Entrevue Musique & Enfance #3 : ALIAS

Dans notre esprit, l’enfance et la musique sont fortement liées, l’un nourrissant l’autre et inversement. Cet été, entre la France et le Québec, on est allé à la rencontre d’artistes qu’on affectionne pour discuter avec eux de leur rapport à la musique dans leur enfance et de l’enfance dans leur musique. Des conversations souvent intimes et qui débordent parfois. Pour ce troisième rendez-vous, on est allé retrouver ALIAS pour parler de batterie, de conservatoire et de l’importance de faire de la musique pour soi.

La Face B : Est-ce que tu te rappelles de tes premiers souvenirs musicaux ?

ALIAS : Ouais, alors je me souviens, c’est drôle que tu me poses cette question là, parce que je me souviens de la première fois qu’on m’a acheté un album, c’était à mon anniversaire, je ne sais pas quel âge j’avais, mais c’était autour sûrement de 11 ans.
C’était une amie à moi qui ne savait pas ce qu’elle m’achetait, elle m’avait offert un album avec une sorte de peinture dessus, avec un gars qui avait une guitare, et c’était un fond bleu, je me souviens, c’était vraiment une peinture un peu abstraite… et c’était l’album de Téléphone, où il y a un autre monde.

Et sinon, la première fois que j’ai touché à un instrument, c’était à la batterie. C’était dans mon école primaire, il y avait mon prof de batterie, Lionel, qui était venu faire une sorte de démonstration, et puis pendant qu’il avait le dos tourné, j’étais allé derrière la drum, puis il était revenu dans la salle, il m’a dit tu devrais continuer.

LFB : Justement, est-ce que tu as pratiqué un instrument dans l’enfance, et est-ce que c’est toi qui as choisi de le faire, ou est-ce que c’était tes parents qui t’ont incité ?

ALIAS :Dans ma famille, oui, j’ai une tante qui est prof de piano, j’ai mon père qui fait de la guitare, mon frère qui fait de la guitare, j’ai mon oncle qui fait de la drum, mais ça n’a jamais été vraiment mon père, il jouait juste de la guitare à la maison.

Mais sinon en général, dans ma famille, c’est tous des militaires ou des avocats, mais j’ai sûrement été influencé, oui. Mais ils ne m’ont jamais dit « fais de la musique ».

LFB : Et du coup, qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique, d’aller vers l’instrument ?

ALIAS : La première fois que j’ai entendu de la drum. Tu sais, la première fois que tu entends de la batterie, tes oreilles ne sont pas préparées, et c’est quand même un instrument qui est assez fort, ça m’avait pété les deux oreilles. J’avais bien aimé ça.

LFB : Tu veux dire, c’était la batterie toute seule, ou la batterie dans un groupe ?

ALIAS : Non, c’était vraiment la batterie toute seule. C’est ça, c’est devenu mon prof de batterie par la suite. C’était vraiment juste quelqu’un qui était venu avec des percussions, une batterie, et puis on était gamin, c’était en école primaire.

LFB : Mais du coup, la musique, même avant ça, c’est quelque chose qui a toujours fait partie de ton existence, tes parents t’ont donné une éducation musicale, une ouverture vers ça, ou c’est quelque chose que tu as creusé toi-même ?

ALIAS : C’est quelque chose que j’ai creusé parce que je me suis dit que c’était la seule chose que je pouvais faire où je n’étais pas mauvais, dans le sens où je n’étais pas bon à l’école.

J’étais un peu un cancre, j’avais un peu un problème d’attention, j’avais des mauvais résultats. En même temps, à côté, j’ai commencé à la batterie, j’ai pris des cours de batterie, ensuite je suis allé au conservatoire, ça, ça marchait bien, même si je me suis fait quand même virer trois fois du conservatoire. Et puis finalement, mes parents et moi, on s’est vite dit que si je voulais faire quelque chose dans la vie, il vaut mieux que ce soit de la musique.

LFB : Est-ce que tu as l’impression que c’est ça qui t’a donné une structure dans ton existence et que tu aurais pu dévier si tu n’avais pas eu la musique ?

