Cerrone : « Le disco, c’est un état d’esprit »

Dans le cadre de la sortie de son album « Disco Symphony » et de son concert à la Philharmonie le 21 février 2025, nous avons eu le privilège de rencontrer Cerrone dans son studio du 6ème arrondissement de Paris. L’occasion de revenir sur ses racines musicales, et d’évoquer notamment sa participation remarquée à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

© Cyril Perronace

LFB : Salut Cerrone ! Comment ça va ?

Cerrone : Ça va super avec tout ce qui se passe depuis tellement d’années. Chaque décade, il y a des choses qui se déclenchent. 2024 a été une belle année pour moi en France, parce qu’à l’étranger, j’ai de la chance, je fais toujours des tournées. Que ce soit en Australie où j’adore aller, que ce soit au Mexique, que ce soit en Asie, peu importe. Mais en France, la notion « nul n’est prophète », je sais ce que ça veut dire. Avec les Jeux, ou même le 31 décembre sur les Champs avec un million de personnes devant, tout ce qui se passe est assez sympa.

LFB : Quel regain de visibilité la cérémonie des Jeux vous a-t-elle apporté ?

Cerrone : En France, les JO ont enfin apporté une reconnaissance. On ne peut pas dire que je ramais avant ou quoique ce soit, mais il y a eu une reconnaissance d’un autre niveau. À l’étranger, ce qui a explosé, c’est le streaming. J’ai fait pendant près de quinze jours entre numéro 1 et numéro 2 sur Shazam. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ma musique est multigénérationnelle, on se dit « je connais ce titre ». Donc sur le côté streaming, c’est fou. À l’heure où c’est passé, où les jeux de lumière se sont lancés sur la Tour Eiffel, on a fait 2,1 milliards. Ça tape.

LFB : Comment avez-vous été approché pour participer à cette cérémonie d’ouverture ?

Cerrone : Ma carrière est jalonnée d’opportunités qui sont passées. C’était pas prévu. J’ai toujours tenté d’être à la hauteur. Visiblement, je me suis pas mal débrouillé, sans aucune prétention. Il y a deux ans, début 2023, la ville de Nice appelle mon manager en lui expliquant qu’ils ont un concept qui s’appelle « C’est pas classique », qui est de reprendre les catalogues de gros artistes avec l’Orchestre Philharmonique de Cannes. Ils avaient repris le catalogue de Bowie, de Prince et de Gainsbourg. “On aimerait bien faire Cerrone”. Sympa ! J’ai dit oui, les choses se sont enclenchées. J’étais en Australie à l’époque et puis, à un moment donné, fin août, à la fin de la tournée d’été, je me suis dit : “Putain, il faut que je me mette au taf quand même”. J’avais pas trop peur sur les orchestrations, je n’ai pas passé mon catalogue en symphonique pour me la faire belle. Pas du tout. Depuis l’origine, moi, j’ai toujours eu des cordes et des cuivres. Les orchestrations étaient là. J’ai demandé à Randy Kerber, mon chef d’orchestre qui conduit les symphoniques, de surtout respecter les originaux. 

Sauf que Supernature, qui est un titre tellement électro, comment je fais ? Je ne peux pas avoir l’orchestre symphonique les bras croisés pendant que je fais mes 8 minutes 30 de Supernature. Donc là, je me suis vite mis au travail. Je suis un fan absolu de Hans Zimmer, donc je me suis laissé influencer en me disant prétentieusement : “Allez, pour celui-là, j’y vais, quoi.” J’ai complètement réarrangé Supernature. J’ai pris les stems de l’original qui me plaisaient, le sequencer, deux-trois trucs et j’ai refait tout le reste. J’ai refait les drums et j’ai arrangé les cordes au synthé. Et là on m’annonce que le concert au Nikaïa, l’un des plus gros Zéniths de France, 7000 personnes, est complet. Ce qui me met encore plus de pression. D’ailleurs, certaines journées en me réveillant, je me dis “Pourquoi je me suis mis ça sur le dos ? J’en ai tellement pas besoin, pourquoi ?” On aurait dit que je faisais mes premiers concerts de gamin.

