ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Lauréat du FAIR et récent gagnant du prix des INOUïS du Printemps de Bourges, le stéphanois Brique Argent nous raconte aujourd’hui ses influences musicales.
RETROGRADE – James Blake
Cette chanson est arrivée en 2015 dans ma vie, elle est issue de l’album Overgrown de James Blake. Album que j’écoute énormément, je crois que c’est mon album préféré de toute ma vie. De la douceur électronique. Retrograde m’évoque mes trajets en métro pour aller à la fac, James Blake me donne envie de singularité et de réinventer ce que je suis en train de faire en permanence.
HAMMER – Nils Frahm
Les pianos qui ne s’arrêtent jamais, les gouttes de transpiration s’effondrent sur les touches blanches et noires. HAMMERS est une chanson assez brutale, presque violente. Je ne sais pas ce qu’elle raconte exactement, c’est difficile d’ailleurs d’expliquer ce qu’une chanson nous fait ressentir. Nils Frahm en tout cas m’a conduit à aimer les pianos, les notes en continu, et l’amour pour les mélodies qui tournent et qui tournent à l’infini, jusqu’à avoir très mal aux avant bras.
LA RITOURNELLE – Barbara Pravi
J’ai découvert ce track en live. Le monde s’est un peu arrêté, j’étais à un concert et tout d’un coup, je me suis retrouvé dans un grand théâtre. La lumière s’est presque éteinte et Barbara Pravi se retrouve assise sur une chaise en bois à se raconter, long monologue sur l’oubli et la folie.
Extrêmement puissant pour moi ce moment.
J’aime l’idée d’aller au delà du concert et de mélanger les arts. De bousculer en proposant du théâtral, arrêter le temps.
Barbara Pravi est ma plus belle découverte musicale de ces deux dernières années. Son album « On n’enferme pas les oiseaux » me bouleverse et me fait beaucoup de bien à la fois. Il m’était familier à sa première écoute.
I’M TIRED – Labrynth, Zendaya
C’est une chanson issue de la saison 2 de la série Euphoria. Ce titre est extrêmement puissant autant dans la production musicale que dans le texte et que dans l’interprétation.
Il faut écouter la version bonus, dernière place dans l’album avec Zendaya qui chante. Étonnamment c’est une chanson qui me donne énormément d’espoir dans mes échecs et mes combats avec moi-même. Entre résister et lâcher-prise, combattre et se laisser porter. Cette série me semble importante, autant que les albums de Labrynth qui l’accompagnent. Électronique et organique.
JESUS JAZZ – Jazzboy
Encore une fois, découverte de ce track à travers un live, sur YouTube cette fois. Jazzboy ensanglanté, hurle dans un micro face à des visages perplexes.
Je crois que c’est cette vidéo qui m’a le plus donné envie de singularité et d’avoir une réelle proposition artistique sur mes lives. J’en ai toujours eu envie au fond de moi mais je ne m’en étais pas rendu compte. Je pense que j’avais besoin de trash et de sub qui font mal au ventre.
L’idée d’une douce violence, de passer du très chaud au très très froid. L’oppression qui ne dure pas. L’idée de transformer un concert en un véritable show. Trouver un nouvel espace pour proposer notre musique avec une approche différente.