On ne va pas vous mentir. On ne les connaît pas les System Exclusive. Grâce à nos recherches documentaires, on a appris qu’ils ont sorti un premier album éponyme en 2022 chez Castle Face. En avril dernier, Le Cèpe Records nous a partagé un premier single. Chanceux, on vous en a parlé en totale exclusivité : Can’t Stand 4 It. On a été curieux du reste de l’album intitulé Click sorti en mai dernier. Un cocktail rafraîchissant de 10 morceaux riches en références vitaminées dont on vous parle aujourd’hui.
Le duo formé par Ari Blaisdell et Matt Jones est originaire de Passadena, Californie. Après deux ans passés sur les routes durant lesquels ils ont écrit et composé, ils ont fini par se poser et les enregistrer sur l’île Saõ Miguel au Portugal. Résultat : dix chansons très rythmées aux synthés scintillants.
2 Little 2 Late qui ouvre l’opus nous convie à un rock retro. Jusqu’à ce que les premières notes de synthé s’invitent à la fête. La voix d’Ari Blaisdell pourrait nous faire penser à une certaine Gwen Stefani en encore plus lascive qui se serait croisée avec Debbie Harry. Le synthé nous convoque dans l’espace avec ses tonalités presque cosmiques à mesure qu’il prend de la hauteur pour mieux briller.
Beaucoup plus bruitiste et robotique, Carry On oblige Ari Blaisdell à montrer ce qu’elle sait faire de sa voix pour offrir quelque chose de plus mélodique. Le résultat général groovy surprend pour le grand bonheur de nos oreilles.
Synthétique avec des mouvements que l’on pourrait presque qualifier de cold, c’est Fashion Island. La tendance bruitiste reste en fond de jeu. Bizarrerie sonore, Song With A Hangover (Chanson avec une gueule de bois) parle d’elle-même. Le synthé bulle sur un jeu de batterie simple mais terriblement efficace. Ari Blaisdell reprend le chemin de la micro provocation vocale.
Si vous vous attendiez à ce qu’à mi-parcours System Exclusive reparte sur des sonorités électroniques bizarroïdes, c’est en partie raté. Tower ne s’inscrit pas intégralement dans la cyber et prend des accents de surf music avec sa petite guitare. C’est lumineux, ça prend bien.
Elle donne son nom à l’album : Click. Le clavier introductif fait penser aux jeux d’arcade pour mieux prendre un virage de pseudo melodica. Finalement, c’est plus lisse. A mi-chemin ça s’électrise, ça divague pour mieux nous cueillir.
On vous en avait parlé en avril dernier, c’est ici que prend sa place l’improbable Can’t Stand 4 It. Dansant, le single ne fait pas figure d’exception dans le reste du paysage dessiné par l’album. Les influences s’entrecroisent. On pense à un mélange de Blondie et Eurythmics. En plus rock, par la présence de la guitare électrique.
Clin d’œil au bercail avec Pasadena. Le synthé y sonne plus pop, digne des grands groupes de la mouvance new wave tels qu’Orchestral Manœuvres in the Dark. Après une introduction lisse, System Exclusive se hisse vers un morceau progressivement plus frais, plus dansant.
Moins coloré mais tranchant, Make Me n’invite pas à rejoindre pour autant le dancefloor. Toutefois, il nous laisse libres de nous déhancher. Comme une respiration en fin de parcours.
L’ambiance s’obscurcit encore un peu plus avec la conclusion : Lose Control. Un premier temps posé, le morceau prend son temps, infuse et s’envole. Et il faudra encore attendre que le synthé s’impose pour prendre la dynamique dansante que s’attache à faire vivre System Exclusive.
Click est un album que l’on recommande chaudement aux auditeurs de B52’s, Blondie, Orchestral Manœuvres in the Dark. System Exclusive créé un univers qui agrège des sonorités bruitistes, cyber et éminemment rock pour nous faire danser. La voix d’Ari Blaisdell cache quelques facettes qui se jouent de nous pour mieux nous déstabiliser et accrocher. Note aux parisiens, découvrez System Exclusive lors de la soirée Cèpe Records le 5 septembre à la Mécanique Ondulatoire aux côtés de La Nuit Américaine et d’Acid Tongue.
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