Et là, j’ai reçu un appel de mon label qui m’a dit que Victor Le Masne, directeur de la musique des JO, voulait me rencontrer. “Avec grand plaisir.” Je le rencontre au studio huit jours après, et en fait, il voulait me voir pour me dire qu’il prenait Give Me Love, un autre titre à moi, qu’ils allaient inclure dans la cérémonie des JO. Je lui ai dit “Super !” Dans ma tête, je me disais “On n’est pas obligé de se voir pour faire ça.” Mais bon, super, belle rencontre. On discute, on sympathise vraiment. C’est un batteur en plus, au départ. Il me dit : ”Qu’est-ce que tu fais en ce moment ?” Je lui raconte l’histoire, le symphonique. Il me dit: “Waouh, génial ! Et comment tu fais sur Supernature ?” Le mec, il a tout de suite compris. Je lui raconte la galère. “Oh, je peux écouter, tu l’as fait ?” Je lui fais écouter, il a les yeux ronds et il me dit : “Waouh, j’ai une idée, putain, mais je peux pas t’en parler.” C’est quoi l’idée ? Bon, j’insiste pas. Je suis tellement dans mon truc de concert qui arrive. Je lui fais une petite copie, et tac.

Je reviens dans mon concert symphonique, et je fais un vrai beau carton. Il y a beaucoup de médias, donc il y a un vrai buzz qui se crée autour. En symphonique, électro symphonique, parce que je suis quand même en DJ. Je fais du DJing à la batterie, et j’envoie des séquences ou ce que je veux. On est tous avec des ears et des kicks. Je peux faire ce que je veux.  L’orchestre ne s’occupe pas de moi. Il suit son clic, son chef d’orchestre et ses partoches. Moi, avec ça, je m’amuse. Le concert se passe super bien.

Juste avant Noël, Victor Le Masne m’appelle et me dit, “J’aimerais bien qu’on se voit encore. On se fait un dîner ?” Bien sûr, avec plaisir. On se fait un dîner et là, il me dit, “Écoute, t’as fait danser la planète entière, et tu continues.” J’ai dit, ouais, et alors ? “Je ne pouvais pas te le dire avant, parce qu’il fallait d’abord que ça passe par tout le monde, que ce soit Thomas Jolly, que ce soit l’Élysée, qui surveille tout, que ce soit les hauts dirigeants de l’organisation des JO. Il y avait plusieurs propositions et c’est Supernature qui va faire le final de la Cérémonie d’ouverture des JO.” Et c’est parti comme ça. Après, Victor a rajouté une grosse chorale. Il a encore un peu trafiqué. Moi, je lui ai donné les stems et c’est parti de là.

Puis est arrivé un tas de choses. La date que je fais le 21 février à la Philharmonie s’est déclenchée tout de suite après Nice. Melbourne aussi. Je vais en faire une dizaine à travers le monde. On a eu un tel retour sur la version de Supernature en symphonique, que je suis allé enregistrer à l’automne une partie à Londres, une partie ici pour faire l’album disco symphonique. J’avais mis “électro symphonique”, ce qui me paraissait logique. Tout le monde m’a dit “Arrête, ça craint, faut plus utiliser le mot électro.” Le mot disco est maintenant reconnu comme un vrai style musical. Je me suis cependant toujours méfié avec le terme disco.

LFB : C’est quoi votre définition du disco ?

