Misunderstandings : Bandeliers adoptés

La première rencontre avec la joyeuse bande de Bandeliers a eu lieu avec le live au Pop Up du Label. Declan, Jeff, Fany et Malcolm forment un joli mélange anglophone allant des Etats-Unis à l’Angleterre en passant par la France. Après Marco Polo, premier EP autoproduit sorti en 2021, le groupe nous a emballés avec un nouvel objet court intitulé Misunderstandings produit outre-Manche au Magic Garden par Gavin Monaghan (Editors, Robert Plant, The Blinders…) sorti en septembre dernier chez Les disques du paradis dont on vous parle aujourd’hui.

L’EP s’ouvre sur Maya, un morceau bien frais sorti pendant le mois d’août. Le quatuor donne le ton d’un son pop élégant. Une mélodie saisissante qui se répète en boucle. Le morceau introductif est une chouette entrée en matière pour comprendre la grande richesse de l’univers des Bandeliers.

Pole Position qui prend la suite nous fait naviguer dans les sonorités Madchester. Une indie pop bien marquée aussi par les années 1990. Il faut dire que la voix de Declan Cullen n’est pas sans rappeler celle d’un certain Morrissey. On y entend de bien belles reverb qui pourraient faire penser à l’esthétique des Verve. Il en résulte un morceau efficace d’une durée de 7 minutes.

Plus planant, In slow motion. Les Bandeliers sont bien décidés à ne pas rester plantés en terre conquise, ils expérimentent des sonorités. Très aérien, In slow motion explore une espèce de rock progressif. La guitare rugit dans la première minute. Se dégage une ambiance très sexy à mesure que le morceau avance.

Les premières secondes d’Open Book se font plus sombres et une fois passées, elles laissent place à un paysage plus nerveux, plus pop. Les Bandeliers retournent sur leurs pas mélodieux, instrumentaux. La guitare y est une fois de plus mise en avant et vient apporter comme une deuxième voix. Un morceau plus court mais non moins efficace. La conclusion peut surprendre par son virage à la limite d’un blues rock accentué.

Thoughts and prayers qui clot l’EP propose une mélodie plus aérienne mais bien dynamique. Ce n’est pas pour autant fiévreux, c’est teinté d’émotions plus contenues, discrètes mais bien présentes. La dernière partie du morceau nous enveloppe de vapeurs psyché pour mieux s’enivrer.

Avec Misunderstandings, le quatuor Bandeliers affirme une identité qui croiserait celles d’un crooner-tombeur type Chris Isaak et du charismatique Morrissey, en résulte une musicalité qui navigue dans des influences diverses. On décèle une recherche approfondie des sons. Lorsqu’on les a vus en concert au Pop Up du Label, les émotions les plus sincères chahutent et c’est beau. Ils se feront une place, c’est plus que certain !

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