ALIAS : Je ne pense pas, parce que comme je te disais je viens d’une famille de militaires. Tu sais, j’ai travaillé au lycée militaire pendant trois ans… Je travaillais à la banque, je travaillais au lycée militaire et puis de temps en temps, le soir, j’allais faire des concerts.

Mais non, c’était la seule possibilité pour que je puisse développer une carrière. En fait, d’avoir un métier, tout simplement.

LFB : Et comment tu vois tes goûts musicaux qui ont évolué entre l’enfance et l’adolescence ? Et est-ce que tu as l’impression que tes goûts musicaux se sont figés à un moment ou est-ce que c’est quelque chose qui continue d’évoluer ?

ALIAS : Je pense que ça continue d’évoluer. J’ai l’impression d’avoir toujours des années de retard sur ce que j’écoute. Mais j’ai commencé avec des cassettes dans mon Walkman de Van Halen. J’écoutais ça à fond.

Ensuite, quand je me suis mis à la batterie et qu’il fallait que j’aille au conservatoire, je n’avais pas d’autre choix, il fallait que j’aille en jazz.. La musique actuelle, je pense que ça n’existait pas encore à l’époque.

Je détestais le jazz, mais j’ai appris à aimer ça. Je pense que ça m’a fait découvrir d’autres choses, comme la soul, la Motown, tout ce qui est un peu relié au jazz. Mais sinon, j’ai l’impression d’avoir toujours été sur une constante du rock et du hip-hop.

C’est toujours revenu à un moment donné. J’en écoutais quand j’étais petit, que ce soit du Wu-Tang Clan ou du Van Halen. Ensuite, beaucoup de jazz au conservatoire pendant 7 ou 8 ans.

Mais toujours à côté, j’écoutais du Van Halen, du Led Zeppelin, des trucs comme ça, et du hip-hop. Et après, maintenant, on me dit souvent que ça se voit dans ma musique que j’écoute du hip hop. Il n’y a pas nécessairement des influences, mais une approche qui est un peu différente.

Que ce soit enfance, adolescence ou adulte, c’est une ligne, mais avec des branches qui évolue.

LFB : Tu parles de conservatoire. Est-ce que tu as l’impression que la théorie du conservatoire en France, c’est quelque chose, quand tu fais de la musique qui est différente, que tu as besoin de déconstruire énormément, ou tu as gardé des choses ?

ALIAS : En fait, c’est drôle parce qu’on parlait un petit peu avec mon père il y a deux jours. On parlait de ce que m’a apporté le conservatoire.

C’est mes parents qui m’ont mis au conservatoire à l’époque, qui ont payé pour que je puisse suivre des cours là-bas. Puis moi, j’ai toujours dit, ce qui a allumé quelque chose qui déplaisait mon père, que ça ne m’a rien apporté le conservatoire. Un diplôme, ça ne sert à rien.

Et puis quand je vois aujourd’hui que j’ai le bac ou que j’ai un diplôme au conservatoire, ça ne me sert strictement à rien dans ce que je fais aujourd’hui. Donc je le dénigre un peu. Et en même temps, je donne raison un peu aussi à mon père.

Je pense que ça m’a apporté une approche, une façon de voir les choses dans la musique qui est un petit peu plus chirurgicale, mais qui n’est pas académique nécessairement. C’est le côté académique que je déteste en fait, parce que je trouve ça tellement bizarre de devoir attribuer une note ou une médaille à quelqu’un qui fait de la musique.

Ce n’est pas sport si tu arrives premier ou tu arrives dernier. Tu as perdu ou tu as gagné. Dans la musique, c’est beaucoup plus arbitraire.

Donc le conservatoire avec le principe de prendre des cours, de passer des examens, d’avoir une médaille d’or ou une médaille de bronze ou les félicitations du jury ou des trucs comme ça, moi, je n’en avais vraiment rien à faire. Puis j’ai toujours détesté ça. Mais je pense que, par exemple, la rigueur que tu peux avoir quand tu travailles sur un mix ou quand tu travailles en studio ou alors quand tu es assidu sur éditer une drum, sur un album ou des trucs vraiment qui sont plus du travail de moine, d’être vraiment efficace, concentré, focus et surtout discipliné.

