Il y a quelques semaines, Étienne de Crécy a signé son retour avec un album étonnant, réunissant différents styles et doté d’une certaine richesse musicale.
Étienne de Crécy, véritable référence de la musique électronique française, est de retour avec un projet comprenant onze titres qui marque un virage à 180 degrés par rapport à ces albums précédents. Même si l’on sent sur certains morceaux l’influence de Tempovision, ce nouveau projet explore un univers sonore généreux où les styles musicaux se mêlent pour former un rendu chaleureux.
Le premier titre en est le parfait exemple. Sur World Away, le rythme est entraînant et la production lumineuse. Les sonorités rétro, où les synthés et les cordes se superposent, viennent nous enrober et nous rendent attentifs à la suite. Les boucles analogiques instaurent une certaine profondeur à ce morceau qui nous amène vers Brass Band, beaucoup plus ambiant. Ici, l’atmosphère se veut plus ambivalente, avec des sonorités dont la luminosité varie au fur et à mesure du morceau. Son écoute nous donne l’impression d’être en mouvement.
C’est d’ailleurs ce même mouvement que l’album cherche à produire. Ces quelques fourmis qui viennent trouver place dans notre corps avant d’aller danser. Pour cela, Étienne de Crécy nous offre une palette large de rythmes, d’ambiance et de featurings. Outre les productions efficaces de l’artiste, les différents chanteurs intervenant sur les onze titres participent à créer un ensemble où l’on se sent bien.
Avec des sonorités très hip-hop, les morceaux With You ou Monte Carlo en collaboration avec Frank Leone nous font bouger la tête. L’introduction de sonorités plus pop apportent une certaine cohérence avec le reste du projet qui nous paraît être parfait pour l’arrivée des beaux jours. En effet, la lumière dont est doté cet album, notamment sur Karma et Take It Back, nous amène instantanément sous le soleil d’août. Sur Outside, l’artiste joue avec nos oreilles. Il s’agit clairement d’un son d’été, que l’on pourrait écouter au volant en parcourant la côte.
L’idée étant de nous inviter à danser, certains titres sont revigorants. Sur Ignition, la production respire la joie de vivre. Sur un jeu de basses entraînant et quelques notes de piano, la voix se transforme au fil des minutes pour jouer avec nos sens. Small Screen et We Can Have Fun sont aussi deux morceaux où l’ambiance solaire nous fait danser instantanément.
Pour conclure cet album, Rising Soul apparaît comme une nécessaire respiration. Doté d’une certaine nostalgie avec la voix et les guitares, le rythme diminue pour que l’on retrouve un certain calme.
Comme il nous y a habitué au fil de sa carrière, Étienne de Crécy s’ouvre à travers ce projet à de nouveaux horizons que l’on peine à vouloir quitter. La générosité ainsi que la richesse de cet album appellent encore de nombreuses écoutes, qui nous feront assurément découvrir de nouveaux détails dans la production soignée de l’artiste.