ADN #575 : COUTURIER

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Alors que le Mégaphone Tour démarrera sa tournée Nord-Ouest à partir du 15 mars, on part à la découverte des artistes de la sélection qui participent à cet acte 3. Cet après-midi, c’est COUTURIER qui nous dévoile ses influences.

Crédit : Matéo Picard

Charles Aznavour – Hier encore

J’ai toujours eu l’impression que nous partagions des sujets communs. Dans cette chanson, il parle de son rapport au temps qui passe, face à lui-même et avec les autres. Les sujets qui m’animent en ce moment tournent autour du temps. L’amour, l’âge et la mort. Évidemment j’ai beaucoup écouté Charles Aznavour pour ses magnifiques mélodies, mais ce que j’aime le plus, c’est de sentir ce qui le bouleverse au plus profond. Les mots justes sur des mélodies incroyables.

Flavien Berger – Léviathan

J’aime son rapport aux instruments. Il joue beaucoup avec des instruments analogiques, et prend le temps de les laisser s’exprimer. C’est d’ailleurs grâce à sa musique que j’ai découvert les arpeggiators, successions de notes programmées pour jouer dans un pattern choisi. Ils sont un moyen formidable de travailler la rythmique du jeu et sa texture en même temps. Dans ce morceau de 15 minutes, la texture du son n’est pas quelque chose de linéaire, elle a une évolution comme le vent qui souffle, imprédictible. Elle nous échappe, on ne peut que regarder passer les notes.

Sébastien Tellier – Love

Je suis un grand romantique, et j’imagine que Sébastien Tellier l’est aussi ! Sa musique est nostalgique, pleine de tendresse écrite et de sensualité harmonique. J’aime écouter « Love » face à la mer, quand le temps s’arrête et nous laisse contemplatifs. Sa musique a des couleurs que je trouve belles et qui me font repenser à mes premiers amours. Le clip est tout ce que j’aime, plein de couleurs, hyper cheesy et plein d’amour !

The Do – Dust it off

Ce groupe est pour moi un des plus grands groupes de la Pop Alternative aujourd’hui. J’aime profondément écouter leurs morceaux, dont les structures me surprennent. On y trouve beaucoup de synthétiseurs et beaucoup d’éléments organiques. C’est la musique électronique qui vit, au service de mélodies puissantes et textes poignants. Je vois « Dust it off » comme une comptine de sorcière, si douce et si puissante. Elle me transperce avec une lame qui ne ressortira jamais.

Ichon – C’est pas le moment

Ichon satisfait chez moi des envies de groove et d’impact. J’adore le fait qu’il ait une plume franche, touchante, et des arrangements musicaux hyper fins. Il fait toujours un gros travail esthétique sonore, ce qui me fait voyager dans mes pensées. Dans « C’est pas le moment », il traite d’un sujet complexe qui se veut intuitif : le bon moment pour avancer à deux. J’ai toujours adoré les chansons qui me laissent sur une réflexion. Il y a aussi sont rapport à l’image, il propose un personnage hyper singulier, un viril féminin sensationnel.

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