Basic Partner : la déferlante New Decade

On retourne du côté de Nantes pour découvrir Basic Partner. On avait commencé à parler des clips qui annonçaient l’arrivée imminente d’un premier album. New Decade est arrivé en avril dernier chez A Tant Rêver Du Roi et Daydream Music. Un album qui cultive le mélange des genres intelligemment et qui promet un bel avenir à ses auteurs. Rendez-vous pris pour leur release party parisienne le 17 juin prochain au Point Ephémère.

Le premier morceau donne le ton avec son titre qui donnera son nom à l’opus : New Decade. Un titre aux accents noise. Si vous cherchiez une piste chargée en tension, celle-ci est parfaite. Froideur mécanique et voix désespérée, vous êtes servis ! C’est donc ça la nouvelle décennie ? On n’en sait trop rien mais nous, on plonge la tête la première, no matter what !

Them et Mother has no time prennent la suite. Des morceaux très différents, on délaisse temporairement la noirceur pour un indie rock à la Interpol, plus accessible non moins exigeant et vif. Pour Them, on se remémore alors le clip hommage à ceux qui se réfugient derrière le pronom qui donne naissance au titre : la bande de potes.

Virage introductif plus new wave à la Depeche Mode sur Unfinished mais pour un morceau un peu plus noir, où l’on repère une fibre noise. Unfinished est le morceau le plus court de l’album, ce n’est pas pour autant qu’il est vraiment inachevé. Au contraire, en jouant avec les textures il est on ne peut plus abouti.

Accalmie avec She Cares For Me. La voix n’est pas nécessairement plus posée, c’est simplement le nouveau tournant plus tranquille, plus doux, plus léger dans son approche pour mieux monter en puissance dès qu’on retrouve les guitares. On pourrait croire à un morceau plus rock des années 1970s. Une nouvelle décennie n’implique pas nécessairement d’oublier ce qu’on faisait avant.

Allez on reprend le chemin de la noise ! Sur Buy&Sell, vous retrouverez une jolie influence des irlandais Chalk dans son approche électronique bien énervée. On a hâte de découvrir le format live bien rageur de ce morceau qui donne la parole à un personnage à qui le capitalisme n’a pas l’air de faire trop de mal.

As you want pourrait vous ramener sur les routes du classic rock voire même complètement psyché. Un condensé des – vieilles – influences rock de Basic Partner. Un morceau que l’on vous recommanderait d’écouter sur la route pour sa trajectoire improbable histoire de se dire que le voyage est tout aussi intéressant que la destination en elle-même.

En lisant un peu vite vous seriez tentés de renommer Trapped boy en Trader boy et là, vous vous seriez dits qu’il était l’heure de retrouver notre ami de Buy&Sell. Et clairement, ce n’est pas le même garçon. C’est sautillant, à peu de choses près Curesque !

La conclusion de l’album s’appelle Wasting time et une fois de plus, vous pouvez vous rassurer en vous disant que vous n’aurez absolument pas gâché du temps à l’écoute. Un morceau très fort qui joue sur tous les tableaux jusqu’à la surprise de faire intervenir… un séduisant saxophone ! Le refrain vous poursuit, efficace ! Une sorte de remise au clair de l’époque, d’affronter une bonne fois pour toute ce qui arrive.

Basic Partner nous a fait entrer dans New Decade en douceur et on se rend compte à l’écoute de l’album que ce n’était pas possible de miser uniquement sur elle. Les nantais signent un album à la hauteur de leurs ambitions où les références se bousculent sans jamais rivaliser. New Decade est un melting-pot qui élargit le champs des auditeurs possibles. Un premier album très prometteur, suffisamment exigeant pour que Basic Partner prenne le temps de penser – et panser – l’avenir.

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