ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. A l’aube de juillet, Feel sortait l’EP Beaux projets, belles souffrances, pour la peine, il nous a divulgué les belles œuvres qui ont inspiré ce beau projet.

Richard Bona – Ekwa Mwato
FEEL : C’est un artiste camerounais.
Cette chanson me procure beaucoup de nostalgie parce que je l’écoutais dans la voiture de mon père. C’était de la vraie musique à mes yeux.
J’ai redécouvert le titre vers 15 ans parce que je m’intéressais beaucoup à la musique. A cette même période, je suis tombé amoureux. Ce qui fait que ce morceau me rattache à mes premiers émois.
Cette musique traverse ma tête depuis que je suis né.
GoldLink Ft April George – Rough Soul
FEEL : J’étais obligé de mettre un morceau de GoldLink. Il m’a traumatisé quand il a commencé en freestylant sur des instrumentaux de Kaytranada que je venais de découvrir aux alentours de mes 16 ans.
Il mélange énormément de house avec des sonorités soul tout en rappant dessus et ça m’a assez marqué. Il a influencé ma manière de rapper parce qu’il frappe très vite mais ça reste mélodieux.
Frank Ocean – Sweet Life
FEEL : La douceur incarnée. C’est encore une fois de la musique qui me rappelle des souvenirs. Je sais que tout ce que je fais est centré par rapport à ce que j’écoutais avant. Mon style est grave marqué par mes influences.
Au moment où il sort, j’écoutais beaucoup de rap et r’n’b américain et je me souviens l’avoir fait découvrir à ma soeur. Après j’ai saigné l’album et ça a été ma première claque avec Frank Ocean.
PARTYNEXTDOOR – P3
FEEL : J’étais obligé de mettre du PARTYNEXTDOOR mais je ne savais pas quel morceau alors j’ai choisi mon album préféré. C’est un peu le r’n’b qui m’aurait avec le temps. Il a été précurseur de fou.
J’écoutais déjà Drake à fond et quand il a rejoint OVO il y avait encore plus d’engouement autour de sa musique. J’aime grave comment il manie le r’n’b. Avant, les codes restaient vieillissant, ce que je peux aussi reprocher au r’n’b français. Mais quand P3 est arrivé c’était complètement différent que ça soit en termes de production ou de grain de voix.
Ateyaba – Ateyaba
FEEL : C’est l’époque où je découvre le rap français. Je venais d’une école plus américaine et c’est justement quand les Français ont commencé à faire de la musique comme celle que j’écoutais avec notamment Ateyaba que je me suis penché sur ce qui se faisait en France.
Lui en plus, il kickait sur des ambiances électroniques, c’était assez innovant et ça a pas super mal vieilli parce que c’est très bien produit avec pas mal de samples. Tout en parlant de sujets importants. Ce qui fait que j’ai aisément pu me retrouver dans sa musique.
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