La scène bordelaise n’a décidément pas fini de nous abreuver de groupes plus talentueux les uns que les autres. Blackbird Hill sort son second album Embers in The Dark, alors que la promotion du premier Razzle Dazzle fut malheureusement un peu éclipsée par une pandémie mondiale. Visiblement vaillants, Maxime Conan et Théo Jude n’ont pas décidé d’en rester là et vont nous abreuver de rock dévastateur. Oui ils sont frustrés, oui ils reviennent en force. Power duo, leur son a pourtant la richesse d’un groupe, comblé par leur talent et leur efficacité musicale. On vous propose de découvrir en exclu Flatline, premier titre renversant de leur nouvel album.
Pour ceux qui ont eu la chance de découvrir le duo à l’aube de Razzle Dazzle, il se peut qu’un petit d’élan de surprise s’installe. Plus sombre, plus violent, inspiré du stoner tout en conservant l’emprise mélodique de la folk et du blues, Embers in The Dark est une mini révolution dans le son du duo. Percuté par les restrictions de liberté et du déclin du genre humain, c’est un album qui remet en cause l’existence même. Une thématique parfaitement portée par leur nouveau titre Flatline.
Le clip s’ouvre sur un sac poubelle qui s’envole au vent, comme une référence à American Beauty ? Parfois un appel peut changer votre vie, et dans le cas du protagoniste, il aurait mieux valu rester chez lui. Un moment d’inattention, scotché sur son téléphone, et il se retrouve couvert de sang suite à sa percussion avec une voiture. Avant de se faire poursuivre par une nuée ardente peu engageante… Une course pour la vie se déclenche, motivée par le rugissement des guitares et le crash des cymbales.
Tel le héros, on se laisse submerger par la puissance folle du morceau. On en revient toujours pas qu’il soient que deux. Chaque note, chaque frappe de batterie est millimétrée pour procurer ce sentiment d’efficacité totale. Furieux, rentre dedans, Flatline est une petite bombe qui vous saisit au vol. Le genre d’engin destructeur qu’on accueille avec plaisir. Pour le coup, on est très loin de la « ligne plate ».