ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, on laisse la parole à la compositrice Alexandra Stréliski qui nous raconte ses influences musicales pour la sortie de son album Néo-Romance.
Variations de Goldberg jouées par Glenn Gould
J’ai grandi à Paris entre l’âge de 6 et 10 ans et ma mère me faisait toujours jouer cette cassette pour m’endormir le soir. Le côté “imparfait” de cet enregistrement (on entend le pianiste chantonner en arrière, le bruit de son banc etc…) a grandement influencé mon approche musicale pour la suite de mon parcours.
Requiem for a dream – Clint Mansell – Lux Aeterna
Adolescente, j’ai commencé à m’intéresser à la musique de film, avec un penchant pour les trucs particulièrement dramatique. Le côté cyclique, minimaliste, joué par un petit ensemble classique mélangé avec des synthés était très avant-gardiste à l’époque. J’aime aussi le fait que la pièce est comme un “riff” de musique pop mais joué avec des instruments classiques.
Unchained Melody – The righteous brothers
Une chose qui me plaît particulièrement dans la musique est son caractère intemporel et universel. La musique dite “populaire” est particulièrement efficace pour ça et elle fait grandement partie des choses qui m’ont influencé comme compositrice. J’utilise souvent des formes très semblables dans mes composition par souci d’accessibilité certes, mais aussi simplement parce que j’aime ça. Il y aurait mille chansons à choisir mais quoi de mieux qu’une chanson d’amour dans le film Ghost pour exprimer ça.
Spiegel im spiegel – Arvo Pärt
Une de mes premières rencontre avec ce qu’on appelle aujourd’hui le néo-classique a été Arvo Pärt. Cette pièce est un parfait exemple de l’immensité et l’histoire qui peut se dégager de quelques notes, épurées qui se répètent, d’une façon quasi spirituelle.
Chopin Nocturne No. 1, Op. 9 n.1
Je ne pourrais pas parler de mon ADN sans parler de Frederic Chopin. Petite, ma professeur de piano polonaise me faisait beaucoup jouer de ses morceaux. Et puis mon père a fait résonné ses nocturnes dans notre maison toute ma vie. Je l’associe donc à mon enfance mais aussi à mon long voyage comme pianiste et compositrice. Son côté mélodique et sa sensibilité me rejoignent encore beaucoup aujourd’hui.