Partenaire privilégié de La Face B depuis notre lancement, Spinnup France est un service de distribution musical mais pas que. Alors qu’ils ont lancé leur appel à projet pour le Printemps de Bourges, on est allé à la rencontre de Noémie Lambert pour en savoir plus sur Spinnup.
La Face B : Salut Noémie, pour ceux qui ne le connaitrait pas encore, peux-tu nous présenter le projet spinnup ?
Noémie : Carrément ! Alors Spinnup est une plateforme de distribution digitale dédiée aux artistes émergents et auto-produits. Elle permet aux artistes indépendants de distribuer leur musique dans le monde entier à travers les plateformes de streaming et de téléchargement les plus importantes : Spotify, Apple Music, Deezer, Napster et tous les autres.
Comme la majorité des agrégateurs digitaux basiques, Spinnup garantit aux artistes le contrôle total sur leurs droits, et ils touchent 100% de leurs revenus. Les artistes gèrent leur compte eux-mêmes, ils ont accès à un tableau de bord personnalisé pour suivre leurs streams, leurs stats, leurs bilans de vente.
Le point important qui différencie Spinnup des autres acteurs du marché c’est le fait qu’on appartienne à Universal Music, ce qui nous permet de remonter régulièrement les meilleurs projets aux directeurs artistiques des différents labels, pour donner naissance à de belles histoires. On a déjà signé 18 artistes via Spinnup chez Universal en 2 ans en France, et on a aussi de nombreux artistes qui signent ailleurs, évidemment.
LFB :Vous êtes un service de diffusion mais aussi d’accompagnement, quel est votre rôle auprès des artistes ?
N : Nous nous sommes rendus compte du fait que beaucoup d’artistes se sentaient parfois seuls au démarrage et avaient besoin qu’on leur donne des clés, qu’on les accompagne et qu’on les mette en relation avec les différents acteurs du milieu de la musique. C’est ce qu’on essaie de faire lorsqu’on organise des conférences, des workshops ou qu’on va les rencontrer sur le terrain, au MaMA, JIRAFE ou autres ! L’idée est de les aiguiller dans les premiers pas du développement d’un projet, et de les aider à rencontrer les bons partenaires.
LFB : Peux-tu nous parler de Spinnup Lab et de votre première signature Danyl ?
N :Justement, parfois notre accompagnement pouvait être assez limité, vu le nombre d’artistes qu’on a sur la plateforme, et le fait que dans le cadre de Spinnup nous n’offrons pas les services d’une distribution améliorée ou encore moins d’un label.
Il y a certains projets un peu jeunes pour signer en label, et que nous avions envie d’emmener plus loin, c’est comme ça qu’est né le Lab.
Il s’agit d’un « centre de formation », un incubateur ou pré-label, qui dure un an maximum, est sur mesure selon les artistes et s’articule autour du digital (strategie de sortie, de playlisting, de promo etc), de l’image et du positionnement, ainsi que du live.
On l’a développé avec l’expertise de l’équipe digitale d’Universal, ainsi qu’avec nos différents partenaires (Groover, le Studio des Variétés, les festivals..)
Danyl est donc notre première signature, on l’a repéré sur Spinnup en avril 2019, rencontré et beaucoup suivi depuis, alors qu’on montait le Lab. Assez vite ça a été évident pour lui comme pour nous que c’était le type d’accompagnement qu’il lui fallait à ce stade de développement. On a eu un coup de cœur pour ce pianiste, rappeur multifacettes aux toplines ultra solaires et energiques ! Je vous invite d’ailleurs à aller écouter son premier EP « Partition » !
LF : Vous organisez des concerts à paris, êtes présents dans certains festivals comme le MaMa ou les bars en trans ; Est il important pour vous que les artistes rencontrent aussi leur public en plus des professionnels ?
N :Oui ! Les pros c’est une important, mais le live c’est clé pour construire son projet, tester des choses et effectivement rencontrer son public, sa communauté et savoir lui parler.
LFB : Pour la troisième année consécutive, vous avez lancé un appel à projet pour se produire au printemps de Bourges : Quel est le concept, Qui peut y participer et comment se fait la sélection ?
N : Tout à fait ! On travaille très bien avec le Printemps de Bourges depuis le début de Spinnup en France. On a commencé par avoir notre propre scène en 2018 au OFF du PDB, le Printemps dans la Ville, où nous faisions jouer 25 artistes. L’année dernière nous avons changé de formule pour rejoindre la programmation officielle du festival, et placé 8 artistes (2 artistes par jour) qui ont joué sur la Grande Scène Séraucourt, la plus grosse scène en programmation gratuite.
C’était un succès, on était ravis, 4 artistes sur 8 ont même signé chez Universal après ! Donc cette année, on réitère, on a lancé un appel à projets du 5 fevrier au 5 mars qui permet à n’importe qui de postuler en distribuant un titre sur Spinnup gratuitement avec le code PDB2020. Ensuite, la team Spinnup écoute tout, et on essaie de faire une sélection éclectique, aussi bien dans le style musical que dans le niveau de professionnalisation et d’entourage du projet. Le seul impératif est d’être capable de faire un live d’une trentaine de minutes.
C’est quoi le futur pour spinnup ? Quels sont les événements d’importance à venir et les artistes récents dont vous vous voudriez nous parler ?
On souhaite se développer encore dans ce qu’on sait faire : plus de festivals, plus de conférences, plus de soirées, et surtout aider encore et toujours plus d’artistes.
On espère également un beau développement pour le Lab, trouver de nouvelles pépites et les accompagner au mieux dans le démarrage de leur carrière.
Niveau actu, on organise très prochainement notre 10ème Spinnup Session au Point Ephemere, 2 jours, 10 artistes, des confs et un pitch : que des numéros 10 chez Spinnup !
C’est gratuit et ça promet d’être chouette : événement.
Et pour suivre nos coups de cœurs artistes, on poste tous les jours sur instagram, et d’ailleurs on répond à tout le monde, n’hésitez pas