ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Les Sunday Charmers ont dévoilé il y a peu leur album, GRANDBLUE. L’occasion idéale de partir à la découverte des influences musicales qui guident le groupe belge.

Gang of Four – Damaged Goods
Dès l’adolescence, on s’est pris cette tornade du garage rock / post-punk en plein visage. Il y a un côté brûlant, une énergie viscérale, « écorché vif », qui a quelque chose d’extrêmement excitant. A peine le morceau commence, tu as déjà envie d’exulter.
C’est une énergie très addictive, immédiate, qui inspire à donner plus, et à une certaine générosité quand on compose, mais surtout quand on se produit en concert. Ça donne envie de crier, de transpirer et de se tordre dans tous les sens.
The Cure – Lovesong
The Cure a toujours été un groupe qui nous a accompagnés, et une grande source d’inspiration. Spécialement dans le processus de composition et de mise en musique de ce nouvel album. Il y a dans cette new-wave un son et une énergie bien particuliers, qui dénotent tous deux d’un ressenti à fleur de peau. Ce morceau Lovesong est comme une complainte, qui fait appel à quelque chose d’assez profond. De l’émotion brute.
Cola – Pallor Tricks
On trouve dans la musique de Cola une valeur ajoutée au post-punk si populaire depuis quelques temps, qui nous séduit beaucoup. Le chanteur scande de manière nonchalante avec beaucoup de panache, et musicalement on ne tombe jamais dans l’évidence ou la facilité.
Leur musique est souvent saccadée, et offre des structures, des progressions et des sonorités ultra savoureuses.
Mais surtout, outre le côté rock qui est évident, il y a chez eux un côté très mélodique, et une mélancolie bien à eux qui fait la différence. C’est un alliage qu’on essaie de mettre en œuvre dans notre musique.
dEUS – Roses
La scène pop-rock belge des années ’90 et ’00 nous a énormément influencés depuis la tendre adolescence, de par sa richesse, son mélange rugueux-mélodique et son côté légèrement fou, parfois. dEUS est un très bon exemple de cette folie douce, avec ce morceau « Roses » comme une bombe à retardement, un peu salissant, qui crée une tension palpable tout du long. Il y ce truc belge très organique, très mélodique, avec un ingrédient en plus inexplicable qui rend leur musique si spéciale.
Jimmy Hunt – Denise
On s’est mis à l’écriture en français assez tard, car la plume anglaise a toujours été plus fluide, et s’est toujours présentée comme une évidence. Au fur et à mesure s’est construit ce besoin de tenter de nouvelles choses, à force d’écouter de plus en plus d’artistes francophones.
Ce qui nous a mis le pied à l’étrier, ce sont principalement des artistes québécois comme Peter Peter, Lysandre, Lumière ou encore Jimmy Hunt.
Il y a chez eux une musicalité vocale et un lyrisme qui ont quelques points communs avec les anglophones, où la langue coule, avec aisance et rythmique. Comme par exemple dans ce morceau « Denise », qui développe une progression mélodique ultra soignée.