C’est sûr que le conservatoire m’a apporté ça.

LFB : Est-ce que tu as l’impression, justement, quand tu étais enfant, qu’avoir cette approche musicale qui, des fois, n’est pas du tout organique ou fluide aurait pu te bloquer ?

ALIAS : Je pense que c’est quelque chose qui peut dégoûter de la musique. Clairement.

Ça, ça dépend vraiment. Mais c’est clair qu’en fait, vu que j’étais mauvais, comme tu disais, j’étais mauvais élève, que ce soit au primaire, au collège, au lycée.

Puis ensuite, je n’ai jamais fait d’études. Donc, j’ai toujours un peu détesté le côté genre, je repars, je dois faire mes devoirs, je reviens, puis on va me féliciter d’avoir fait mes devoirs. Donc, conservatoire, c’est vrai que quand tu es gamin, tu rentres là-bas, tu as juste envie de taper, t’amuser.

Et puis, à un moment donné, ce n’est pas ça qui te fait progresser. À un moment donné, il faut travailler. Mais cette approche-là, dépendamment du prof, elle peut être assez dégoûtante.

Tu peux vite être écœuré. Moi, j’en ai rencontré plein, des profs complètement bidons. Et j’ai rencontré des profs extraordinaires qui m’ont ouvert les yeux.

Mais ça peut être un peu… Comme je te dis, je me suis fait virer trois fois du conservatoire parce que je détestais aller au cours de théorie musicale. On me disait, comment les Beatles ont enregistré tel album ? Comment étudier, décortiquer telle chanson ? Les Beatles, ça ne se décortique pas vraiment. Alors, qu’au conservatoire, ça va être genre : « Tu vois, cette tone, elle est faite en 6-8 avec un accord diminué. »

À ce moment-là, t’es comme toi, t’éclates de rire. Tu es comme, non, non, non. Ils ont juste pris de l’acide de la LSD. Ils étaient complètement bourrés.

LFB : J’ai l’impression que c’est très français, ça. Cette façon d’envisager la musique de manière très scolaire.

ALIAS : Ouais, je trouve ça chiant. Je ne sais pas si c’est juste français, mais je trouve ça d’un ennui … Moi, le côté « by the book », que ce soit par exemple que je rencontre un ingé son qui va mixer un album et qui va me dire, « Ah non, tu ne peux pas mettre ça comme ça, ça c’est interdit. Ah non, tu ne peux pas mettre une reverb avant ta truc là, tu vas faire cramer tes lampes. Là, tu vas faire ci, tu vas faire ça. » Je trouve ça tellement chiant.

C’est comme ça qu’on doit faire dans la musique. C’est comme ça qu’on doit apprendre. Même dans le jazz. Tu disais que le jazz, c’était exigeant. Mais le jazz, c’est le punk de l’époque. Enfin, tu sais, c’était des marginaux quand même.

LFB : Et du coup, à partir de quel moment, justement, tu as su définitivement que c’était la musique que tu voulais faire dans la vie et rien d’autre ?

ALIAS : Rapidement, parce que j’ai vu que j’étais mauvais partout. Rapidement, parce que c’est vrai. J’ai fait croire, je ne sais pas si je t’avais déjà dit ça, mais j’ai fait croire à mes parents, parce que j’ai quand même eu mon bac.

J’ai eu mon bac à 10 sur 20. Je pense qu’ils voulaient juste plus de moi. À la base, je pense qu’en vrai, je pense que j’avais genre 9,5.

Et ils m’ont dit genre « Non, non, non. On va lui donner, il faut qu’il se casse. »

Bref, je suis parti. Mais là, le jour où j’ai eu mon bac, j’ai fait croire à mes parents que je voulais aller en médecine. Et là, ils m’ont tous regardé un peu dans le silence, en mode genre « On lui dit ou on lui dit pas qu’il n’est pas fait pour ça ? » Rapidement, je pense que même mes parents, tout le monde le savait que je n’allais pas faire quelque chose ni académique ni très sérieux par la suite.

