ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Adrien Soleiman dévoile aujourd’hui Belle Jazz Club et, à cette occasion, en profite pour nous dévoiler ses influences musicales.
The Durutti Column – Home
The Durutti Column est un groupe post-punk britannique que j’ai découvert grâce à Clara 3000, dans un moment suspendu au cœur de la nuit. Ce projet mené par le guitariste Vini Reilly reflète parfaitement son style unique. Ce morceau, sorti en 1990, m’a profondément marqué : une loop de drum machine, des nappes de synthé, et cette guitare libre qui évolue avec une originalité déconcertante. Minimaliste et mélancolique, ce titre incarne l’idée de créer des atmosphères fortes avec peu d’éléments. Une approche qui a beaucoup inspiré mon propre processus créatif.
Norman Salant – Bowieszawa
J’ai découvert Norman Salant il y a quelques années, et je me suis immédiatement identifié à son univers. Son premier album, Saxophone Demonstrations (1982), est une œuvre précurseur, enregistrée sur un simple 4 pistes. Il y explore des textures inédites grâce à des pédales d’effets et un usage détourné du saxophone. Cette capacité à repousser les limites d’un instrument et à réinventer ses usages résonne profondément avec ma démarche artistique.
Pharoah Sanders – Love is everywhere
Pharoah Sanders est une légende, tant pour le saxophone que pour l’héritage spirituel qu’il a laissé derrière lui. Ce morceau, en particulier, me touche profondément. Rien que son titre invite à croire en l’amour et à l’idée de communion. Cela reflète l’essence même de mon album : un grand ensemble où règnent bienveillance et amitiés de longue date.
Limousine – Princesse coquillage
Limousine est un groupe français où l’on retrouve Maxime Delpierre, un guitariste incroyable qui fut aussi mon professeur au CIM, et Laurent Bardainne, saxophoniste et claviériste de Poni Hoax. Ces musiciens incarnent une génération qui a su mettre sa formation jazz au service d’autres horizons musicaux. Ce morceau reflète cette souplesse et cette richesse artistique, des qualités qui m’inspirent encore aujourd’hui.
Charles Mingus – Track A- Solo dancer
Charles Mingus, c’est un monument. J’aurais pu choisir n’importe quel morceau de sa discographie tant son œuvre et sa personnalité m’inspirent. Ce titre, cependant, est une pièce maîtresse dans l’histoire du jazz, notamment pour son orchestration.
Pour moi, Mingus, c’est l’autorité, le chef d’orchestre, une force indomptable. Sa musique déborde d’une énergie brute, presque vitale, comme si chaque note portait une urgence de vivre.
Cette intensité m’émeut profondément.