ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Alors que son nouvel album est prévu pour le 20 juin chez Mothland, on part aujourd’hui à la découverte des influences de Meggie Lennon.
Sam Evian – Time To Melt
J’ai découvert Sam Evian il y a environ huit ans avec son album Premium, et je suis tout de suite tombée en amour avec ce son baigné de nostalgie, qui rappelle certains mixes des Beatles à l’époque de Let It Be.
J’ai choisi ici une version live, parce qu’en jasant avec Sam, j’ai appris que l’approche live to tape du groupe — tout le monde qui joue ensemble dans la même pièce — a inspiré sa manière de produire. Et ça s’entend : c’est organique, vibrant, vivant.
Grizzly Bear – Yet Again
Ce que fait Grizzly Bear, c’est ce à quoi j’aspire. Une maîtrise des harmonies à faire frissonner, une beauté qui semble parfois accidentelle. Leurs voix se frôlent sans jamais se bousculer, leurs structures montent en spirale, et l’ensemble reste toujours parfaitement dosé — un doux chaos, cérébral mais comme Sam Evian, très organique.
Air – Biological
Air fait partie de mes groupes préférés. J’adore leurs synthés soyeux et épiques, ce qu’on n’entend pas mais qu’on ressent, et ce mix à la fois délicat et d’une précision redoutable.
C’est chic, mystérieux, et ça fait rêver. Biological me rend folle — ce rythme lent avec cette envolée en outro… oufff!
Jimmy Hunt – Les Moineaux et les loups
Jimmy prend ce qui peut sembler ordinaire et le transforme en extraordinaire. Il parle de tout et de rien avec une nonchalance qui désarme, une poésie qui arrive l’air de rien. Et les “ouin, ouin, ouin, ouin” dans cette chanson… ayoye. Plus blasé et efficace que ça, tu meurs!
Weyes Blood – Movies
Si Beck (époque Sea Change) avait eu un bébé avec Enya, il s’appellerait Weyes Blood. Une voix majestueuse, une présence quasi mystique, un son ample et cinématographique qui enveloppe, chavire et console à la fois. L’arpège en continu, qui glisse du synthé au violon, m’énergise, m’hypnotise et m’amène à rêver éveillée. Cette chanson, c’est une cathédrale flottante : solide, lumineuse, et doucement irréelle.