LFB : Dans ta musique actuelle, dans la musique à l’image, quelle part d’enfance tu laisses exister dans ta musique ? Et est-ce que tu penses que c’est important de garder justement une espèce de pureté un peu enfantine dans la création ?

ALIAS : Oui, en fait, je mets ça un peu pureté enfantine, naïveté un peu. Des fois, le fait d’approcher de la musique sans avoir de règles, sans avoir un contrat, sans avoir de deadline, sans avoir vraiment de brief, sans avoir un truc, un playground où tu peux t’amuser, une sorte de bac à sable infini. C’est dur, mais en fait, c’est revenu un peu récemment.

Parce que plus tu prends du recul, plus tu n’en as rien à foutre en fin de compte, entre guillemets, plus tu vieillis, plus tu te dis « Bon, on ne va pas m’imposer ci ou m’imposer ça, je vais faire ce que j’ai envie de faire. » Et quand maintenant, j’aborde un contrat, j’essaie de faire un peu ce qui me plaît, de trouver un peu un entre-deux, sans nécessairement… Puis ça, la part de l’enfance là-dedans, j’écoutais mes démos que je faisais quand j’avais… J’ai commencé à écrire de la musique autour de 12 ans, 13 ans. Même si c’est horrible, quand je réécoute mes démos, mes trucs d’époque, c’est horrible mais je trouve que l’approche est plus sincère que certains trucs que je fais aujourd’hui, même pour moi, pour ALIAS.

Je trouve qu’aujourd’hui, ça se sent que je prends trop conscience de « je veux ressembler à ça » ou « je veux plaire à telle personne ». Quand t’es gamin, tu n’en as rien à foutre. C’est plein de trucs. Il y a des trucs qui sont horribles que j’ai faits, mais franchement, je reconnais le culot.

J’avais plus de culot quand j’étais jeune que maintenant.

LFB : Est-ce que c’est compliqué de garder cette espèce de naïveté, cette espèce de tendresse dans un milieu musical qui est très adulte, et qui, malgré tout, te demande d’utiliser ça tout en faisant un truc pour broyer tout son concept ?

ALIAS : C’est un peu une discussion que j’ai avec moi-même. C’est un peu ce côté essai-erreur.

Par exemple, j’ai écrit dix démos pour le prochain album, puis finalement, je les réécoute deux mois plus tard et je me dis « non, non, non, j’essaie trop de ressembler à ça, j’essaie trop de faire ci, j’essaie trop de faire ça ». Je ne fais pas les choses de manière spontanée, comme j’ai envie de les faire. Ça se sent que je prends trop conscience de… « Ah, qu’est-ce qui pourrait marcher au UK ? Qu’est-ce qui pourrait plaire en France ? Qu’est-ce qui plairait ici ? Est-ce que ci, est-ce que ça ? » Donc là, j’ai décidé de foutre toutes ces démos à la poubelle. C’est un exercice.

Je ne dis pas que ça va revenir, naturellement, mais j’essaie de prendre conscience, un peu, de revenir à cette naïveté, un petit peu, où je me dis « je m’en fous de comment on va juger ma musique. »

LFB : Qu’est-ce qui plairait à Manu, au final ?

ALIAS : Exact, ouais, c’est ça. Quand j’étais petit, on m’appelait… Je ne sais pas si tu as déjà dit, mais on m’appelait Pitbull.

Parce que je ne faisais que me battre ou je mordais tout le monde. Je faisais de la musique et de la batterie et je tapais comme un sourd. J’étais tout petit.

Je suis toujours petit. Je ne suis pas quelqu’un de très grand, mais on ne me voyait pas derrière la drum. Ce qui était cool, c’est qu’il y avait vraiment… Je pense que j’étais plus punk quand j’étais petit que maintenant.

J’essaie de retrouver un petit peu ce truc-là de « j’en ai rien à foutre ». Il y a un retour à l’état… Enfin… À des émotions d’enfance, quoi. Puis je pense que, suivant les styles de musique que tu fais, ça s’y prête plus que dans le style.

LFB : Si tu devais choisir trois morceaux de ton enfance qui continuent de t’accompagner aujourd’hui ?

.

