ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, pour la sortie de Nuits d’ailleurs, René Bergier, chanteur de LUPO, nous dévoile les influences du groupe.
Noir Désir – À l’envers à l’endroit
Noir Dez ! Ça a été une révélation pour moi au lycée, j’ai pris en plein cœur les textes et la voix de Cantat, porté par cette onde rock et chamanique en français.
Les textes très imagés, poétiques m’ont tout de suite transporté, c’est la première fois qu’un groupe français avait ce pouvoir hypnotique pour moi. Lorsque le projet s’est arrêté dramatiquement en 2003, j’étais au maximum de mon amour pour leur musique, ça m’a beaucoup heurté.
Michael Jackson – Who is it
Michael Jackson, c’est, comme pour beaucoup de jeunes nés dans les années 80, un raz-de-marée émotionnel. Je suis en CM1 quand on m’offre l’album Dangerous en cassette et une VHS des clips. Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait, je pouvais regarder les vidéos 10 fois d’affilé, j’essayais les mouvements de danse dans ma chambre, c’est tellement une révolution musicale, artistique, globale.
C’est aussi l’arrivée de la culture américaine qui emporte tout sur son passage, je découvre Michael en même temps que les Bulls de Jordan et les 2 MJ recouvrent en posters les murs de ma chambre !
Bob Marley – War
Je considère la musique de Marley comme parfaite, dans le sens où je peux l’écouter à tout moment de la journée, dans tout contexte, je sais que je ne m’en lasserai jamais. La voix me donne des frissons systématiques.
Ado, j’étais tellement fan que j’avais gravé des CDs par chanson, par exemple j’avais un cd WAR avec 12 versions live de War. Une sorte d’adoration qui dure.
IAM – Demain c’est loin
Chanson fleuve qui clôture le meilleur album de rap français de tous les temps.
Fin des années 90, découverte du rap avec cet opus, incroyable !!!
En 15 jours, on connaît tous les morceaux par cœur, on chante les couplets en boucle au collège.
Un an plus tard, Shurik’n sort son album solo « Où je vis », c’était énorme, quelle époque… La coupe du monde, le rap, le jogging dans les chaussettes, les clopes près des scooters, la fougue adolescente.
Radiohead – I Might Be Wrong
Un bonbon mélancolique ! Tu marches en ville avec l’album Amnesiac dans les oreilles, tu regardes les passants, les rues monochromes, les lumières aux fenêtres, tu te sens différent, en retrait du monde, comme dans un film de Lynch, entre questionnement existentiel et voyage astral.