ADN #234 : Allebou

Allebou : Dans le top 3 des meilleurs albums du rap français selon moi. Le fond, la forme, tout y est !
Youssoupha est connu et reconnu comme un des artistes qui écrit le mieux dans l’industrie musicale. En réalité je crois que j’aurais pu choisir 4 des ses albums tant sa musique m’a influencé. Sur cet album on ressent le travail, on perçoit qu’il est allé chercher des sonorités dans des styles musicaux très différents (jusqu’à l’électro). Le rendu est sublime.

C’est aussi sur cet album qu’il tourne la page de la polémique avec Eric Zemmour, d’une manière très subtile. “Espérance de vie”, “L’enfer c’est les autres”, “La vie est belle”… les amateurs de rap à texte seront servis.

Si je suis très fan des ses différents albums, c’est vraiment sur scène que je souhaite m’inspirer de Youssoupha. J’ai eu la chance de le voir à différentes reprises en concert. L’énergie qu’il dégage, sa prestance sont des aspects que j’essaye de répliquer sur scène lors de mes concerts.

Allebou : Au-delà des morceaux de Kery James, Sniper ou Psy 4 de la rime que j’écoutais par l’intermédiaire de mon frère, cet album de Sexion d’Assaut est le premier album que je me suis réellement approprié.
Je l’écoute encore de temps en temps, notamment lorsque j’ai appris que le groupe allait se reformer.

Pour moi il symbolise parfaitement le passage réussi de l’underground de leurs albums précédents, à une musique plus “grand public” avec des titres comme “Désolé” ou “Wati by Night”.
Si certains puristes peuvent se montrer critiques envers cet album, en regrattant il est indéniable qu’il a énormément contribué à populariser le rap en France.

A titre personnel, en me lançant dans le rap, j’ai beaucoup essayé d’imiter Lefa pour apprendre à poser ma voix sur l’instru. Il a une telle maîtrise dans la variation des flows que c’est une grande source d’inspiration.

Allebou : Oui c’est du boom-boom destiné à faire danser en boîtes de nuit, non il ne faut pas s’attarder sur les paroles.

Au-delà de cela, il faut reconnaître que cet album remplit bien la fonction d’exutoire. Il a forcément une valeur sentimentale aussi puisque c’était l’un des seuls albums que je possédais quand j’avais une dizaine d’années.

Si c’est un style assez éloigné de la musique que je produis, il y a de bonnes intuitions à piocher parmi certains morceaux. Je me le réécoute de temps en temps avec toujours autant de plaisir.

Allebou : Ce n’est pas l’artiste ni l’album le plus connu du grand public. Pourtant à l’époque où j’ai commencé à écrire mes premiers textes de rap et les freestyler dans la cour du collège, Fababy m’a beaucoup aidé.

C’est vraiment lui qui m’a permis de mieux percevoir comment se construisaient les punchlines et comment incorporer des jeux de mots dans l’écriture.

Certes, la plupart des morceaux ne suivent pas réellement de fil directeur et partent un peu “dans tous les sens” mais, selon moi, il fait partie des tous meilleurs punchlineurs de France. L’outro de l’album est clairement mon son préféré de l’album.

Allebou : C’est sans doute l’un des albums que j’écoute le plus récemment. Étant encore étudiant, j’aime réviser avec de la musique calme en fond sonore et l’album de Sofiane Pamart s’y prête parfaitement.

Je l’avais découvert quand il accompagnait Scylla sur de superbes morceaux qui lui permettaient d’exprimer son talent de compositeur. Il a contribué à rendre le piano populaire dans l’univers rap !