Berling Berlin: « On n’a rien à voir avec le tunning »

Après quelques singles et deux EP, le quatuor Parisien multi culturel Berling Berlin s’apprête à sortir son tout premier album. On a choppé Juan, Maximilien, Quentin et Hugo pile à la sortie de leur concert à La Dame du Canton. Encore transpirants et assoiffés, on s’est quand même posé pour profiter de leur adrénaline post concert. On a élucidé le mystère de leur nom, parlé projet, et teuf en confinement.

Peut être une image de une personne ou plus et intérieur
Crédits;Matthias Ertia

LFB : Hello les gars ! Vous venez de sortir de votre concert à La Dame du Canton à l’instant , comment vous vous sentez ?

Maximilien: On a chaud. Une petite bière, une petite clope ça fait du bien ! Il y a les potes, il fait bon, bonne soirée !

LFB: Vous étiez sur une péniche, ça n’a pas trop tangué?

Quentin: Franchement non, un peu déçu ! On aurait aimé faire un petit « droite gauche droite gauche » pour animer.

Juan: ça n’a pas tangué mais le retour est tombé et on ne sait toujours pas pourquoi…

Maximilien: Sur ma pédale… J’ai dû le tenir avec mon genou en plein morceau pour éviter la cata.

LFB : On vous vous a aussi vu au supersonic cet été où vous avez cartonné. Comment vous avez ressenti d’être éloigné de la scène pendant presque un an ?

Maximilien : On a pu travailler sur nos morceaux déjà, on a acquis un nouveau local qui nous a permis de composer énormément. Ce n’était absolument pas du temps perdu !

Quentin: On ne s’arrête jamais, on a toujours des trucs à faire ! Et puis on a composé, revu le set, rebossé les chansons. Et préparer notre premier album ! On l’a composé tous les quatre, autoproduit, et il est aujourd’hui en phase de mastering.

LFB: Quand est-ce qu’il sort exactement?

Quentin: Le 11 mars 2022 !

LFB: Vous avez d’ailleurs déjà sorti deux titres, que vous n’avez pas joué en concert ! Pourquoi?

Maximilien: On les jouera prochainement ! Mais celles qu’on a jouées ce soir, ce sont celles sur lesquelles on est le plus à l’aise, qu’on kiffe et qu’on a envie de partager avec le public. Les autres, on préfère se les réserver lors de la sortie de l’album et la tournée qui va s’en suivre. Donc non on va attendre un peu ! (rires)

LFB : Ces deux singles  Un signe de toi et Hardworking Club sont deux titres très différents, qui sont aussi très différents des titres du derniers EP…

Maximilien: C’est vrai que l’on est de plus en plus inspirés par tout ce qui est house et les ambiances club berlinois…

LFB: Le manque de la fête ?

Maximilien: Ouais ! Même si on a beaucoup fait la fête à Fontenay sous bois.

Juan: Là où l’on enregistre !

Quentin: On s’est bien rattrapés.

LFB : C’est quoi votre plus beau souvenir de concerts ?

Juan: Au Supersonic assurément ! Le Trabendo c’était très cool.

Quentin: Déjà en général sur Paris, on joue à domicile, on est à la maison ! Et c’est vrai qu’au Superso l’ambiance est dingue, l’équipe est super, toutes les conditions sont réunies. On se sent bien !

LFB : Comment vous êtes-vous tous rencontrés ?

Hugo: Par une annonce, postée par Monsieur Juan Merello ! On a tous les trois répondu à cette annonce sur Zinkinf. Merci Zinkinf !

LFB: Tu avais mis quoi sur l’annonce Juan?

Juan: Toutes mes références, mes musiques préférées, les groupes qui m’inspirent. Elle était en anglais, car à l’époque je ne parlais pas encore français. J’ai pu ainsi rencontrer ces trois messieurs là, qui aimaient cette culture anglaise. Ils ont découvert par la suite qu’en fait je parlais surtout espagnol puisque je viens d’Uruguay. Ce qui tombait à merveille, puisqu’ils parlent aussi espagnol !

LFB: Espagnol LV 2?

Maximilien: Ah non je suis d’origine colombienne !

Quentin: Il a quand même pris option espagnol LV 2 pour avoir un max de points au bac.

Juan: On a tous quelque chose à voir avec la culture hispanique d’un côté ou un autre.

LFB : Vous êtes fan de voiture et de l’Allemagne ?

Quentin: Des passionnés de mécanique !! (rires)

Maximilien: Le dimanche c’est turbo et téléfoot !

