C’est rempli d’espoir et d’envie que nous vous proposons de vous emmener prendre le large à La Rochelle, une nouvelle fois. Le Chantier des Francofolies, accompagnateur nécessaire de projets artistiques depuis plus de vingt ans et spécialisé notamment dans le live, continu bel et bien son travail cette année. Avec des artistes sélectionnés pour leur permettre d’œuvrer sur leurs différents projets musicaux, le dispositif a accueilli ses talents fin mars pour la deuxième session de l’année 2021. Le temps pour nous de recueillir les mots de Chien Noir, Clara Ysé et The Doug.
LFB : Salut, comment allez-vous ?
The Doug : Ça va bien !
Clara Ysé : Oui, ça va !
Chien Noir : Ça va super ! Cool !
LFB : Vous trois, est-ce que vous connaissiez avant de venir à La Rochelle ?
Chien Noir : On ne se connaissait pas avec Jules. On se connaissait déjà avec Clara, très vite fait.
The Doug : De belles rencontres !
Chien Noir : Exactement. Moi j’étais venu une fois pour les Francos.
LFB : En juillet dernier, Clara aussi il me semble ?
Chien Noir : Ouais mais moi j’étais venu ado, pour venir au festival.
LFB : Vous êtes ici cette semaine dans le cadre du Chantier des Francos. Comment ça se passe, jusqu’à aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a eu des moments forts ?
The Doug : Je me suis levé à 8h du matin, déjà !
Chien Noir : La remise en forme, on aime bien ça !
The Doug : C’est un moment un peu fort, un peu dur… On s’en plaint mais on est content une fois que c’est fini. On est content de l’avoir fait, on n’est pas content parce que c’est fini !
LFB : Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver tout cet univers, le temps d’une semaine dans le contexte que l’on connaît actuellement ?
Chien Noir : C’est incroyable !
Clara Ysé : C’est clair et retrouver la scène. C’est ouf !
Chien Noir : Retrouver la scène, retrouver des gens.
LFB : Tous les trois vous avez un univers qui est assez diffèrent musicalement bien que vous chantiez tous les trois en français, enfin presque. Mais il y a quand même quelque chose qui, je trouve, vous rassemble, c’est une certaine sensibilité. Jules (The Doug), je pense notamment à ton nouveau single Dans ma famille et tes textes bruts. Jean (Chien Noir), je pense aussi à tes textes mais surtout au piano qui t’accompagne énormément sur tes titres et qui nous enveloppe d’une certaine mélancolie, que je trouve assez rare, surtout en français. Clara, je pense bien évidemment aussi à tes textes et à ton histoire que tu transmets via la musique. Mais je pense aussi aux sonorités qu’englobe ta musique. Est-ce que vous pensez que c’est quelque chose d’important d’avoir une certaine sensibilité au monde en 2021 ?
The Doug : En 2021 comme en 1014. Quand on écrit des chansons dans ce genre, c’est vrai que la sensibilité c’est primordial parce que c’est ce qui permet de capter un peu les choses autour de toi. Pour moi c’est l’essence même des artistes : la sensibilité. Donc oui, c’est très important. De donner du fond à notre musique.
Chien Noir : Je crois qu’aussi, on n’est pas capable de faire autrement. quand je vous ai vus jouer hier sur scène en fait on parle de nous peut-être… Enfin, c’est nos vies que l’on met en avant. J’ai l’impression que les gens ont peut être besoin plus que d’une forme de sincérité mais nous on se serait pas faire autrement.
Clara Ysé : J’acquiesce !
LFB : On va parler un petit peu de vos projets respectifs. Jules (The Doug), on en parlait, ton dernier single est sorti en décembre. Comment s’est passée la réalisation ?
The Doug : Ce morceau, je l’avais écrit peut-être un an avant qu’il sorte. À la fin, quand on l’a sorti, on n’en pouvait plus ! Parce que c’était repoussé, repoussé ! On est allé faire des tests à Paris. On a galéré à récupérer les bandes vu que j’étais en pourparlers pour signer avec un label. On ne savait pas si on allait le sortir tout de suite ou attendre d’avoir signé. Donc, ça a mis beaucoup de temps. Finalement, on a dit « Bon, on les emmerde ! On va sortir ça. » Un an après, on a fait un clip. On a passé une aprèm à le faire. C’est vraiment un clip simple. Comment ça c’est passé ? C’était très folklorique ! On a fait ça entre nous, sans moyens et puis soulagé de l’avoir sorti. Ce genre de morceau, une fois qu’on l’a sorti, on peut plus l’écouter. On est obligé d’attendre quelques mois avant de le ré apprécier, ce qu’on a fait parce qu’il nous a emmerdé pendant des mois. Maintenant, ça va. Je commence à le ré-apprécier, le remettre dans son sens premier.
