ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de la sortie de Seven Heaven, on plonge dans les influences musicales de HIDE.
Wire – Another the letters (Album chair missing)
On y retrouve, dans ce titre et dans l’album entier, l’essentiel de ce qui, pour moi, a influencé la scène post punk moderne ou moins moderne comme l’album echoes de The Rapture.
Cet Album, Chair Missing, est une découverte à chaque écoute. De l’instrumentation à la composition. Du choix des instruments aux choix des textures.
C’est un peu mon livre de chevet pop, punk, rock
Michelle Blades – Time and Water
C’est une artiste que j’affectionne particulièrement de part ses propositions musicales toujours étonnantes et éclectiques
Le texte de Time and Water me plonge dans un espace temps où il est permis d’être solitaire, où la distance devient une alliée.
Sufjan Stevens – Come on! Feel the Illinoise!
C’est mon guitariste Cholo qui m’a fait découvrir Sufjan. C’est bien de découvrir encore des choses. Et Illinoise est un album qui m’a instantanément parlé. On y entend des instruments utilisés dans les cobla. Les cuivres et surtout le tible, un instrument traditionnel Catalan. L’entendre sur des compositions outre atlantique de cette qualité dans un style inhabituel à son utilisation, déstabilise fortement. Et c’est ce que j’adore. Être déstabilisé. Ce disque est une fête, tout comme les fêtes de Catalogne qui me rappellent mon enfance.
The Limiñanas & Bertrand Belin – Au début c’était le début
Intimiste et puissante, c’est une chanson émotionnellement forte, d’une simplicité vertigineuse
Un texte qui ne lâche pas l’attention de l’auditeur tant on perçoit le suspens mots après mots, phrases après phrases
Un titre avec lequel il est permis de voyager à vie
David Bowie – Song for Bob Dylan
Enregistré au milieu de l’année 71, c’est un titre au multiple version studio. Juste une a été retenue. Cela m’a toujours intrigué de pouvoir connaître et écouter les versions d’un même titre. Aimer un titre c’est subjectif. Et heureusement. Bowie revendique les références au style de son aîné. Dur de voir si ceci est parodique ou servilement imité. Mais en matière de détermination c’est un homme dont je me suis beaucoup inspiré.
King Gizzard and the Lizard Wizard – Rattlesnake
King Gizzard est ce que CAN serait s’ils étaient mathématiciens. J’aime la technicité à petite dose. Mais cela me nourrit pour ensuite épurer et régurgiter ce genre d’influence. Ce titre est (un long) concentré d’énergie pure et de sobriété, quelque part.
The Doors – Rider on the Storm
C’est une époque où le groupe était en phase sur scène et en studio. Lorsque cette magie opère c’est un sentiment très gratifiant de partage. C’est ce qu’on apprend de groupes du genre et de l’album L.A Woman.
Les progressions harmoniques sont nonchalantes. Et en même temps c’est un trip de folie qui traverse les générations. Il est fédérateur et d’actualité. Les orages et la pluie se font rare de mon côté de la France et ce titre, dans un élan de spiritualité, pourrait faire office de danse de la pluie, peut-être.