ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. À l’occasion de la release party de son EP Seconde Peau aux Trois Baudets vendredi 20 janvier, Ariel Tintar nous présente aujourd’hui les titres qui composent son ADN musical.
Zouk Machine – Maldòn
Le premier concert de toute ma vie. Je m’en souviens encore très bien : que des Antillais autour de moi, la communauté créole est très grande à Bordeaux. Elles jouent sur le parvis de la gare Saint-Jean (pavés roses, suie sur les murs – old school Bordeaux), j’ai l’impression d’être en Guadeloupe ; les food trucks, les odeurs, tout le monde parle créole hyper fort ! Tout y est !
Keith Jarrett – Köln Concert
Un peu cliché peut-être car c’est une référence, mais j’ai le souvenir d’avoir lancé ce morceau en allant en cours sur mon iPod, j’étais au lycée, et j’ai décidé de ne pas aller en cours mais de me poser et l’écouter en entier. J’ai été soufflé.
Radiohead – Paranoid Android
À l’époque, un copain me fait découvrir ce morceau : je me souviens, j’étais dans sa chambre et on regardait des shoes vintage (des Adidas boxe des années 90 !!!). Cette découverte m’a fait écouter ce groupe en boucle. Je suis resté bloqué pendant des années.
Damso – 911
Que dire de plus. Danser en écoutant ce titre, j’ai adoré ça ! Je ne sais pas pourquoi ce titre me plaît autant. Ma théorie : des guitares à la Mac DeMarco (hipster lord), et chanté par un gosse de cité qui dit qu’il est amoureux et que ça le surprend. Peut-être que ce titre est exactement moi.
Tavinho Moura – Cruzada
En entendant ça, je me dis qu’en fait, les compos de Radiohead sont surcôtées. Quand tu as goûté à la MPB (Musique populaire brésilienne) des 70s au Brésil, tu deviens accro.
Je me suis longtemps retenu de découvrir la culture brésilienne, j’étais dans une relation musicale assez malsaine et on me faisait comprendre que je n’y avais pas droit, qu’il me manquait une sorte de légitimité.
Quelle bêtise d’y avoir cru, c’était en moi depuis le début ! Une intro majeure, puis on rentre dans un couplet mineur : touché en plein cœur ! Merci à mon irmao (frère) et producteur Joao d’avoir fait ma culture brésilienne, et de m’avoir fait me rappeler que la musique appartient à tout le monde.