LFB : Je n’ai pas réussi à trouver de traduction. Qu’est-ce qu’il veut dire ton nom d’artiste, pour toi ?
The Doug : J’aurais pu m’appeler Doug, ce n’était pas suffisant. Je voyais que j’étais plus que Doug quoi, The Doug ! Voilà. En gros, c’était le nom que ma prof d’anglais m’avait donné au collège, c’était Doug. Elle voulait qu’on ait des noms anglais, moi j’ai dit Doug… Douglas parce que j’ai un pote de mon frère qui s’appelait comme ça, comme référence. Je trouvais ça ouf qu’il s’appelle Douglas et ça m’a plu, et c’est resté !
LFB : Est-ce que faire de la musique c’est quelque chose qui s’est toujours imposé à toi? Est-ce que tu as toujours eu envie de faire de la musique ?
The Doug : Ça dépend de ce qu’on appelle toujours ?
LFB : Depuis l’époque de ces cours d’anglais ?
The Doug : Ah ! J’ai mis du temps avant d’être un vrai mélomane. Enfin, ouhla, je viens de me donner un propre compliment ! J’ai commencé à m’intéresser à beaucoup de choses dans la musique très tard. Même si j’ai toujours chanté, j’étais le gamin qui chantait tout le temps, je me faisais engueuler par tout le monde parce que je chantais tout le temps. C’est arrivé quand j’ai eu ma guitare en 5ème. J’écrivais des textes mais c’était des poèmes, pas de la musique. Ça a commencé ouais, fin collège, lycée où je me suis dit : « Putain mais je vais le faire moi aussi ! J’ai plein de copains qui rappaient, moi aussi je peux le faire ! » Ça a commencé comme ça.
LFB : Je trouve que tu as énormément évolué si l’on compare tes titres d’il y a quelques années à ceux de maintenant. Je pense notamment à ton premier EP que tu as sorti en 2018. Je trouve ta musique plus apaisée. Est-ce que la vie fait que, aussi parfois, on arrive à s’apaiser ?
The Doug: Je pense que c’est vraiment lié au fait que j’étais dans cette hargne un peu adolescente. Quand t’as 17 ans, c’est bien plus naïf, bien plus brut. J’avais bien plus d’influences rap aussi, parce que je rappais, des textes que j’écrivais en faisant du rap. Et je pense que le propos, je ne sais pas s’il est plus apaisé. Je pense qu’il est, sur la forme peut être, mais dans le fond, je pense qu’il est plus ou moins le même encore… Plus apaisé, moins brouillon peut être. Il y a plus ce côté raide ou truc mal fait, mal branlé.
LFB : Jusqu’à aujourd’hui, on te retrouve toi et ton projet solo. Est-ce que tu as des envies de collaborations, de duo ?
The Doug : Bah, là, via mon éditeur, j’écris le nouvel album de Fatal Bazooka… Non ! Pas du tout ! C’est évidemment faux ! Par contre, moi j’ai le projet The Doug mais les musiques que j’écoute le plus, c’est n’est pas forcément de la chanson. Par exemple, j’écoute énormément de Techno. Avec mon pote Zicol, qui est là, qui réalise mes projets avec moi et qui est aussi mon ingé-son, on a un duo de Techno, enfin un label, on a un projet de techno. C’est totalement à part ! Il s’appelle SERGE 303, avec le titre phare 8 6, si vous voulez le retrouver. Et on s’éclate quoi ! Moi ce que j’aime faire, c’est faire n’importe quoi. Et avec ma musique, je peux pas faire soulever les foules, faire que les gens se tabassent contre les murs et tout… Alors que, comme disait Ben tout à l’heure, c’est ça que je kiff quand je vais voir un concert. Au final, je peux pas rester 1h30 devant un concert de chansons française. Ça va me souler, sauf si c’est vraiment la légende que j’attends depuis 10 000 ans. Donc moi, mes projets de chansons, en tous cas, c’est que The Doug et le reste c’est différent.
