ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Cette semaine, nous partons à la découverte des artistes lauréats du FAIR. Aujourd’hui, on découvre les influences de Charlie Motto.
Christine and the Queens – Je Disparais Dans Tes Bras
La Vita Nuova c’est un EP qui m’a accompagnée pendant tout le confinement et donc me ramène forcément à une période un peu particulière. C’est le moment où j’ai vraiment décidé de me mettre à 100% dans mon projet musical. J’étais dans une bulle de création, de recherche, j’écrivais tous les jours et je me nourrissais de beaucoup de musiques, dont Chris. J’ai toujours adoré cet artiste, ses mélodies, son écriture pleine d’images et de mots percutants, ses propositions visuelles. C’est un artiste incarné qui me touche énormément.
Giovanni Battista Pergolesi – Stabat Mater Dolorosa
J’accorde une importance immense aux voix et aux mélodies. Mais alors, quand les voix et les mélodies sont mélangées en polyphonie, c’est ce qui me touche le plus je crois. À chaque fois que j’écoute le début du Stabat Mater de Pergolesi, et que les voix entrent, ça me tire les larmes immédiatement et me met les frissons partout.
Encore en préparant cette interview, je l’ai réécoutée et j’ai pleuré. C’est systématique, c’est fou !
Caroline Polachek – Ocean of Tears
En parlant de beauté des voix, Caroline Polachek fait partie de ces artistes qui placent leur voix au centre de leur musique et qui chantent divinement bien. Elle assume une voix de tête dans des mélodies sans limite qui me touchent en plein coeur. J’aurais pu choisir n’importe quelle chanson tellement je trouve sa musique incroyable.
Elle réussit toujours à se renouveler, à surprendre avec des sonorités à la fois modernes et intemporelles. On entend des influences très variées qui rendent sa musique hyper riche et singulière. C’est une grande inspiration pour moi.
Grimes – Zoal, Face Dancer
Cette chanson de Grimes fait partie de son tout premier album Geidi Primes, qu’elle a composé et produit elle-même, sur Garage Band, avec les moyens du bord. Cette chanson (et l’album entier) sonne un peu comme une démo, on sent que c’est homemade, fait à l’instinct et on entend la maladresse. Et c’est ce qui me plait ! C’est très inspirant de voir qu’elle fait tout elle-même, la compo, les prods jusqu’à la pochette. Il y a encore trop peu de femmes qui produisent leur propre musique et Grimes nous montre que c’est possible et ça me donne envie d’approfondir ça.
Pour cet album, elle s’est inspirée du livre Dune de Frank Herbert, ce qui me parle, parce que moi-même je m’inspire énormément de livres et de films, de fantaisy et de science-fiction, pour mon projet.
Samuel Organ – Second Skin
J’ai découvert Samuel Organ il y a environ 3 ans, pendant la période du confinement aussi. Ce titre est un condensé de tout ce que j’adore: des sonorités expérimentales oniriques et féériques, des voix pitchées, des mélodies touchantes, des harmonies qui mettent le frisson. Sa musique m’emmène directement dans un monde fantastique que je n’ai pas envie de quitter.