Cerrone : Je trouve que le disco, surtout en France, c’est surtout Claude François, Dalida, Born to be alive. Je ne suis pas là-dedans. Si des DJs m’ont samplé, remixé depuis 40 ans, ce n’est pas sur des bouts de violon ou des mélodies. Ils prennent mon groove, ils prennent mes basses. C’est un état d’esprit, c’est comme le rock, le disco. Ce n’est pas Born to be alive. Ce n’est pas de la pop faite avec des arrangements discos. Mais le mouvement à l’époque, la vraie disco, c’était Moroder, Nile Rodgers, moi, il y en a eu d’autres. On a pas été très nombreux. On a composé et produit de la musique faite pour les discothèques. Et à l’époque, les discothèques, c’était l’inverse des nightclubs.

C’est-à-dire que les nightclubs passaient tous les hits qu’on entendait en radio. Le disco, on ne voulait pas de ça. Il pouvait y avoir du texte, de la mélodie, mais surtout il fallait que ça fasse un voyage. Et puis, la communauté gay est rentrée là-dedans, il s’est passé beaucoup de choses. Les maisons de disques, les majors, ont loupé le coche. Elles l’ont vite rattrapé en faisant chanter leurs Dalida, leurs Claude François locaux dans tous les pays du monde. Avec leurs titres pop qui auraient de toutes façons été des succès. Sauf qu’ils les ont fait arranger avec un pied à la Cerrone, avec des cordes et des rythmiques à la Nile Rodgers et c’est devenu le disco. Ce n’est pas du disco ça. C’est de la pop. Ce n’est pas péjoratif. Je ne fais pas de valeur artistique ou musicale. Mais ce n’est pas du disco. Ce n’est pas parce que dans un titre pop, on a de la guitare qui distorse, qu’on va dire que c’est du rock. Ce n’est pas vrai.

LFB : Pour revenir aux origines, quelles étaient vos premières influences musicales ?

Cerrone : Moi c’était Woodstock. Je regardais ça avec les yeux et la langue dehors. Santana, tous ces groupes-là. Je crois que c’est en 69, j’avais treize ou quatorze ans, je jouais déjà de la batterie depuis deux ans. J’avais déjà des groupes. Je suis allé à l’Olympia voir Hendrix. Quand j’ai vu son batteur, je me suis dit “je veux faire ça”. Le batteur de Santana ou le guitariste Jimmy Page de Led Zeppelin avec qui j’ai eu la chance de faire des trucs sur mon album 4.

J’ai fait partie d’un groupe qui s’appelait Kongas, qui était afro-rock. C’était de l’afro-rock, donc il y avait deux percussionnistes. On faisait un show sur scène. Pour qu’ils puissent partir en solo, j’avais découvert une rythmique (il tapote sur la table). Et les mecs, ils partaient dessus. Ça pouvait durer sept minutes ! Quand j’ai quitté le groupe en 1975, je suis resté un an sans faire de musique. Je mourrais. Et je me suis dit : “Je vais faire un dernier album pour moi.” J’ai rassemblé tout ce dont j’avais envie.

Comme c’était mon album solo, je me suis dit: “Tiens, je vais reprendre la rythmique.“ Et là-dessus, j’ai posé une basse, j’ai posé des guitares, J’ai pris un arrangeur de talent qui s’appelait Raymond Donnez. Je lui ai amené des vinyles et je lui ai demandé des cordes à la Barry White, des cuivres à la Chicago. Je me suis fait plaisir en me disant que ça n’allait même pas sortir.  Ça fait 16 minutes 30 de long, donc c’est anti-radio. J’étais anti-radio à l’époque. Tout ce qui était populaire, c’était pas bien. On se fréquentait beaucoup avec une nana qui s’appelait Lene Lovich, qui a été à la tête du mouvement punk. Donc on est loin de l’image que j’ai eu en France de Cerrone qui était sexe, drogue, etc. J’étais plutôt dans la branchitude (rires).

LFB : Dans les années 70, les morceaux étaient beaucoup plus longs alors qu’aujourd’hui, à l’ère du streaming, on privilégie vraiment les formats très courts.

