Aluna s’envole sans George, vers une grande Renaissance

Après huit années passées au sein du duo AlunaGeorge, Aluna Francis, chanteuse londonienne, se lance en solo et révèle son premier album solo Renaissance.
Un point culminant de son parcours puisqu’elle y dévoile ses origines, sa volonté de briser les frontières de genre, de culture, de race, et tant d’autres…

Renaissance n’est pas un projet sorti de nulle part et fabriqué au hasard pour Aluna. Cet album représente entièrement la chanteuse, de ses convictions à ses origines, en passant par ses opinions et sa culture. C’est un projet important dans sa carrière. Pour le réaliser, elle s’est entourée d’une équipe solide : l’album est coproduit par Lido, car Aluna tenait à être maîtresse du projet. De nombreux featurings sont également à retrouver mais ça, on vous en parlera un peu plus bas.

Avec cette sortie datant du 28 août dernier, Aluna s’impose comme novatrice de la scène électro anglo-saxonne et comme inspiration pour la jeune société anglophone.

Dans Renaissance, Aluna aborde divers sujets de la vie quotidienne, notamment les relations amoureuses et amicales, comme dans Sneak et Warrior. Ces relations dans lesquelles elle s’affirme, nous contant ces histoires avec une certaine sensualité « use me » Sneak, « my naked heart » Warrior, « don’t waste my time » Don’t Hit My Line.

On trouve sur l’album des morceaux dansants, parfumés d’une ambiance clubbing : il s’agit de Warrior ou encore de Body Pump, dont les paroles parlent d’elles-mêmes « my body’s pumping all night long ».

D’autres titres montrent le don d’Aluna pour le mélange des genres musicaux. Nous vous en avions déjà parlé dans les clips de la semaine, mais Get Paid reste le meilleur exemple de ce talent particulier, mêlant reggae, rap et électro. Aluna a d’ailleurs collaboré avec deux grands noms pour ce titre : Princess Nokia et Jada Kingdom. Les mélanges entre afrobeat et d’autres styles sont aussi reconnaissables. Sur Don’t Hit My Line, l’afrobeat rencontre la house pour donner naissance à une formidable instru, entraînante et intrigante.

Globalement, si vous cherchez un album pouvant correspondre à n’importe quel « mood » (ndlr : humeur), c’ets Renaissance qu’il vous faut. A travers ces quatorze titres, Aluna arrive à retranscrire et à faire ressentir toutes sortes de choses : de la bonne humeur, au féminisme assumé dans Get Paid, en passant par des moments plus nostalgiques, dans Off Guard, Body Pump ou Whistle. Sur ce dernier titre de l’album, on retrouve une instru étonnante aux airs de rock. La voix calme de la chanteuse posée sur ce morceau rock/électro, nous rappelle un peu l’univers de la défunte Amy Winehouse.

A nos yeux, la conclusion de l’album se joue dans Surrender. Ce morceau à la mélodie revigorante sonne comme l’aboutissement d’un mode de pensée, d’une histoire, qu’Aluna nous raconte tout au long de cet album. Sur un air d’orgue, se glisse une référence à la musique gospel et les paroles « I’m running away », annoncent la couleur : Aluna a tourné la page et s’envole vers de nouvelles aventures.