LFB : Pour terminer, comment décrirais-tu cette semaine passée au Chantier des Francos ?
The Doug : Euh.. passable ! (Rires) C’était super ! Moi je suis arrivé et bien, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en fait! Je n’avais pas de setlist. Très soulé le premier jour de se lever à 8h du matin, le deuxième aussi, le troisième aussi. Finalement, plus tu recules et plus tu te dis « putain mais en si peu de temps, c’est vrai qu’il s’est passé plein de choses ». Les gens sont très compétents, les intervenants.. bien encadrés ! Ça manquait peut-être un peu d’apéro mais en même temps, on ne pouvait pas quoi… Je pense que ce soir ça va être le bon apéro. C’est l’impression de retourner à l’école, mais en moins chiant que l’école quand même. Parce que déjà, c’est moi qui choisis. Et ça, ça change tout. Et puis c’est plus intéressant, je ne suis pas là pour juger vos professeurs, mais de ceux que j’ai eu moi, comme profs, c’est plus intéressant !
LFB : Jean (Chien Noir), toi tu viens tout juste de livrer ton dernier single « Histoire vraie ». Tu as également sorti un clip pour ce single qui est d’une simplicité et d’une beauté assez touchante. Qu’est-ce que tu avais envie de transmettre avec ce titre-là ?
Chien Noir: Plein de choses. En fait, quand je l’ai écrit, c’était en plein confinement. C’était un moment où tout était en suspend. Plus rien n’avait de sens. Et je pensais vachement à La Nausée de Sartre. Le mec à la nausée quand il ouvre une porte, il a l’impression que c’est la poignée qu’il touche en fait. Je trouvais que c’était super, ça me parlait vachement à ce moment-là. Et c’était une façon de me reconnecter avec moi-même, avec le temps présent. Pour moi c’était une façon de dire… Je ne sais pas trop. C’était une chanson « tu parles de ma famille ». Ce qui est très marrant parce que il y a une pub qui est sortie aujourd’hui avec cette chanson qu’ils ont pris en synchro et c’est une histoire de famille. C’est très marrant que la personne ait sorti ça.
LFB : J’aimerais bien que tu nous parles un petit peu de tes influences, de tes inspirations musicales.
Chien Noir: J’écoute énormément de Hip Hop, de vieux Hip Hop. Par exemple Q-Tip. J’aime beaucoup. J’écoute énormément Franck Ocean, Kanye West… Ça se retrouve un petit peu dans mes prods. Et puis, très inspiré par la folk aussi, Sufjan Stevens… Et je suis très monomaniaque, tu vois. Quand j’ai un coup de cœur, j’ai tendance à écouter que ça et j’aspire à fond. En fait, je suis vachement geek et j’ai tendance à déconstruire énormément ce que j’entends. Je vais découper les morceaux que j’écoute. J’essaie de les recréer et ça me fait une matière pour mes chansons.
LFB: Je me demandais, notamment en regardant tes clips, est-ce que tu apportes une place importante à l’image dans ton projet musical ? Tes clips sont mine de rien très travaillés.
Chien Noir : Ouais, alors ce n’est pas évident. Tu vois le projet quand il est naissant, l’image c’est une question super-importante. Et tu ne sais pas forcément comment montrer ça aux gens correctement. On a fait un premier clip qui était très esthétisant, avec Lumière Bleue. Et le deuxième, j’ai voulu faire un truc très inverse c’est-à-dire que je voulais que ça soit : un piano, moi et un beau lieu. Je voulais me montrer, pour qu’il y est une forme d’évidence sur moi. Du coup, j’y attache beaucoup d’importance. Mais c’est très compliqué à cerner.
LFB : Est-ce que tu as pu travailler sur cette image justement lors du Chantier ?
Chien Noir : On a fait surtout du travail scénique. Et le travail de la scène, c’est ton image à fond ! Donc affiner ça.. le travail de la scène, c’est hyper exigeant parce que ça t’oblige à être clair avec toi-même et à te demander « mais qu’est-ce que j’ai envie de dire aux gens? » Des fois, tu rentres chez toi et t’as un peu envie de chialer en fait. Parce que ça remue énormément de choses au fond. Ne serait-ce que regarder quelqu’un dans le public. Le regard chamboule énormément.
