ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Lazy Queen viennent de sortir Growing Pains, un EP qui fait suite à leur dernier album, A Human Reaction (2022). Ils nous parlent à cette occasion des titres qui les influencent…
Shame – Adderall
FR : J’ai choisi ces chansons que j’aime en me basant sur ce que le reste du gang Lazy Queen et moi-même avons dit lorsque nous avons discuté de notre musique et de nos groupes préférés pendant les répétitions.
L’une d’entre elles est Shame, que nous sommes tous allés voir le sixième jour du tournage de notre nouvelle/prochaine vidéo musicale I See You. Nous étions tous fatigués, épuisés, avec de la pâte à cookie dans tous nos os, mais le concert était comme une piqûre d’adrénaline dans le cœur, et c’était la fin parfaite d’une longue, très longue semaine.
Et quand ils ont joué ma chanson préférée, Adderall, je n’ai pu que rester là et regarder avec de grands yeux, un sourire niais et tout le reste, pendant que Shame pinçait les cordes de mon âme. Et non, il n’y a pas d’autre façon de décrire un bon fromage sans être ringard. Et cette chanson est le meilleur fromage pour une longue journée de 144 heures.
EN: So I chose these songs that I like based on what the rest of the Lazy queen-gang and I have talked about when we discussed favourite music and bands during rehearsals.
One of which is Shame, which we all went to see on the sixth day of shooting our new/upcoming music video I See You. We were all tired, worn out, just cookie dough in all of our bones, but the concert was just like getting an adrenaline shot to the heart, and it felt like a perfect ending to a long, long week.
And when they played my favourite song, Adderall, I could only stand there and watch with big eyes, all goofy smiling and whatnot, while Shame plucked the strings of my soul. And no, there’s no other way to describe good cheese, without being cheesy. And that song is the best kind of cheese for a long 144 hours-day.
Viagra Boys – Worms
FR : Une autre chanson lente. Mais bon sang, si vous pouvez écrire une chanson lente et brûlante qui a toujours des accroches, des croches, des grooves et des cœurs brisés qui remplissent le trou du beignet comme celle-ci : J’achèterai tout le magasin de beignets et je le garderai pour moi. Et je me fiche de mourir d’avoir trop mangé, parce que je suis heureux.
C’est ce que je ressens à propos de cette chanson. De plus, en tant que bassiste, je ne peux m’empêcher de dire que cette chanson a tout ce qu’il faut pour être un classique. De belles paroles tristes, une ligne de basse subtile mais entraînante, et ce groove genre Tom Waits à la batterie et ces accords au saxophone( !), je veux dire… Allons ensemble à un enterrement et parlons de la vie et de la mort en écoutant cette chanson en arrière-plan.
EN: Another slow one. But damn, if you can write a slow, burning song that still has hooks, crooks, grooves and heartbreaks filling the donut hole like this one: I’ll just buy the whole donut shop and keep it all to myself. And I don’t care if I die from overeating, because I’m happy.
That’s how I feel about this song. Also, being the bass player, hearing that bassline moving the song, I can’t help, but say that this song has everything you would need in a classic. Beautiful sad lyrics, subtle, yet driving bass line, and that Tom Waits-drum groove and -saxophone licks(!), I mean come on… Let’s just go together to a funeral and talk about life and death while we hear this in the background.
Idles – Car Crash
FR : Je voulais un morceau de hip hop que les autres membres du groupe et moi-même aimions, mais je n’ai pas pu en trouver un immédiatement. Cette chanson d’Idles, j’ose le dire, est un banger hip hop pour les enfants du mosh pit. Le même type de sensation hypnotique et d’assurance que l’on trouve chez le rappeur et le producteur de son quartier. C’est aussi un peu fougueux et aboyeur, comme un chien, avec les dents qui grincent tout au long de la chanson. Et cette agressivité refoulée est quelque chose dont je pense que tous les membres du groupe se sentent proches lorsqu’ils jouent et font leur propre musique. Nous sommes tous des cousins éloignés dans la musique, je pense.
EN: I wanted some hip hop that I also knew the others in the band and myself love, but couldn’t come with one on the spot. This song by Idles though, I dare to say, is a hip hop banger for the mosh pit kids. Same type of hypnotic-feel and swagger that you’d find in your friendly neighbourhood rapper and producer. It’s also a bit feisty, and barky, like a dog, with your teeth grinding through the whole song. And that pent up aggression is something I think all of us in the band feel a close kinship to when playing and making our own music as well. We are all distant cousins in music, I think.
Turnstile – Blackout
FR: Un thème commun dans nos conversations de groupe a été de s’assurer que nous invitions le public à se laisser aller, de la manière dont il le souhaite, d’une manière positive et sûre pour toutes les personnes impliquées. Et je pense que Turnstile est un groupe qui fait cela de la même manière avec sa musique. Un hardcore sans peur avec des guitares des années 80, une production moderne et des accroches qui font mal aux oreilles : cette chanson a tout ce qu’il faut, et nous sommes tous gonflés à bloc en l’écoutant. L’ultime chanson « allons-y, amusons-nous et crions à pleins poumons » ? Affirmatif.
EN: A common theme in our band conversations has been to make sure that we invite the audience to let loose, however they feel like doing so, in a positive and safe way for everyone involved. And one band I think does that the same way with their music is Turnstile. Fearless hardcore with 80’s guitars sparkle and modern in-your-face production and earworm hooks; this song has it all, and we all get pumped up listening to it. Ultimate “let’s go, have some fun and scream our lungs out” song? Affirmative.
Louis Armstong – On A Cocoanut Island
FR : Un peu comme une blague interne au groupe, cette chanson fait sourire tout le monde lorsque nous commençons à la chanter ensemble avec nos voix ridicules de barbershop. Mais toute plaisanterie mise à part, c’est un vieil air sacrément entraînant, un bop quel que soit le point de vue que l’on adopte. Le temps ou l’espace, c’est sans fin. Et oui, je l’ai découvert dans le premier épisode de White Lotus, que je recommande également.
EN: A bit of an inside-band-joke, this song just puts a smile on everyone’s face when we start singing it together with our silly barbershop voices. But all jokes aside, it’s a damn catchy old tune, a bop either way you look at it. Time or space, it’s endless. And yes, I discovered it on the first episode of White Lotus, which I also recommend.