur Haruki Murakami : l’histoire d’une rencontre amoureuse qui va venir bouleverser la solitude d’un jeune illustrateur.

Le clip, réalisé par Thomas Rabillon, s’ouvre sur un grand piano dans une salle vide et noire, auquel la pianiste vient s’asseoir, seule. Puis, dès les premières notes, commencent à défiler des images des Cévennes, auxquelles viennent s’ajouter les mots de Sakamoto, tirés du documentaire ‘Coda’, évoquant la notion de son perpétuel, métaphore de l’éternité. La musique reprend alors sur des images de forêts embrumées, pour finalement nous retrouver de nouveau dans cette salle noire, où la pianiste joue les dernières notes du morceau, avant que les lumières ne s’éteignent entièrement. 

Vanessa Wagner nous offre avec ce morceau un temps de calme et de méditation ,loin du tumulte ambiant, à prolonger avec le reste de l’album Mirrored

Miley Cyrus – Flowers

On connait tous la revenge dress ; cette semaine, Miley Cyrus nous fait découvrir la revenge song, avec son nouveau titre Flowers, et c’est délicieux ! 

On aimerait bien voir la tronche de son ex quand il visionnera le clip. La Queen de la pop y apparaît libre et lumineuse, dans une ôde à l’empouvoirment. 

Hissée sur les collines de Los Angeles, on suit Miley Cyrus vêtue des plus belles tenues de créateur dans une danse hypnotique. Les mouvements sont précis, à la frontière entre folie et soulagement, le tout sur des mots bien aiguisés  « Can love me better, I can love me better, baby »

Avec ce nouveau single, Miley Cyrus attaque direct cette année 2023 sous le signe du s’aimer soi-même et de l’indépendance féminine. Il nous tarde de découvrir son huitième album, prévu pour le 10 mars. 

The Weeknd – Is There Someone Else ?

Pour fêter le premier anniversaire de son dernier album, Dawn FM, The Weeknd a sorti un nouveau clip, celui de Is There Someone Else?.

Sur une production percutante aux sonorités rétro, l’artiste canadien chante ses doutes sur la fidélité de sa compagne, tandis qu’il ressent qu’elle lui cache quelque chose. Malgré la mise à nue de celle-ci devant lui, le regard d’un autre, masqué, vient troubler la séquence.

Côté couleur, le clip nous offre une palette assez sombre, où les ombres et les jeux de lumière jouent une place importante.