ALIAS : Trois, en plus. J’essaie de ne pas sortir des trucs « boring », genre les Beatles, les Stones et Led Zeppelin. Ok, il y en a un.

Mon père, il me chantait. Je l’ai appris à la guitare. C’est la première chanson que j’ai chantée en français. C’est Salade de fruits de Bourvil. Classique. Gros classique.

Tu sens l’influence de Bourvil dans ma musique aujourd’hui ? (rires)

Hot Teacher de Van Halen. Je ne sais pas si tu la connais, mais tu écouteras à la drum, c’est un truc de barbare.

Et une troisième chanson, vite, vite, comme ça. Super dur. J’ai écouté beaucoup de trucs de merde aussi… Non, non, non, on va retourner à l’enfance. Le premier single que j’ai acheté, et pas qu’on m’a offert, c’est Toutes les femmes de ta vie de L5. Pas de regrets.

LFB : Est-ce qu’ils t’accompagnent dans la vie aujourd’hui ?

ALIAS : Oui, ils m’accompagnent dans la vie aujourd’hui. On va toujours réécouter toutes les chansons. Des fois, ça m’arrive de la chanter quand même. Pour déconner, je la mets à la maison.

LFB : Moi, c’est « Les rois du monde » La bande originale de Roméo et Juliette. (rires)

ALIAS : On a tous des casseroles. C’est clair.

LFB : Si tu devais choisir un de tes morceaux pour faire découvrir ta musique carrément en France ?

ALIAS : Un de mes morceaux pour faire découvrir ma musique. Un morceau à moi, genre. Ah ben… Tu sais, les enfants de mon manager, Paco, ils aiment bien le morceau Together. Donc je dirais Together parce que c’est quand même assez simple, assez épuré, puis il y a comme une sorte de ligne mélodique qui revient souvent.

Les enfants peuvent chanter, j’imagine, mais c’est weird étant donné que je parle d’un psychopathe. Mais pourquoi pas ? Ça peut, hein ? Ouais.

LFB : Si un enfant venait te voir pour te dire qu’il veut être artiste, tu lui dirais quoi ?

ALIAS : J’essaierais vraiment pas de le dégoûter. Mais c’est sûr qu’aujourd’hui, je comprends un peu mes parents. C’est comme, si tu veux le faire, fais-le bien.

Genre, assume-le vraiment. Après, artiste, c’est vague, là. Est-ce que tu veux être trapéziste ? Est-ce que tu veux être acteur ?

LFB : Musicien, du coup.

ALIAS : Ouais, euh… Ne va pas au conservatoire. Ne va pas au conservatoire. (rires)

Je vois tellement de gens galérer autour de moi. Moi, j’ai de la chance de pouvoir vivre de la musique. Enfin, vivre de la musique… Je roule pas sur l’or, mais t’sais, payer mes factures et mon loyer avec la musique. Mais pour ça, je me suis quand même sacrément bougé le cul.

Bon, c’est vrai, que ce soit le conservatoire, que ce soit le fait d’être venu au Canada, d’avoir travaillé dans la musique à l’image pendant 7 ans. Moi, je pense qu’il faut vraiment, pour que ça marche, et j’en parlais aussi hier avec mon bassiste, je pense que pour un moment donné, t’as des personnes pour qui d’un coup ça marche, boum, ils sortent un album, ils deviennent connus, c’est cool. Mais en général, j’ai plus l’impression qu’il y a beaucoup de personnes qui galèrent.

Moi, je dirais que l’ingrédient le plus important à avoir dans la musique, c’est le culot. c’est ça, c’est d’y aller à fond, vraiment, et d’être culotté. Donc, si un enfant venait me voir en disant je veux être artiste, c’est sûr que c’est cool, mais t’sais, faut y aller à fond.

LFB : Est-ce qu’il y a quelque chose que t’as gardé de ton enfance dont tu ne te sépares jamais ?

ALIAS : Ben ouais, j’ai tout simplement Woody et Buzz L’éclair mes deux jouets d’enfance que j’ai toujours dans mon studio actuellement.

Crédit Photos : Rémi Sourice

Retrouvez notre précédente interview avec ALIAS par ici

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