ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. CIELLE vient de dévoiler son nouveau morceau, Rockeuse, et en profite pour nous dévoiler les morceaux qui l’influencent.
Serge Gainsbourg – Le Serpent qui danse (texte de Baudelaire)
J’ai choisi ce titre parce que je fais respirer mes concerts en les ponctuant de récitals et de lectures poétiques.
J’écoute beaucoup de chanson française : Bashung, Nougaro, Lavilliers, Gainsbourg… Et réussir à mettre en musique les quatrains des Fleurs du Mal, ça me subjugue. Quelques soient mes lectures, je reviens toujours à Baudelaire. Il y a de l’absolu, de la mathématique, quelque chose de chirurgical dans un tel travail… Mais lorsque j’en viens à citer ce génie, je reste a cappella, comme si aucun de mes accompagnements n’étaient dignes de lui.
PPJ – Bicha
Je reste très curieux de ce qu’il se passe sur la scène actuelle. À côté de ma musique, je suis programmateur dans une salle de spectacle et je me dois de garder une veille sur ce qu’il se fait.
Ayant participé à la naissance du collectif la Darude, PPJ et ses influences eurodance est pour moi un des projets les plus excitants du moment. Ce mic-mac de pop brésilienne et de musiques électroniques parfois extrêmes, c’est très fort.
Alain Chamfort – Paradis (Paradis reprise)
Paradis, ça a été ma porte d’entrée dans la nouvelle scène francophone. En 2011, je découvre leur reprise de La Ballade de Jim et je comprends que je n’ai jamais entendu de chanson française sur de la house. J’ai aimé tout ce qu’ils ont fait, du premier au dernier morceau et leur reprise de « Paradis » est un de leurs titres les plus énergiques. Ces moments chantés sur des accords septième suivis de passages qui tapent, ça a vraiment servi de terreau à mon projet musical.
Faire – Oh Martha
Le rock, c’est eux. On allait à leurs concerts en grosse bande pour se déchirer les fringues et se taper sur la gueule dans des pogos suants.
C’est un peu des La Femme sous stéroïdes qui se seraient tué les tympans sur du hardstyle russe. J’ai choisi un morceau plutôt soft pour illustrer leur côté faux crooners décalés qui me parle. Ces gars-là peuvent te faire de la chanson électronique dans un esprit post punk / rock, et ça m’a beaucoup inspiré.
Underworld – Born Slippy (Nuxx)
Avant de me mettre à la chanson, j’étais surtout dj et essentiellement dans la techno et ses dérivés. Les titres d’Underworld me remplissent d’émotion, j’en écoute souvent le matin pour me mettre en route. « Born Slippy » mêle ces nappes qui sont chères au projet et ces rythmiques nerveuses et saturées qu’on retrouve dans certains de mes titres comme « Alcools ».
La dimension techno de ma musique ressort particulièrement dans le live.