ADN #498 : Mélissende

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Avant de la retrouver au Motel le 18 octobre pour notre prochaine soirée, on vous invite à découvrir Mélissende Letty, qui nous partage ses inspirations.

@adelinerapon

Fourth of July – Sufjan Stevens

Il y a peu de chansons qui peuvent avoir le pouvoir de celle-là sur moi. Elle me réconforte autant qu’elle me serre le coeur, elle me rassure et me console. Je ne m’en lasse jamais, il y a toujours un petit détail de cette production qui m’apparaît, et j’en suis toujours autant émerveillée. 

L’album Carrie & Lowell, composé en hommage à ses parents, est pour moi un chef d’oeuvre de douceur et d’amour. 

Tout est juste dans cet album, il est purement sincère, jamais triste, toujours émouvant. La voix de Sufjan Stevens nous tient la main tout le long de la chanson pour se conclure  « we’re all gonna die », après tout, c’est aussi ça la vie 🙂

Je ne peux plus dire je t’aime – Higelin

J’ai grandi en écoutant Higelin. Il fait partie de mon enfance, de souvenirs joyeux. L’album Champagne pour tout le monde, caviar pour les autres  est incroyable de liberté. Il a la force de me rendre mon rire d’enfant et de me rappeler celui de ma grand-mère. Dans « je ne peux plus dire je t’aime » je suis toujours aussi frappée par la simplicité de la mélodie. Tout est évident : les accords, la mélodie, l’accompagnement de la guitare, les choeurs, et pourtant il fallait l’écrire. Tout y est sincère, une des plus belles chansons d’Higelin.

C’est aussi selon moi, la chanson la plus incroyablement écrite sur la fin d’un couple « Je ne peux plus dire je t’aime ne me demande pas pourquoi, toi et moi ne sommes plus les mêmes, pourquoi l’amour vient et s’en va. Si la solitude te pèse, quand le destin te mène ici, et qu’un ami t’a oubliée, tu peux toujours compter sur moi ». 

Je suis toujours aussi bouleversée quand je l’écoute.

I’ll be seeing you – Billie holiday

C’est une des voix qui m’émeut le plus sur cette terre. Billie a quelque chose dans la voix que les autres n’ont pas. Quand je l’écoute le monde semble plus juste, plus équilibré… Il y a tant de chaleur et d’apaisement dans ce morceau. 

Ce standard de jazz est un écrin de poésie, I’ll find you in the morning sun, and when the night is new, I’ll be looking at the moon, but I’ll be seeing you . 

Etre attentif à ce qui nous entoure, retrouver l’être aimé dans les beautés et les détails du monde, se raccrocher à la lumière, voilà ce que cette chanson ne manque pas de me rappeler à chaque fois. 

Pyramid song – Radiohead

C’est pas très original, mais je ne pouvais pas ne pas citer Radiohead. C’est vraiment le groupe emblématique des 90’s avec lequel j’ai grandi et dont je suis toujours aussi admirative. C’est mon premier grand amour musical. 

Etre aussi célèbre et arriver à faire encore des albums intéressants après tant d’années me fascine. 

Dans Pyramid song, il y a tout ce que j’aime de ce groupe, la répétition du piano hypnotique, la construction du morceau de façon assez circulaire, la libération à l’arrivée de la batterie, la voix de Thom Yorke, unique et transperçante. Et l’arrangement des cordes sur ce titre est incroyablement sublime.

Somebody already broke my heart – Sade

Il y a autant de présence que d’absence dans le timbre de la voix de Sade. La production de ce morceau est tintée des années fin 90/début 2000, avec un petit côté G-Funk que j’adore. Le mélange de groove et de mélancolie comme dans tous les titres de Sade est parfait. 

Finir la journée et faire à manger en écoutant Sade et en buvant un verre de vin est un petit rituel (certes un peu cliché) que j’adore !

(Re) Découvrir Mélissende Letty :

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