LFB : Qu’est-ce que tu tires de ton expérience ici ? Est-ce qu’elle t’a peut-être permis d’avoir de nouvelles idées ? Des envies pour le futur ?
Chien Noir : Oui ! J’ai fait une session en octobre. Et c’est là, en octobre, que ça a commencé dans ma tête à exploser. J’ai mis trois quatre mois à digérer ça. Et je suis arrivé ici avec des idées. Au début de la semaine, j’étais là: en fait j’ai envie de ça, de faire ça. J’avais vite fait quelques idées sur comment et ce que je voulais faire. J’avais affiné sur le travail d’octobre. Et c’est ce que l’on a pu faire avec les intervenants, avec les contributeurs, on a travaillé. Ils ont été super parce qu’ils m’ont vraiment aidé à m’y mettre, à ce que je voulais faire.
LFB : Est-ce que ça t’aide au niveau artistique le fait d’être entouré d’autres artistes le temps d’une semaine justement ?
Chien Noir : Ouais bien sûr ! Tu veux dire au niveau de l’écriture par exemple ?
LFB : Oui, est ce que ça t’inspire, le fait d’entendre d’autres choses ?
Chien Noir : Bien-sûr ! Surtout que ce sont deux personnes extrêmement douées avec qui j’ai la chance de passer cette semaine. Et oui, tu es doué DOUG ! En fait, c’est marrant parce que je me rends compte qu’on a plein de trucs en commun. Des fois, y a des mots, des phrases qu’ils peuvent chanter, et je me dis que j’aurais pu les écrire, moi aussi.
LFB : Qu’est-ce que tu nous prépares pour les prochains mois ?
Chien Noir : Un petit EP. Avec un autre single, un autre clip. Et ça va être lourd !
LFB : Pour quand, tu sais ?
Chien Noir : Dans les deux mois qui vont venir.
LFB : Clara te concernant, on a eu la chance de te suivre l’été dernier lors des Francofolies de La Rochelle, tout comme Jean. Aussi aux côtés de Lucie Antunes. Elle nous disait lors d’une interview qu’elle trouvait « ta musique assumée, que tout était bien pensé des paroles jusqu’aux harmonies ». Ça fait quoi de recevoir ce genre de compliments ?
Clara Ysé : Ça fait très plaisir ! D’autant que je suis fanatique du travail de Lucie. Et c’était fou de se rencontrer ici, elle et moi. Parce que, à la base, on fait des projets qui ont l’air très différents. Elle fait un truc quasiment, même si elle chante aussi dessus, très très instrumental. C’est avec beaucoup de synthé modulaires… Avec des choses qui sont, à priori, assez loin de ce que je fais. Et en fait, il y a une démarche commune qui est très très proche. Elle vient aussi d’une formation classique à la base. Donc elle a eu besoin, un moment donné, de s’extraire. C’était assez magique de se rencontrer là, de sentir qu’on évolue d’un univers où on a des amis.
LFB : En me renseignant sur tes influences musicales, je me suis tout de même posé la question de savoir quels sont les univers qui te sont encore inconnus et que tu aimerais explorer ?
Clara Ysé : Notamment l’électro, je sais que c’est un truc qui me plaît beaucoup. Et que de plus en plus, on intègre des sons de synthé, de manière assez subtile. Mais c’est quelque chose qui m’intéresse de plus en plus. Je pense qu’il y a un truc aussi, comme disait The Doug : en vrai je crois que j’adorais faire vraiment danser les gens et que forcément, il y a un attrait sur tous les outils possibles. Il n’y a pas que l’électro, mais je crois aussi que instrumentalement on peut réussir à faire ça. C’est un de mes pari sur scène. En tous cas, c’est un truc qui m’attire. Et tous les outils qui peuvent m’amener à une forme de trans m’éclate quoi.
LFB : Est-ce que tu peux nous parler de tes futurs projets ? A quoi est-ce que l’on peut s’attendre ?