Cerrone : Je n’ai jamais fait de musique et des albums pour faire du disque, pour être en radio, pour être à la télé. Ça n’a jamais été mon truc. Moi j’ai toujours fait des contenus pour la scène, c’est la scène qui m’intéressait. Et c’est plus facile de se draguer, de se séduire, quand on prend le temps. Parce que c’est un peu le truc qu’on fait sur scène, avec un public devant.

C’est un peu un jeu. Je ne suis pas construit comme un mec qui fait de la pop, c’est-à-dire “intro, couplet, refrain, couplet, refrain, pont, couplet”. Je suis un 70s. J’ai appris ce métier par la scène et non pas par les ordinateurs pour essayer de faire un tube, pour gagner de l’argent et puis être connu.

LFB : Quel regard portez-vous sur le retour récent du “son disco” ?

Cerrone : Il n’est jamais vraiment parti. Ce sont les DJ qui l’ont compris. Vous savez quand un DJ sample, ça lui coûte beaucoup d’argent, ça lui coûte du partage. Moi j’ai toujours accepté un sample. C’est 50-50. Ils ne vont pas piquer un bout de mélodie, ils vont piquer une sonorité et un groove. Mon premier sample, c’était avec un groupe qui s’appelait Run DMC, c’est le premier groupe hip-hop, et leur premier single hip-hop c’est mes drums. Et s’ils vont piquer ça, c’est justement qu’ils ont considéré que c’était riche et que ça leur donnait de l’inspiration.

LFB : D’où vient votre visuel alligator ?

Cerrone : Encore les 70s. Les pochettes n’étaient pas obligatoirement des messages marketing. Pink Floyd, je ne sais plus comment il s’appelle cet album : il y a un pré avec une vache. Quel rapport avec ce qu’on écoute dedans ? C’était pour se détacher de la facilité, du populaire, on était très contestataire dans les années 70. Nos grands frères et sœurs ont fait la révolution culturelle, à la fin des années 60.

Donc on était très contestataire. On retrouve un peu cette période aujourd’hui. Le fond de la société aujourd’hui, c’est ça. L’envie de bouger, on n’a pas envie de faire la même chose que nos parents, “vous vous êtes plantés, on va faire mieux”. C’était ça.  Parce qu’on s’appelait Kongas, parce que ce son afro, on s’est dit : “Tiens, on va mettre un croco”. On a trouvé ce super logo. Comme c’est moi qui ai monté le groupe, quand je l’ai quitté, le groupe s’est arrêté. Et quand j’ai fait mon label, puisqu’aucune maison de disques n’a voulu signer, il a fallu que je fasse un label, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. On m’a expliqué. J’ai dit : “Tiens, je vais mettre un logo.” J’ai mis le logo de Kongas, le crocodile, un peu en clin d’œil.

C’était aussi une question de dire: “Je viens de là”, parce que c’était très populaire, Kongas. C’était le premier groupe qui a fait de l’international. On avait signé chez Buddha Records aux États-Unis. Après, sont arrivés d’autres groupes, comme Martin Circus. Donc j’ai gardé le logo pour mon label Malligator. Et donc pourquoi Malligator ? Parce que mon label s’appelait Alligator. Sauf que Love in C Minor, mon premier album, a été un énorme carton aux Etats-Unis. Il y avait un petit label de jazz, tout petit, qui s’appelait Alligator et qui a envoyé une lettre d’avocat pour m’attaquer. J’ai pris un avocat et il m’a dit : “Attends, ça va être très simple. C’est quoi ton prénom ? – Marc – Et bien Malligator !”

LFB : Comment vous êtes-vous retrouvé à faire un featuring avec Laylow ?

