ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, on vous partage un numéro spécial de notre interview ADN et on laisse la parole à Zazie Tavitian, créatrice et productrice de Podcasts, qui nous parle de ses morceaux et podcasts favoris pour la sortie de Dans Le Ventre, son podcast pour Sony Music France.
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l’ADN en chansons de Zazie Tavitian
The Ramones – Havana affair
J’ai eu un petit passé punk, je jouais de la batterie (mal) dans un groupe et toujours le même rythme. Mon excuse était que je jouais comme “les ramones.” J’écoute souvent cette chanson avant de faire un truc stressant.
Nada – ma che freddo fa
Mon copain est italien, je me suis mise à écouter un peu de musique italienne depuis que je le connais. Je ne comprends toujours pas les paroles mais j’aime bien les chanteuses des années 70 comme Nada ou Patty Bravo.
Mano Negra – Pas Assez de Toi
J’ai reçu la compil de Mano Negra pour mes 12 ans Le Best Of de Mano Negra. Et depuis je n’ai jamais cessé d’écouter. C’est la musique que j’écoute quand j’ai pas d’idées, c’est comme se faire un plat de pâte. Simple, réconfortant.
John Lennon – Jealous Guy
Comme beaucoup j’ai été une grosse fan des Beatles. Enfant je dansais sur les compils bleus et rouges en rentrant de l’école avec mes sœurs. Pendant le premier confinement j’ai trouvé un endroit dans le 18ème où les voisins donnaient un spectacle à tour de rôle dans la cour à 19H pétante. Ça a remis un peu de joie dans cette période morose. Un soir un rocker déguisait en femme a joué Jealous Guy et j’ai découvert ce titre que je ne connaissais pas.
The slits – Ping Pong Affair
J’ai découvert ce groupe de meuf punk anglaise quand j’ai commencé à jouer de la batterie avec un groupe de fille .J’étais complètement fan d’elles et de ce morceau que j’écoutais en boucle dans mon MP3. Je l’aime toujours.
Les cinq podcasts favoris de Zazie Tavitian
Cerno l’anti enquète
Julien Cernobori a découvert que des tueurs en série avaient habité dans son immeuble. Paulin et Maturin qui tuaient des vieilles dames pour leur soutirer de l’argent. Il a décidé de partir sur leurs traces et de raconter aussi l’histoire de leurs victimes oubliées. Il a créé toute une communauté qui l’aide dans son enquête. Il est déjà à 70 épisodes et ne sait pas où “tout ça va le mener”. C’est une sorte de travail expérimental génial, très humain et porté par une écriture sonore soignée.
Françoise, la résonance de la déraison.
Françoise est une vieille dame que nous croisions souvent dans le 5ème arrondissement où une amie vivait. On avait l’habitude de l’entendre gueuler dans la rue, et elle nous réclamait souvent des clopes, de l’argent ou un steak.
Quand j’ai découvert qu’il existait un podcast sur elle j’étais ravie. J’ai donc découvert sa vie très émouvante, et aussi ce collectif de création de podcast Transmission dont j’aime beaucoup le travail.
On est chez nous
Sophie Marie Larrouy sillonne la France pour rencontrer des personnes et raconter leurs histoires.
Le pitch peut sonner lambda mais pas du tout, c’est humain vivant, trés émouvant et c’est aussi porté par son écriture très singulière et inventive que j’aime beaucoup. Belle réalisation également.
De Guerre en Fils
C’est un des premiers podcasts qui m’a fait aimer le podcast et grâce auquel j’ai réalisé la puissance que pouvait avoir ce médium pour raconter des histoires.
François Perrache y raconte l’histoire de son grand père résistant pendant la seconde guerre mondiale mais dont le rôle pendant la guerre d’Algérie est bien plus trouble. Très inventif sonorement parlant aussi !
Les chemins du désir
Claire Richard raconte dans une fiction portée par la réalisation de ce qui a construit son désir.
Sans aucun tabou, avec une réflexion très profonde et honnête. J’ai écouté ce podcast en voiture et je suis restée scotchée devant tant de profondeur et de liberté dans l’écriture.
Un podcast qui nous fait forcément nous interroger sur nos propres désirs et revoir défiler en même temps qu’on l’écoute tout un pan de notre vie.