Clara Ysé : Il y a mon premier album qui va arriver début 2022. Du coup, il y aura un ou deux titres qui vont sortir en amont, à la rentrée. Et il y a un premier roman qui sort en septembre.
LFB : Quelle dimension as-tu envies de donner à ta musique avec la période dans laquelle nous sommes ?
Clara Ysé : Moi je sais que, venant du live à la base, c’est vraiment pour ça que je fais ça et je crois qu’une des choses que je trouve sublime dans la musique sur scène, c’est le fait de réunir des gens. Et donc c’est vrai qu’aujourd’hui, ça prend une dimension, peut-être, encore plus significative. Parce-que, c’est fou, comme de réunir des gens, ça devient un acte politique en soi. Je pense que peu importe le propos, c’est déjà un geste fort. Et donc je crois que, en vrai, si je devais être honnête, la vrai envie c’est ça: de réunir des gens.
LFB : Est-ce que selon toi, les chansons les plus personnelles sont les plus difficiles à livrer ? Ou au contraire, c’est peut-être une nécessité ?
Clara Ysé : Je pense que toutes les chansons sont très personnelles, enfin à des degrés différents. Je pense qu’on va explorer, moi en tout cas, dans la manière de composer et d’écrire: ce qui est intéressant, c’est qu’on va explorer des endroits. Je pense qu’on est multiple. J’ai toujours la sensation, sur scène, que j’arrive à trouver ma vraie liberté. Qu’il y a vraiment un endroit d’exploration où j’arrive à être vraiment. Je trouve que tout est personnel, et puis que tout ne l’est pas aussi, tu vois ? Dans le sens où pour moi les chansons les plus fortes, ce sont celles où justement, on sort un peu de la petite histoire, et ça vient toucher les gens parce que ça leur évoque des choses à eux.
LFB : Pour vous et surtout avec la période dans laquelle nous sommes, il ressemble à quoi le concert que vous aimeriez faire là, demain ? Le concert idéal ?
Chien Noir : Ce qu’on va faire ce soir, ça en est pas loin… Je trouve, à mes yeux.
Clara Ysé : Que ça amène un peu de sauvagerie dans ce qu’on vit.
The Doug : Pour moi, le concert idéal, ce serait d’avoir soixante ans et jouer devant trois millions de personnes. Et de chanter des chansons que tu chantais quand tu en avais vingt !
Chien Noir : Putain c’est énorme !
The Doug : C’est énorme. Quand je vois des lives sur Youtube: quand je regarde par exemple ce guitariste, Eric Clapton reprendre Leila en guitare acoustique. Ou c’est un autre qui joue sur un son mythique comme ça, quarante ans après… En fait c’est le fait de faire une chanson intemporelle, quarante ans plus tard. Et que tout le monde soit là « Putain c’est énorme ! » Ça, devant pleins de gens, ce serait le fantasme ultime ! Mais c’est pas mal, les concerts aussi au Chantier! Ce serait le concert idéal, dans la réalité, ça n’arrivera sûrement jamais… On sait jamais !
LFB : Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour 2021 ?
Chien Noir : Beaucoup de moula, de la moula, de la moula !
Clara Ysé : Des concerts.
The Doug : Des bons anniversaires ! Moi, c’est 1er août !
LFB : Envois nous ta liste !
The Doug : Des oeufs en chocolat… et d’autres interviews de qualité !
Chien Noir : Avec la Face B ! Toujours !
The Doug : Je crois que tu es la première personne qui sait que j’ai sorti un EP en 2018 !
Chien Noir : Il y en a qui font ça bien !
The Doug : Il y en a qui font leur boulot !
LFB : Dernière question, est-ce que vous avez des coups de cœur à nous partager ?
Chien Noir: Quand j’ai un coup de coeur en général je passe deux mois à écouter que ça..
The Doug : Je pense que c’est le principe des coup de coeurs !
Clara Ysé : Moi en ce moment c’est l’album de Arlo Parks.
The Doug : Et bien moi, j’ai bien aimé l’album de Zed Yun Pavarotti. Mais je crois que mon coup de cœur éternel, ça restera l’album de Népal qui est sorti en tout début 2020, que je saigne toujours autant, un peu tard, repose en paix !
Chien Noir : Ouais, il y a un artiste que j’aime beaucoup qui s’appelle The Doug et il va tout défoncer !