Quentin: Non en vrai on n’a malheureusement rien à voir avec le tunning. Nous allions enregistrer une live session à Berlin et voulions donc garder le nom de la ville. Comme on est très inspirés par la décennie 80 on a voulu le doubler. Sauf que Berlin Berlin c’est déjà pris, alors en toute tranquillité on a rajouté un G au premier Berlin. (rires)

LFB: ça aurait été plus simple si vous aviez enregistré à Vesoul. Vous chantez en anglais, espagnol, français. Quelle place a le multiculturalisme dans votre musique ?

Juan: C’est nous ! Nous sommes multiculturels ! C’est notre façon de nous assumer !

Quentin: Et de nous démarquer ! On chante en trois langues, c’est une vraie force qu’on cherche à exploiter. On est à l’aise dedans car ça nous ressemble !

LFB: Juan, le français c’est un petit challenge quand même !

Juan: Heureusement je suis aidé par des français, des natifs!

LFB: Comment composez-vous du coup?

Juan: Vraiment ensemble, on crée la musique tous réunis. Parfois c’est l’un d’entre nous qui écrit les paroles mais je pense qu’une bonne partie c’est moi qui m’en charge.

LFB: Ce côté collaboratif, on le retrouve d’ailleurs dans la façon dont vous vous répartissez les notes. Sur les guitares, il n’y a pas vraiment de guitare lead ni de guitare rythmique, vous échangez couramment le rôle.

Quentin: On est à l’aise comme ça oui ! Dans l’échange et la combinaison.

Juan: C’est vrai que je ne ressens pas le besoin de mettre une étiquette sur nos guitares, ni dans la vie d’ailleurs. C’est mettre des limites ! Quentin à des riffs parfois très rythmiques, parfois très lead, ce serait dommage de le brider !

Hugo: Et ça marche !

Quentin: Il faut juste bien gérer les choses, et faire en sorte que ce soit harmonieux entre nous, la basse et la batterie.

LFB : La section rythmique, vous validez ?

Hugo : On valide… (rires)

LFB : Vos paroles parlent beaucoup d’une forme d’arrachement de soi, de sa terre natale, ou de ses rêves. Plutôt actuels comme sujets. Vous allez bien sinon ?

Maximilien: Qui va bien en fait?

Quentin: On s’en sort en vrai ! Le covid nous a tous foutus dans la merde, mais on s’est plutot bien débrouillé ! On répétait tous les week end chez Max, on faisait aussi la teuf tous les week-ends (désolé monsieur le premier ministre).

Maximilien : A pas plus de six ! (rires)

Quentin: Non mais bon quand tout le monde était déprimé car on ne faisait pas la fête, moi j’arrivais au bureau en mode “je me suis foutue une race avec mon groupe !” Donc c’est sûr qu’on l’a bien vécu par rapport à d’autres.

Hugo: Ou pas trop vécu.

Quentin : Mais est ce bien ça la question ?

LFB : On peut aller un peu plus dans le fond du coup, vos sujets sont assez lourds.

Quentin : Non mais on est assez classique en vrai, on parle principalement de meufs on va pas vous mentir. (rires) De déceptions amoureuses.

Juan : Pas que, quand même !

Quentin : Principalement. 95%

LFB : Le 5% du coup ?

Juan : C’est top secret pour l’instant.

Quentin : Payez des shots et on parle. (rires)

Juan : Chacun peut imaginer ce qu’il veut, encore une fois je n’aime pas prédéterminer les choses, j’aime que chacun puisse s’approprier les paroles et les adapter à sa situation de vie.

LFB : C’est quoi vos projets pour la suite ?

Quentin : Notre album !!! ²Un clip en novembre et sans doutes d’autres pour faire vivre l’album et faire en sorte qu’il aille le plus loin possible ?

LFB : C’était une volonté d’être autoproduits pour cet album ?

Quentin : Depuis le début on est autoproduit et ça se passe très bien ! Ensuite si à termes il y a une structure qui veut nous pousser et nous financer… On y réfléchira ! On a pas de label, pas de maison de disques, pas de bookers, c’est la débrouille !

Maximilien : C’est l’aventuuure ! (rires)

Quentin : On s’en sort plutôt bien en vrai comparé à d’autres déjà suivis par des structures. On est à 200% !

LFB : Avez-vous des coups de cœur musicaux à nous partager avant de se quitter ?

Maximilien : A moi Turnstile ! C’est très punk, mais ils mélangent plein d’autre genres, ça me fait penser aux Beastie Boys.

Quentin : On fait trop la fête pour écouter des trucs. (rires)

LFB : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Quentin : Meilleurs vœux.

Maximilien : Et bonne année ! (rires)

Hugo : Que l’album cartonne, qu’on cartonne, qu’on fasse ce qu’on a envie de faire !

LFB: On vous laisse vous rafraichir les gars, merci ! On vous retrouve le 20 novembre au Bus Palladium!

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