ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui on rencontre l’artiste solaire et lumineuse Éolîne, qui, après un passage à la fête de l’Humanité, jouera à Paris, au bar Les Coco’s.
Terrenoire – Jusqu’à mon dernier souffle
Éolîne : y a quelque chose d’hyper mélancolique dans cette chanson qui me touche énormément : je la perçois un peu comme une carte postale qui fige un souvenir précieux.
Impossible pour moi de l’écouter sans que ça me fasse quelque chose au cœur ; d’ailleurs, c’est rare que je dise ça pour un morceau, mais je ne la laisse passer dans ma playlist QUE quand je suis prédisposée à l’écouter d’une BONNE manière. Quand résonnent les premières notes de piano, j’ai toujours l’impression de rentrer à la maison. C’est très fort.
Jake Bugg – Simple Pleasures
Éoline : Quand je regarde dix ans en arrière, je me revois dans ma chambre d’adolescente en train de refaire le monde en écoutant Jake Bugg. Ce titre-là, je l’ai découvert un jour random, il pleuvait, j’étais en voiture avec mon père, je pensais connaître tous les titres sur le bout des doigts, mais il faut croire que je ne m’étais pas aventurée jusqu’au dernier pan du second album. Je l’ai écouté une fois. Deux fois. Trois fois. Mille fois.
Mon cœur était hyper euphorique de ce côté très progressif, des montées pré-refrains, de la sonorité de la guitare et de la voix de Jake Bugg.
David Bowie – Heroes
Éoline : Un classique parmi les classiques.
Quand j’étais plus jeune, il faut savoir que l’on était « musique sans être trop musique » à la maison ; je l’ai donc découvert un peu sur le tard en 2012, lorsque je suis allée voir un film appelé The Perks of Being a Wallflower. Ils jouent ce son dans une scène où les trois protagonistes roulent très vite sur la route et où Sam, interprétée par Emma Watson, se tient debout les bras en l’air, en liberté. Ils se sentent infinis ; et je ne sais pas si j’ai associé cette chanson à la scène ou si c’est celle-ci qui renforce cette image, mais c’est exactement ce que je ressens en l’écoutant. J’ai l’impression que vraiment tout est possible.
C’est l’un de mes artistes préférés encore aujourd’hui.
Neil Young – My My, Hey Hey (Out of the blue)
Éoline : Cette chanson est pour moi la juste définition de quelque chose de doux, de brut et de prenant : que ce soit de l’harmonica à la voix quelque peu fragile de Neil Young (d’une justesse incroyable en termes d’émotion), de ces arpèges de guitare folk aux sons de la foule dans le fond, tout y mérite sa place. Ni plus, ni moins. C’est l’assemblage parfait.
Le Remaster 2016 du morceau permet vraiment de profiter de cette pépite.
Billie Eilish – Happier than Ever
Éolîne : À mes yeux, cette chanson représente réellement une claque auditive. C’est l’un des morceaux, je le crois, que j’estime être l’un des mieux produits de notre génération. Finneas est un producteur absolument hors-pair, un génie même, et Billie Eilish a une justesse d’interprétation qui m’inspire à me dépasser un peu plus tous les jours – sur ma capacité à être honnête dans l’écriture de mes chansons d’une part, mais également dans la manière de les retranscrire en live.
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