ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Alors que le Mégaphone Tour démarrera sa tournée Nord-Ouest à partir du 15 mars, on part à la découverte des artistes de la sélection qui participent à cet acte 3. Cet après-midi, c’est Oré, marraine de cette troisième tournée, qui nous dévoile ses influences.
Fixture Picture – Aldous Harding
Aldous Harding est une artiste que j’ai beaucoup écoutée ces dernières années. Ses chansons et sa voix sont magiques, tout en gardant une forme de simplicité, aussi dans l’image.
Elle a aussi un côté un peu imprévisible, un peu fou qui ne déteint pas sur son élégance. Les sonorités de son album Designer me rappellent celles d’Harvest, l’un des nombreux albums de Neil Young, qui est certainement l’un de mes albums préférés.
Santa Maria De Feira · Devendra Banhart
Cette chanson est celle qui ouvre l’album Cripple Crow de Devendra Banhart. J’ai vraiment adoré cet album et cette chanson. A chaque fois que je l’écoute, elle opère comme un généreux rayon de soleil sur moi.
Sur la route de Memphis · Eddy Mitchell
J’ai choisi cette chanson parce qu’Eddy Mitchell est le souvenir musical le plus lointain que je conserve de mon enfance, et cette chanson est particulièrement bien écrite.
C’est l’adaptation d’une chanson populaire américaine, qu’eddy Mitchell a lui-même écrite en changeant la forme du storytelling (comme l’a fait Joe Dassin avec la chanson Marie Jeanne).
A la première écoute on pourrait la croire naïve mais ce n’est pas le cas, chaque mot est choisi avec précision. Elle me rappelle l’ambiance du livre Leurs enfants après eux, de Nicolas Mathieu.
God Only Knows · The Beach Boys
Ici les Beach Boys, qui sont ma période de passage à la dizaine, même une grande partie de mon enfance. Je crois que j’ai toujours voulu garder quelque chose de lumineux qui vendrait en grande partie d’eux.
J’adore les harmonies de la famille Wilson, un peu dans la même veine que les Simon and Garfunkel (que je cite à la volée parce que je suis limitée à 5 liens youtubes).
Les deux groupes sont de grandes références pour moi. Pour en revenir à God Only Knows, c’est une belle et simple chanson qui me met toujours un peu la larme à l’oeil.
FIP
FIP : bon là je triche un peu.
A la fois pour citer mille références en une, mais aussi pour faire savoir que cette perle de la radio publique française est écoutée. Lors de la fermeture des antennes régionales, j’ai vraiment pris conscience que d’un jour à l’autre, et aux gré de quelques décisions politiques, cette radio pouvait être modifiée en profondeur (voire disparaître – oui j’imagine le pire).
Et je dois avouer que ça m’handicaperait terriblement : je l’écoute du matin au soir, et sans rire elle a un impact positif sur mon moral. Les programmatrices.teurs ont le don de faire faire progresser les musiques entre elles assez naturellement, à la fois de manière surprenante et cohérente.
Et sans oublier les légendaires fipettes, toutes ces personnes rendent cette radio géniale.