Les clips de la semaine #159 – Partie 1

Il se passe des jolies choses du côté de l’Est de La France et elles grandissent souvent sous l’étendard de Coco Machine.

Presque un an après son premier titre Sol 21, le trop rare Josy Basar vient se rappeler au bon plaisir de nos oreilles et dévoile cette semaine Opossum, un nouveau titre aussi minimaliste que poétique.

Il y a quelque chose de profondément lumineux dans cette histoire, un truc de l’ordre de l’identification. Car Josy Basar parle pour nous, les gens un peu cassés par la vie, ceux qui grandissent dans l’ombre et qui ne comprennent pas tout. Sur des rythmiques presque enfantine, hypnotique et profondément dansante, il nous conte ses souvenirs, comme pour s’en détacher et aller chercher malgré tout un peu de lumière.

Cette idée se retrouve aussi dans la vidéo qu’il réalise, road-trip rural d’un garçon masqué et solitaire. Une vidéo DIY, comme une sorte de journal de bord intime, tendre et douce.

Le genre de morceaux qui nous fait en demander plus, alors on le lui dit ici : ne nous laisse pas un an avant de sortir ton prochain morceau.

Blondshell annonce cette semaine la sortie de son premier album avec le single Joiner.

Nouvelle cool kid du rock indie, la chanteuse oscille entre l’univers de Lene Marlin et de Alice Phoebe Lou. Les textes brut et sincère, offre un bel échappatoire à Blondshell pour relater la vie d’une jeune femme de son époque. 

Le clip nous ramène tout droit dans les années 2000 à une époque où Punk’d passait toujours sur MTV.

On y voit la chanteuse avec l’air désabusé observer celle qu’on comprend être son double égaré dans des vagues de sentiments adolescents.

L’album sort début avril et on a hâte de l’écouter.

YELLE, la princesse de la pop française,est de retour cette semaine. Loin des tendances, des attentes et des codes, YELLE continue de développer une musique personnelle, humaine et sincère.

Un style qui fait sa singularité depuis plus de 15 ans désormais. Il y a bien sûr cette patte sonore, cette évidence de tous les instants, entre le besoin de danser et de se noyer dans une certaine mélancolie. Ce Top Fan joue sur les deux tableaux, une certaine douceur qui se fait explosive quand viennent les refrains.

Et puis l’écriture, si délicate de YELLE, s’amusant de sa carrière, portant ici des références, des images que l’on connait si bien. À l’image de Je t’aime encore, l’artiste joue du double discours. Car si le morceau se voit comme une référence à ses fans qui la suivent depuis toujours, il est aussi un message très marqué à l’amour inconditionnel , celui du lien maternel.

C’est d’ailleurs cette image qui ressort dans la vidéo de Jean-François Perrier & Nicolas Pradeau . Alors que le clip met en place une sorte de discours, ponctué par des images métaphoriques et parfois guerrière, les dernières image laissent exploser la sincérité et la tendresse d’une mère avec son enfant.

Comme toujours, YELLE vise en plein cœur et on adore ça.

Cela fait depuis quelque temps que Nunca installe une réelle singularité à travers ces clips. Souvent minutieusement réalisé, il prend place dans des paysages marqués parfaitement captés et retranscrits par la caméra. Son dernier visuel, AHOE n’y échappe pas.

Supervisé par TLBレコード et Kamaji, on suit le rappeur masqué dans un décor oriental. Filmé majoritairement à la troisième personne, le clip jouit d’une certaine immersion et entoure, une nouvelle fois l’artiste d’une aura mystérieuse.

Ce qui est renforcée par les effets robotiques posés sur sa voix, floutant les frontières entre une voix brute et modifiée par un ordinateur. Il en joue également à l’écran en incorporant au clip de subtils moments glitches. Parfaitement maniés, ces aspects de sa musique sont une de ces plus grandes forces.

On vous le dit, on le répète, le son cool et jazzy revient en force et  ce n’est pas Eloise avec son incroyable Drunk On a Flight qui nous feront dire le contraire. Quelle chanson ! C’est ma claque de la semaine. Eloise dans une douceur enivrante dépoussière le genre. D’une mélodie simple pure et sensuelle, la jeune chanteuse londonienne nous fait une démonstration de justesse sans jamais élever la voix. Ce nouveau titre préfigure la sortie prochaine de son album attendu le 14 avril prochain. 