Cerrone : Je vous donne un scoop, je l’ai invité pour la Philharmonie. On a fait une version symphonique qui est magnifique. On s’est rencontrés, ça a duré une journée. Il est venu dans mon studio et on a commencé à s’exciter. Je lui ai fait écouter des trucs. Il a écrit des textes sur place. En fin de journée, à 19h, le titre était fait. On a de très bons rapports. C’est pour moi l’un des plus classieux dans le hip-hop français. Lui, il a un truc différent. C’est pas pipeau, c’est pas ordi, c’est pas quatorze mecs, on sait même plus qui fait quoi. Il y avait lui, moi et mon ingénieur. On lui a pas pondu les trucs : mes parties c’était moi, lui c’est les siennes, c’est un vrai artiste quoi.

  

LFB : Que pensez-vous des récentes avancées dans l’intelligence artificielle ?

Cerrone : J’étais à une conférence hier au Parlement Européen à Bruxelles. on n’a parlé que de ça, et j’ai entendu plein de choses. Évidemment pour tout ce qui est artistique, les gens ont peur. Moi, je n’ai pas peur. ça me rappelle quand le CD est arrivé, quand le streaming est arrivé. Tout le monde critiquait, moi j’étais pour. Ouvrir à un public plus large. J’avais des copains artistes qui me disaient “comment tu peux être associé à ça, on va se faire piller, on va crever et tout”. On ne peut pas arrêter l’évolution. L’IA apporte déjà tellement à la médecine, tellement à plein de domaines. La culture et l’IA, on ne sait pas où ça va aller. Mais ça va être réglementé, il va y avoir des choses. Je suis donc allé là-bas au Parlement, la SACEM m’a convié avec d’autres artistes pour en parler. Résultat : on ne sait pas comment ça va se passer. Ce que j’en sais, c’est que ça ne s’arrêtera pas. Ce côté “pillage”, des jeunes artistes très intelligents qui prennent la texture de voix de Phil Collins et la mettent sur des nouvelles mélodies, ce n’est pas là où ça va aller selon moi. 

LFB : Et vous, à titre personnel, est-ce que c’est un outil que vous souhaitez utiliser ?

Cerrone : Non, par contre il y a trois ans, on a été parmi les premiers au monde à sortir sur un titre qui s’appelle Part of You, le premier clip en donnant simplement des informations textuelles. Incroyable ! J’étais très content d’être au début parce que six mois après c’était trop tard. Musicalement, l’IA ne prendra pas la place des compositeurs. La composition, la musique, c’est de l’émotion. L’IA fait du texte mais ne deviendra jamais poète.  Comment voulez-vous qu’un compositeur qui sait composer utilise ça. Moi j’ai cette chance, j’ai dû faire 600 chansons enregistrées et sorties dans ma vie. C’est de l’émotion qu’il faut aller chercher pour faire ça, et l’émotion restera humaine.

LFB : Qu’est-ce que je peux vous souhaiter ?

Cerrone : La santé, que ça dure ! Parce que je vois déjà les projets qu’on est en train de concrétiser pour 2026. Aux Vieilles Charrues, l’année dernière, je commence à peine le sequencer de Supernature que ça commence à hurler, à gueuler et tout. Je baisse et ils l’ont fait tout seuls le titre ! Je me suis retrouvé sur cette scène rock’n’roll, où il y avait eu en soirée Sam Smith, Gossip, moi en troisième et Guetta derrière. Grosse soirée. Tout le monde avait ses machineries ou ses musiciens et tout. Moi, j’y suis allé avec juste ma petite console. Et là, je me suis dit que le public était fabuleux, tellement d’amour, tellement d’enthousiasme. En Australie, je me souviens que, l’année dernière, j’ai appelé ma maison de disques et j’ai demandé “pourquoi on me demande des selfies dans la rue ?” Je ne suis jamais venu, je n’ai jamais fait de promo. Et là, on me dit : “Mais Marc, vis avec ton temps, c’est les réseaux sociaux.” Dans la rue, le nombre de fois où on me demande des selfies et des photos. Quand les jeunes sont accompagnés de leurs parents, les parents font “C’est qui ?”.

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