Dans ce très beau clip, lumineux et coloré, Eloise nous transperce par toute l’émotion qu’elle dégage. L’image est d’ailleurs très poétique. Fuir seule, en larme et complètement ivre dans un avion pour nulle part donne déjà le diapason et le cadre très visuel à cette chanson. En attendant l’album, nous pouvons continuer d’écouter ce titre qui n’a aucune chance de nous saouler ou bien s’enchaîner ces deux derniers Ep, ce que bien sûr, on vous recommande

Même s’il a signé certains tubes de cet été et que sa musique est devenue assez vite virale, on en sait pas beaucoup plus sur l’artiste se cachant derrière cette voix suave et ses mélodies chaleureuses. Malheureusement, ce n’est pas encore Moto, son dernier clip qui viendra en dévoiler plus. Si ce n’est qu’il vient confirmer son aisance pour délivrer des morceaux aux couleurs chaudes.

Ce dernier titre vient réchauffer notre hiver de ses rythmiques afro et d’un clip aux couleurs tout aussi chaudes laissant une grande place à la danse intense et provocatrice sous la caméra de Quentin Foulley. Ingénieusement, ces moments de danse se retrouvent provoqués par l’enfilement d’un casque, permettant aux deux protagonistes de se retrouver dans divers univers pour vivre avec passion une histoire sous haute tension…

C’est avec un bon lot d’énergie et de charisme que Jaia Rose livre le clip d’un morceau qui porte bien son nom : Vitesse. Elle nous emmène avec elle et ses amies dans une ride glamour en limousine dans les rues de la capitale française.Sa voix envoutante vient se poser sur les kicks effrénées d’une production jersey signée Raphael D’Hervez. Le tout donne un côté catchy qui se confond à merveille avec l’esthétique du clip amenée par le réalisateur Johann Khou.

Cette dernière se prête à merveille aux ambiances festives, et c’est ce que l’on retrouve à l’intérieur de cette limousine. Le montage dynamique et la maîtrise des couleurs accompagnent à merveille cette ambiance créant un tout cohérent et immersif. On a déjà hâte de voir comment tout cela se terminera, mais comme l’indique la fin du visuel : To be continued…

À l’occasion de la sortie de son premier album Tentacle, YellowStraps a rendu public le clip du morceau blue. Ce dernier signe la collaboration entre le belge et Sofiane Pamart, notamment très reconnu dans le monde du Rap. Par le biais du paysage d’une casse, Rob Knudsen et Yvan lui-même mettent en image une mélancolie douce et latente. Ce spleen se trouve être sublimé par la magnifique boucle jouée par le pianiste lui aussi présent au sein de la vidéo. Les deux artistes offrent ici une version romantique et poétique du taedium vitae amoureux. 

L’interview de YellowStraps est disponible sur La Face B.

Nous vous avions déjà parlé en début d’année de robdbloc. Ce dernier est de retour pour signer une collaboration avec l’équipe de 808CLUB avec le titre Langage Codé. Shaz et Alex Grox permettent au rappeur d’une nouvelle fois exprimer toute sa technique et sa capacité à construire des flows clairvoyants. Le tout étant filmé sous la forme d’une performance studio, alternant entre point de vue de l’artiste et des deux producteurs.

La chronique de Rien ne Change de robdbloc est toujours disponible sur La Face B.

La légende de la Musique Électronique BoomBass est de retour avec l’annonce de son nouvel EP WWWIPE OUT. Pour l’occasion, l’artiste a dévoilé un extrait, sous la forme du morceau PPPARADISE. Accompagné d’un clip réalisé à l’aide d’une intelligence artificielle, le titre donne un avant-goût de ce que nous réserve le projet. Ce dernier sent bon les années 90s et l’ambiance que l’on pouvait retrouver en Angleterre à cette période. Le retour aux sources de la moitié de Cassius est à retrouver dans son entièreté le 24 février prochain.